Un interview du chanteur d’Ikus? 
Sinon, je pense que les livres de Marie Cosnay devraient te plaire. Je n’aime pas tout mais j’adore vraiment son écriture. Je ne la conseille pas à tout le monde car ça reste assez exigeant.
Ha !! ça serait plus que du copinage, ça… 
Mais ce sera bien une interview musicale, en effet. Plus d’infos demain !
EPISODE 18 : Black Annihilated Eye !!!
Emission un peu spéciale cette fois, comme convenu, avec un invité musical !!!
Le programme cette semaine :
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Pour la musique, on accueille donc en entretien Clément Flandrois, maître d’œuvre du groupe de black-métal français Hyrgal, auteur d’un premier album proprement fabuleux, « Serpentine », sorti à l’automne dernier.
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Pour le cinéma, on aborde le cas du petit dernier de la filmographie d’Alex Garland, « Annihilation », adaptation du roman éponyme signé Jeff Vandermeer (évoqué ici-même il y a peu).
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Pour la BD, on évoque un chef-d’oeuvre récent du genre, avec « The Private Eye », récit de SF dystopique (ou pas) signé par une dream team artistique composée de Brian K. Vaughan au scénar’ et de Marcos Martin aux dessins.
Et pour la musique, ce sera :
« Représailles » et le fantastique « Etrusca Disciplina », deux morceaux issus de « Serpentine » par Hyrgal, donc, « Heaven », morceau aussi simplissime que magnifique présent sur le « Fear Of Music » des Talking Heads, et on termine avec l’excellent « Birdsong », extrait de « Mitgas », meilleur album à ce jour de Tomahawk…!!!
« I’ll feed you now, whisper low in your ear
The way you look at me when you’re hungry
Lay your head down, shoot a load in your ear
The way you look at me when you’re hunted… »
Wow super programme !
J’entends parler d’Hyrgal depuis quelques temps mais pas encore eu l’occasion d’y jeter une oreille. Ensuite, je suis content que tu parles de « The Private Eye » car ça fait plusieurs fois que je suis à 2 doigts de l’acheter chez ma libraire.
RAS pour la musique, je vais découvrir les morceaux d’Hyrgal et je connais déjà les 2 autres excellents morceaux.
Et hop, sur ma clé USB!
Je te conseille de te jeter dessus fissa ; spoiler alert : ma chronique est très élogieuse. 
Concernant Hyrgal, une petite précision pour être transparent (précision que je fais dans l’émission) : il se trouve que je connais très bien leur incroyable bassiste Quentin, vu que je joue dans une autre formation (Sweven, du heavy/rock psyché) avec lui…
Sans ce côté « copinage », je serais quand même comme une balle avec Hyrgal car leur album « Serpentine » est pour moi le meilleur album de Black entendu depuis belle lurette, une vraie tuerie pour les amateurs du genre.
« Etrusca Disciplina » est énorme comme morceau. Le début est vraiment dément. Quel son pour une production maison!!!
Coup de chance, je me suis arrêté pile avant que tu parles d’ « Annihilation », au moment où tu clames ton « amour » pour la filmographie de Danny Boyle (amour que je partage également ). J’ai plus qu’à me mater le film ce soir et t’écouter demain matin.
Fabuleux, vraiment. L’intro est terrible en effet… Et ça sonne, c’est clair !!! Malgré le côté artisanal qu’évoque Clément durant l’entretien.
Tu me diras ce que t’en penses, du « Annihilation » de Garland.
Je me demande ce que j’en aurais pensé si je n’avais pas lu le roman au préalable : j’aurais probablement encore plus adhéré à la proposition de Garland, vraiment pas dénué de qualités, même si toutes choses égales par ailleurs je préfère le livre.
Bon finalement, on est globalement du même avis sur « Annihilation ». Je pense avoir moins de recul et de background cinématographique que toi pour me rendre compte du côté « couillu » du film avec son rythme lent et ses ellipses.
