TUMATXA : L'ÉMISSION !

Wahoo super chronique de Cerebus. Tu as encore trouvé les mots qu’il faut pour m’intéresser. Cette fois ci, c’est par la littérature russe (d’ailleurs tu as vilainement écorché le nom de Boulgakov dont je vénère « Le maître et Marguerite ») que tu m’as accroché et donné envie de lire ses premiers phonebooks (les premiers sont introuvables en français non?).
En t’écoutant, j’ai pensé à une BD française au format comics que j’aime beaucoup (« Cité 14 »), tu connais?
Niveau musique, je n’ai pas accroché aux 2 premiers morceaux. Trop « toolien » sans génie pour le MBJ et trop pompier pour le Kreator (c’est surtout du au morceau original).

La maison d’édition vertige graphique avait édité (de manière assez classieuse) « high society » et « l’eglise et l’état I » je sais pas si c’est encore trouvable mais il m’est arriver d’en voir dans des librairies d’occasion. par contre ils ont eu le mauvais gout de ne pas publier les toutes premières aventures, celles que photonik décrit dans sa chronique. ça me semble plus simple de commencer par ces premières aventures. J’avais attaqué par high society sans savoir, j’avait trouvé l’univers très difficile à appréhender, et j’avais même failli abandonner là… ça aurait été dommage.
Par contre si j’ai bien compris l’éditeur à coulé après « l’église et l’état », du coup il n’existe rien de plus en français pour Cérébus…

Oui, c’est seulement « L’Eglise et l’Etat vol. 1 » qui a été publié, le deuxième volume ne l’a jamais été (c’est deux « phonebooks » pour « Church and State » : faut dire que ça fait 1200 pages, en tout…).
L’éditeur Vertige Graphics avait d’ailleurs en préambule à l’album « High Society » expliqué son choix de ne pas publier les 25 premiers épisodes. Perso leur argumentaire ne m’a pas vraiment convaincu.
Ces albums en VF (les deux seuls disponibles donc) sont encore assez faciles à trouver, en fait.

Vinch : ah oui, à la réécoute, je vois en effet que j’ai bien écorché le nom de Boulgakow à l’oral ; c’est une honte vu que je suis moi aussi très très fan de « Le Maître et Marguerite », un roman unique en son genre que j’avais lu après avoir appris qu’Abel Ferrara, un de mes cinéastes de chevet, avait l’intention de l’adapter ; c’est un de ses livres préférés.
Je te trouve un brin sévère avec Mary Beats Jane, mais tout ça est affaire de subjectivité bien sûr. Je réécoute le disque de temps en temps ces jours-ci et sur la longueur il passe vraiment bien. Peut-être ai-je trop insisté sur cette filiation « toolienne » qui n’est pas non plus présente sur tous les titres… C’est une comparaison à double tranchant.
Je dois également être plus tolérant que toi au côté pompier d’un titre comme « Lucretia (My Reflection) », car c’est précisément cette veine outrée et too much qui me parle dans le morceau des Sisters Of Mercy.

Et sinon, merci pour l’assiduité, les mecs !! :wink:

Merci pour vos réponses concernant la VF de Cerebus. Et sinon en VO, c’est compliqué à lire ou pas? Je me vois mal lire les « Frères Karamazov » en anglais. :scream:
Pour le MBJ, c’est vrai que je n’ai pas mis de moufles mais je parle uniquement de ce morceau. Je me rappelle aussi avoir écouter leur premier album à l’époque et ça ne m’avait pas transcendé. Pour le Kreator, tu as vu juste car je ne suis pas fan de Sisters of Mercy à la base, essentiellement pour le défaut cité.

Je me disais bien que le nom de John Paxton me disait quelque chose. J’ai chroniqué un des films qu’il a écrit pour le ciné-club, Feux Croisés d’Edward Dmytrik, un film noir qui a ses défauts mais qui ne manque pas d’intérêt.

Les films les plus connus de ce scénariste restent La Toile de l’Araignée avec Richard Widmark et Lauren Bacall et L’Equipée Sauvage avec Marlon Brando.
Je ne savais pas du tout qu’il était l’oncle de Ed Brubaker, tu me l’as appris.

Passionnante et foisonnante chronique sur Cerebus. Je ne sais pas si je lirais ça un jour, mais cette rétrospective de la carrière de Dave Sim, qui n’oublie pas de mettre l’accent sur les aspects les plus controversés du bonhomme, était très, très intéressante (là aussi j’ai appris des trucs).

