Même son de cloche de mon côté : je trouve que « Touristes », sous des dehors « modestes » est un de ses films les plus aboutis. J’aime beaucoup pour ma part « A Field In England », notamment (même si ça ne suffit pas) parce qu’il ne ressemble à peu près à rien de connu.
Ce sont ses deux derniers films qui me semblent plus faibles, surtout « High Rise » (cette déception s’explique peut-être par ma connaissance du roman de Ballard dont il est l’adaptation ; j’adore ce roman que j’ai lu deux fois d’ailleurs, ce qui m’arrive peu souvent). « Free Fire » me parle déjà plus, mais je trouve qu’il confirme l’abandon par Wheatley de son « système », celui qui est en vigueur sur « Kill List » ou « Touristes », où il procède par très longs plans-séquence en laissant beaucoup de marge à ses acteurs, et où il « construit » ensuite à partir de là son film en salle de montage. Le rendu était très original et intéressant…
De mon coté il m’a semblé qu’il manquait de cœur dans High rise, les tensions et rapports entre les personnages créaient une profondeur qui permettait de s’attacher à ses personnages pour le moins ambigus. Le fait qu’il ait abandonné son système comme tu le soulignes y est surement pour quelque chose. En tout cas je n’ai pas eu besoin de connaitre le roman de Ballard (excepté ce que tu en as dit dans une de tes émissions) pour décrocher.
Bon Free fire je l’ai vu dans un état avancé de fatigue, faudra que je lui donne une autre chance.
Oui, ça me semble très vrai. Le film est très « froid », en fait ; le roman aussi, mais seulement en apparence, il est très animal en fin de compte, et cette dimension n’est pas accomplie dans la transposition à l’écran. Et j’ai vraiment du mal avec cette narration en très courtes saynètes, là où Wheatley n’hésitait pas à prendre 20 mn pour la scène d’exposition de « Kill Bill », très réussie dans son genre.
En ce qui concerne « Free Fire », je l’ai vu deux fois (une fois seul, une fois avec des potes) et il m’a plus emballé à la deuxième vision, en fait…
Hola PHOTONIK! Un petit coucou du Nicaragua. Je viens de télécharger l’émission et je vais écouter ça quand j’aurai un moment.
En reparlant des anciennes émissions, j’ai vu Mother! dans l’avion. J’ai bien aimé, surtout la première moitié. J’en reparlerai plus tard. A+
Excellent ce morceau de Quicksand, et à l’écouter on jurerait avoir à faire à un groupe de rock alter/indé/grunge… des années 90’ et pas à du… post hard-core… étonnant !
Super ton retour sur « Annihilation » par contre je ne partage pas vraiment ton avis pour ce qui est de l’effet page-turner, comme je le disais plus haut j’ai trouvé le livre assez difficile à entrer dedans. Mais comme tu le soulève dans ta chronique ça vient peut-être aussi du procédé : la lecture d’un journal de bord. Je me souviens avoir eu les mêmes problèmes avec certains Lovecraft qui utilisaient ce système. Ceci dit, au final le livre provoque son petit effet et m’est bien resté dans le crane.
Je n’ai pas encore écouté la chronique mais j’ai également trouvé « Annihilation » facile à lire. Je l’avais d’ailleurs relu avant d’attaquer « Autorité » et ça m’avait fait le même effet. Là, je fulmine de savoir qu’ " Acceptation" (les noms des 3 romans commencent tous par un A en VO et VF) est chez ma libraire mais que je ne peux pas encore aller le chercher… Trop dure la vie!
Et sinon, le film est sorti sur Netflix? Quelqu’un l’a vu?
ben voilà c’est surement pour moi le résultat de trop d’années sans n’avoir rien lu (en fiction en tout cas).
En y repensant, et après la chronique de Photonik, cette sensation est peut-être plus dû au parti pris de l’auteur de distiller une certaine froideur, qu’à une écriture qui serait « difficile ».
Merci Photonik pour le clin d’oeil dans l’émission.
Content de voir qu’ « Annihilation » t’a plu. En continuant dans les conseils, je reste persuadé que tu devrais lire le « Providence » de Juan Francisco Ferré. Plus je t’écoute et plus ça me paraît évident.
Sinon, je n’ai pour l’instant pas écouté le reste. Je suis en train de commencer ta chro sur Black Panther.
Niveau musique, j’ai beaucoup aimé le morceau de Portal, surtout la dernière partie. En ce qui me concerne, je ne suis plus beaucoup le death (mon dernier coup de cœur dans le genre est le « Colored Sands » de Gorguts) mais tu m’as donné envie avec ce morceau.