Puis, bien que paré de bonnes intentions, je n’ai jamais su me détacher du roman.
Pour le « climax », je serais moins critique que toi même si j’ai préféré ce qui se passe avant et après. J’ai aimé l’idée bien que la scène au final soit bien trop longue.
Hier soir, j’ai eu le coup de grâce en commençant « Acceptation » le 3ème tome de la trilogie du Rempart Sud. Le prologue est à tomber et en 5 pages, VanderMeer fait remonter toute l’épaisseur qu’il manque au film. Implacable!
Ah cool ça, ça fait envie.
Je viens à peine de commencer le tome 2, « Autorité », et j’aime beaucoup le changement de braquet : perso principal très différent du précédent volet, ambiance, « humeur » et même presque genre complètement différents, voilà là aussi des choix couillus. J’aime beaucoup les scènes d’interrogatoire où le perso joue des coups de billard à dix bandes pour arriver à ses fins…
Je sens que je vais me régaler sur celui-là aussi.
Pour en revenir au film, si je vante les choix d’Alex Garland en matière de narration, c’est surtout au sein du contexte hollywoodien ; « Annihilation » n’est pas non plus le film le plus audacieux de la Terre sur ce plan. Mais il a un cachet certain, c’est à relever.
Un peu hors sujet (bien que pas tout à fait), je me demandais si tu avais lu « La peau froide » d’Albert Sanchez Piñol?
En train de lire « Acceptation », j’y pense pas mal surtout en raison du thème du gardien de phare.
Je suis quasi-sur que ça te plairait (si tu ne l’as pas déjà lu), c’est une sorte d’home-invasion sur une île (presque) déserte avec une ambiance Jules Verne vs HP Lovecraft mais avec une profonde réflexion sur la thématique de l’autre. J’avais adoré quand je l’avais lu et j’y repense encore souvent.
Non, « La Peau froide », pas lu en ce qui me concerne, mais le pitch que tu dresses est alléchant… mais faut d’abord que je lise le « Providence » de Ferré !!
Je viens de voir d’ailleurs que le film issu de ce roman (Cold Skin) est fini et va sortir en 2018. Il est réalisé par un français, Xavier Gens (ça te parlera certainement plus qu’à moi).
Je crois que je vais passer mon tour pour cette adaptation, ou j’attendrai ta critique! 
Ah OK !! Jai entendu parler de cette adaptation, effectivement… Mais je n’ai pas fait le lien avec le roman quand tu l’as évoqué.
Xavier Gens n’est pas un manchot, mais il n’a pas fait de films réellement marquants à ce jour. Ceci dit, celui-ci a très bonne réputation : j’ai lu des retours de festivals où il a été présenté et c’est plutôt alléchant. Je pense que je me laisserais tenter un de ces quatre, à l’occasion des marathons « films de genre » que je m’inflige pendant mes vacances (des nuits blanches à mater des péloches de ce type ; j’adore !!).
Salut les amis,
Pour cause d’emploi du temps un brin surchargé de votre serviteur, pas d’émission cette semaine !! Je vais me rattraper la semaine prochaine…
Stay tuned !
Petite question pour Photonik : en écoutant Hyrgal (je trouve l’album bon mais c’est vraiment le dernier morceau qui me scotche), je repensais à l’interview et je me demandais à quels groupes américains de black vous faisiez allusion (de façon négative). Ce n’est pas un genre que je maîtrise bien et encore moins la scène américaine (je connais surtout Wolves in the throne room dont vous avez parlé).
Sur le coup, j’ai pensé à Deafheaven (groupe dont j’adore le "Sunbather"mais que je ne considère pas personnellement comme du black) qui est très critiqué dans le « milieu » mais vous parliez peut-être d’autres groupes.
Ps : j’ai acheté « The private eye », j’aime beaucoup pour le moment (je suis à la moitié).
Je pense que Clément faisait allusion à Deafheaven en effet, qui cristallise pas mal la haine des « trve black-métalleux » (la bonne blague) ; perso j’aime aussi « Sunbather », mais je le vois aussi comme un mélange de style, entre post-rock, black et métal plus classique, voire screamo. Dans les groupes qu’il avait en tête, j’imagine qu’il visait aussi Liturgy, dont le leader tête-à-claques Hunter Hunt-Hendrix (ça c’est du nom ; c’est son véritable nom d’ailleurs) concentre lui aussi pas mal de critiques. Là aussi, leur album « Aesthetica », malgré sa pompe et ses outrances, est très impressionnant : il suffit juste de pas prendre ça pour du black, mais comme un melting-pot d’influences dont le black fait partie…
Wolves In The Throne Room, excellent groupe (j’adore leur skeud « Two Hunters », leur meilleur à mon sens), échappe généralement à ces critiques.
Ah, content de voir que tu es emballé par « The Private Eye » !! Tous ceux à qui j’en cause sont conquis, à ce qu’on me dit…
Haha, en cherchant une chronique du « Aesthetica » de Liturgy, je suis tombé sur ça :
En plus, c’est une chronique de Saïmone avec qui j’avais eu pas mal de bons échanges (par mail et via le forum) sur le site SlowEnd il y a un paquet d’années. Bref, ça m’a donné très très envie d’y jeter une oreille.
Ha ha !! Très drôle, sa chronique. Et aussi étrange que ça puisse paraître, incroyablement juste…
Je connais Saïmone via ce qu’il fait sur « Guts Of Darkness », chez qui je vais régulièrement piocher des infos. Bonne plume, bon esprit.
Liturgy a sorti un disque par la suite, leur troisième (intitulé « The Ark Work »), où Hunter Hunt-Hendrix incorpore entre autres choses des éléments de hip-hop (!!!). Pas écouté sur le moment, tellement les critiques ont été assassines sur le coup, mais cette discussion me rend curieux d’y jeter une oreille, même si je crains le pire.
Greg Fox, qui était le batteur de Liturgy jusqu’à ce disque justement, est un musicien incroyable ; j’adore le projet Ex Eye auquel il collabore maintenant. Ils ont sorti un premier disque fabuleux, et je suis très excité à l’idée de les voir live au Roadburn le mois prochain…
Effectivement, la critique est excellente et serait un peu faux cul si l’auteur ne le faisait pas avec humour, le black étant un genre très typé, dès qu’un groupe se tente une approche ouvertement moins cloisonné ça entraine son lot de critiques assassines par les gardiens du temple.
Le vrai problème de Liturgy c’est l’ambition démesurée un peu prétentieuse de son leader, ses interviews sont effectivement assez crispantes…
Par contre si tu t’attaches qu’à la musique et vu que tu n’es pas Ultra du black metal, les deux premiers albums sont très impressionnants comme le dit Photonik, le troisième est… étrange, ce qui est sûr c’est qu’ Hunter Hunt-Hendrix aime tendre le bâton pour se faire battre…
Il a un groupe beaucoup plus « accessible » à côté de ça, qui s’appelle Survival et qui apparemment vaudrait le détour ; pas essayé non plus, ça…
Le problème, c’est vraiment le côté gros melon du monsieur effectivement. En interview, il donne un peu l’impression d’être à deux doigts de renifler ses propres pets, comme dans un épisode fameux de « South Park ». Et son « manifeste du black transcendental », c’est effectivement un peu too much, même si c’est finalement assez raccord avec ce qu’il tentait de faire aux débuts de Liturgy (du black lumineux, en gros). La musique se serait en fait suffit à elle-même, tout simplement.
Pour le côté cloisonné du black, il y a évidemment du vrai, mais on peut aussi remarquer que des groupes très ambitieux et en dehors des clous (comme Deathspell Omega, Blut Aus Nord, Spektr…) ont réussi à ménager la chèvre et le chou en étant déférent envers le genre et ses racines tout en en élargissant l’éventail. Leur démarche n’a pas convaincu tous les « puristes », loin de là, mais c’est quand même une réussite en soi.