Je n’ai pas accroché à tous les morceaux. Le MBJ m’a plu, tout comme le morceau de Dan Terminus (je n’écoutais pas beaucoup de synth-wave avant ton émission et j’ai découvert pas mal de trucs en fouinant après coup) (marrante l’anecdote de Terminus…je fais partie de ceux qui se rappellent du film, je ne l’ai vu qu’une fois dans les années 80 et je me suis dit que je le reverrais peut-être vu qu’il traîne sur YouTube…oui, je peux être maso) (oui, elles sont trop longues ces parenthèses).
Par contre, je n’ai pas trop aimé la reprise des Sisters of Mercy (je préfère vraiment l’original)…et je n’ai pas terminé le dernier titre…^^

Pour ma part, son nom ne me disait rien (pas étonnant : je suis loin d’être un spécialiste de la période), et j’ai même cru dans un premier temps qu’il s’agissait d’une invention de Brubaker pour sa préface à l’album, pour « cimenter » un peu son histoire. Un côté « canular » pas bien méchant, quoi. Un oncle scénariste de l’âge d’or hollywoodien, qui plus est proche des membres de la fameuse liste des « blacklistés » par McCarthy et ses sbires pour leurs sympathies communistes supposées ? C’est presque trop « beau » pour être vrai…

Et en fait pas du tout, c’est bel et bien vrai. John Paxton existe bien et c’était l’oncle de Brubaker, donc. C’est d’ailleurs indiqué sur la fiche wikipédia de Paxton.

Prochaine émission en ligne cet après-midi, les amis !!

EPISODE 17 : Laissez bronzer le Chevalier Normal

Retour au menu classique, après la spéciale BD…
Le programme cette semaine :

  • Au rayon cinoche, on se penche sur le dernier film en date de l’excellent duo Hélène Cattet/Bruno Forzani, avec le scotchant « Laissez bronzer les cadavres », adaptation du premier roman de J.P. Manchette (cosigné Jean-Pierre Bastid).

  • Pour la littérature, on aborde le troisième roman d’un habitué de l’émission (mais plutôt au rayon BD), Warren Ellis en personne, qui signe avec « Normal » ce qui est probablement le meilleur de ses trois essais en la matière.

  • Pour la BD, on revient sur un titre déjà évoqué dans l’émission, en l’occurrence le « Moon Knight » de Jeff Lemire et Greg Smallwood, un court run qui gagne à être lu en intégralité.

Et pour la musique, ce sera :
« Coma Noir », morceau d’ouverture du dernier album des métalleux chicagoans de The Atlas Moth, "« Inseguita & Un Ospite Inatteso », extrait de la BO signée Stelvio Cipriani des « Nuits d’amour et d’épouvante », un giallo de la grande époque, « Penetration » de The Nefilim, extrait de leur unique album « Zoon », et on termine avec l’étrange et puissant « The Parsifal Gate », signé par le duo Miracle…!!

« Shining like gods
New body, new blood
The fire that I feel
Armageddon…
…Vision !!! »

http://www.xiberokobotza.org/artikulu/538

Tu avais raison de douter, Warren Ellis n’a pas écrit d’épisode de la série TV Doctor Who. Et pour ce qui est de l’adaptation TV de Global Frequency, c’est un projet qui remonte à loin puisque le pilote a été tourné en 2004 sans déboucher sur une commande de série. On le trouve facilement sur YouTube.
Très beau morceau pour l’Instant B.O., ça fait replonger dans des ambiances que j’aime beaucoup. C’est toujours une expérience intéressante de découvrir des thèmes musicaux avant d’avoir vu le film (je n’ai toujours pas regardé ce « Nuits d’amour et d’épouvante »)…
Très strange, le dernier morceau…je pense qu’il serait mieux passé pour moi sans la partie vocale…^^

Oh oui, je comprends ça : pour tout dire, c’est un choix de production (cette voix bardée d’effets en tous genres, pour un rendu très zarbi, en effet) que je trouve un peu étonnant, car le chanteur Daniel O’Sullivan, dans un registre plutôt grave, est en fait un excellent chanteur. Mais c’est vrai que ça se voit pas trop ici… :wink:

Concernant Ellis, pour son travail inexistant sur « Doctor Who », je pense que j’ai confondu soit avec les épisodes signés Gaiman, soit avec les appels du pied insistant de Grant Morrison pour en écrire un (ce qui ne s’est pas produit non plus).
Sur « Global Frequency », il faut savoir que des tentatives postérieures à celle de 2004/2005 ont eu lieu :

« Global Frequency has been at various stages of adaptation since its publication. A television pilot written by John Rogers was produced in 2005, but development ended after it was leaked. Several more attempts to bring the limited series to television include writers Scott Nimerfro in 2009, and Rockne S. O’Bannon in 2014, though none have materialized. »
(source : Wikipédia)

Bon, le résultat est le même, hein : toujours rien de concret.