Le morceau de Quicksand est très sympa aussi, très catchy. Je ne les avais plus écouté depuis « Slip » que j’avais d’ailleurs acheté suite à une chronique du magazine Rage.
Héhéhéhé…tu m’as bien fait rire…et tu me connais bien, il ne m’a fallu que quelques secondes pour poser les écouteurs et laisser passer le morceau de Portal. Le reste de la programmation musicale était plus à mon goût et j’aime ça quand tu déniches ce genre de titre pour l’Instant B.O. Je ne connaissais pas du tout et ça m’a permis de redécouvrir ce thème de James Bond par le biais d’une réinterprétation originale…
Et encore une très, très chouette émission. Je ne me suis pas encore mis à l’Intégrale Black Panther, mais ça ne saurait tarder…et tu arrives toujours à être intéressant même quand le sujet ne me branche pas trop (les animes, c’est pas vraiment mon truc^^)…
Faut vraiment que je me penche là-dessus, ouais. Tu fais bien de me rafraîchir la mémoire…
Portal, super groupe en effet dans son genre. Mes derniers coups de cœur en la matière, c’est aussi le Gorguts, assez fabuleux, et Prophetic Scourge, mais là c’est un peu du copinage, l’un de leurs gratteux étant un très bon copain (il n’en reste pas moins que leur musique est très impressionnante…).
Merci de ton assiduité, même sur un autre continent, la classe !!!
J’ai bien peur que cette semaine encore, niveau musical, il n’y ait une petite étape de montagne pour toi… Le reste sera plus à ton goût, je pense.
Et sinon, comme annoncé depuis un petit moment maintenant, cette semaine ce sera une spéciale BD : on parlera manga, mais surtout comics (as usual), avec une chronique que j’avais envie de faire depuis très, très longtemps.
Longtemps annoncée, cette émission « spéciale », mais là c’est la bonne…!
Le programme cette semaine :
Dans un premier temps, on se penche sur un monument de la BD nord-américaine, avec « Cerebus The Aardvark » du controversé Dave Sim ; on se penche plus exactement sur les 50 premiers numéros du titre, soit le contenu des deux premiers phonebooks (comme disent les fans), « Cerebus » et le fameux « High Society ».
Ensuite, on abordera la BD japonaise, avec une oeuvre récente d’un mangaka génial, Suehiro Maruo, qui adapte « La Chenille », nouvelle emblématique du genre eroguro signé par le saint-patron du genre Edogawa Ranpo.
On termine avec l’excellent « Fondu au noir », de Ed Brubaker et Sean Phillips, qui se penchent sur l’âge d’or hollywoodien mais par son versant sombre.
Et pour la musique, ce sera :
« Day In Day Out », extrait de « Locust » des suédois de Mary Beats Jane, « Lucretia (My Reflection) », reprise d’un hymne des Sisters Of Mercy par les thrashers allemands de Kreator, « The Fall Of The Ancient World », tube synth-wave surpuissant signé Dan Terminus, et on termine avec l’épique « Go Be Forgotten » des black-métalleux surdoués de Krallice…!!
« I hear the roar of a big machine
Two worlds and in between
Hot metal and methedrine
I hear empire down
I hear empire down… »
Émission téléchargée depuis l’île d’Ometepe sur le lac Nicaragua.
Je vais commencer dès ce soir et découvrir ce qu’est un phonebook… C’est là que je sens que je vieillis.
Non, non, rien à voir avec ton vieillissement : c’est une expression forgée par les fans de « Cerebus » dans les années 80 pour désigner les albums (ou « romans », pour reprendre l’expression de Dave SIm) collectant chaque story-arc. Ils étaient tellement épais que les fans les appelaient les « annuaires », donc.
Tiens, je ne crois pas avoir livré ce petit détail durant ma chronique, donc je mets ça ici : ces fameux « phonebooks » ont valu à Dave Sim de se mettre à dos, à une période, tous les réseaux de distribution de comics aux Etats-Unis : Sim vendait ses albums par correspondance uniquement, et les distributeurs en ont pris ombrage, considérant que Sim faisait preuve d’ingratitude compte-tenu du fait qu’ils avaient contribué au succès du titre. Cette guéguerre a été suffisamment loin pour des artistes estampillés Aardvark-Vanaheim (la boîte qui éditait « Cerebus ») soient boycottés par ces réseaux.
Haha, je ne l’ai pas pris dans le sens d’ « annuaire »…
Je pensais que c’était une BD sur téléphone portable. Je sais qu’il y a des mangas dans ce type de format. Merci, je me sentirai moins bête en t’écoutant ce soir.
ben voilà c’est surement pour moi le résultat de trop d’années sans n’avoir rien lu (en fiction en tout cas).