C’est vrai qu’il est magnifique, le morceau de Stelvio Cipriani. C’est notre camarade Ektah qui avait chanté les louanges de ce compositeur lorsque j’avais évoqué le giallo « Terreur sur la lagune », si je ne m’abuse…

Ca m’intrigue…tu as un ou deux titres à me proposer (pour faciliter mes recherches ^^) ?

Ouaip, voilà deux liens ; le premier c’est un extrait d’un disque solo de O’Sullivan, qui s’appelle « VELD » et qui est sorti l’an dernier, dans un registre un peu électro-pop cotonneux…
https://www.youtube.com/watch?v=Vfj-Q0AhIEE

…et ça c’est un titre de son groupe « principal » dont le nom ne me revenait pas durant la chronique, Grumbling Fur ; le titre c’est « The Ballad Of Roy Batty », ce qui interpellera les fans de « Blade Runner » à coup sûr.
https://www.youtube.com/watch?v=BM54jXndyvQ

(tiens, à la réécoute, je me rends compte que sur ces titres sa voix est pas si grave en fait ; il a surtout un registre très étendu, je crois)

C’est le même Daniel O’Sullivan qui jouait avec Ulver sur le « Norwegian National Opera »?
Sinon pas encore eu le temps de beaucoup écouter la nouvelle émission (retour en France… ), je suis au début de la première chronique.
Pas accroché au morceau de The Atlas Moth. C’est bien foutu mais trop classique à mon goût.

Ajout : photo d’un Atlas Moth. Oh la belle bête !

Ah, c’est donc ça !! J’y étais pas du tout. Sacrée bestiole !

Oui, c’est bien lui. Il a aussi collaboré avec Sunn o))), et a fait partie de Guapo, dont j’avais bien kiffé le « Black Oni » en son temps…

Moth, c’est papillon de nuit. Donc, Mothra n’est pas une mite géante comme c’est souvent traduit dans divers Godzilla. :rofl:
Merci pour la confirmation concernant O’Sullivan. J’essaierai de jeter une oreille à Guapo (après avoir réécouté ce live d’Ulver que j’aime beaucoup).

Edit: après vérif, tu n’as pas tout à fait tort car la traduction de moth fait débat sur wikipédia.

En tout cas, c’est à cause de ce bon vieux Mothra que j’ai opté pour la traduction moth = mite ; ça me faisait tellement marrer cette histoire de mite géante, on dirait une blague de Vuillemin. :joy:

Ne jamais dire jamais. Ne jamais dire jamais bon sang de bois.

Ha ha !!
Surtout qu’il a dit qu’il y tenait mordicus parce qu’il a une idée en béton qui colle pile poil à la série… J’imagine que ça peut faire saliver les fans.

C’est clair…merci pour les liens (et j’ai préféré le morceau de Grumbling Fur)…

Toujours dans mes coïncidences amusantes, je viens de tomber à l’instant sur un passage qui parle de Jean-Patrick Manchette dans le livre « La bataille d’Anghiari » de Marie Cosnay. C’est d’ailleurs un chapitre où elle parle de la centrale nucléaire abandonnée de Lemoiz (à 20km de Bilbao) qui n’a jamais été mise en service en raison d’une opposition populaire et de plusieurs attentats de l’ETA.
En tout cas, encore une émission passionnante la semaine dernière. Tu m’as donné envie de jeter un œil à « Laissez bronzer les cadavres » et d’écouter l’émission précédente où tu parlais de Moon Knight. :wink:

Merci beaucoup, Vinch !!
Intéressante, cette anecdote sur le travail de Marie Cosnay, faudrait vraiment que je me penche sur ses travaux…

Concernant l’émission cette semaine (en ligne demain comme d’hab’), petite dérogation à la formule habituelle : la première partie de l’émission sera consacrée à un entretien… Indice : ça fait du bruit.
Wait and see !!! :wink: