TUMATXA : L'ÉMISSION !

Chouette programme !
« The Wicker Man song », c’est une reprise de la BO du film? D’ailleurs, il faut que je la réécoute celle-là, j’adore cet album!
Sinon côté vieilleries, je me suis réécouté hier la version de 1995 du « Anomaly » de S.U.P. Toujours aussi bonne cette galette!
Rayon BD, Je viens de finir les 2 derniers tomes d’ « Y le dernier homme » de Vaughan. J’ai vraiment adoré. Je trouve que la série se bonifie au fil des volumes.

Ah, encore un alléchant sommaire !

Héhéhé…tu n’as vraiment pas les mêmes goûts que Kab…:wink:

Tout à fait, et plutôt très fidèle à la version d’origine, en fait.

Sup, j’avais écouté ça à la fac ; j’en garde un bon souvenir, mais pas vraiment réécouté depuis, faudrait que j’y rejette une oreille…

Ouais, j’ai vu ça !! :stuck_out_tongue_closed_eyes:
Bon, c’est à relativiser, en tout cas pour les séries télé ; on est tous les deux dingos de « Westworld ».

Mon préféré c’est le premier album « Anomaly », la première version. Ni le remaster, ni la version 2000. Il a un son particulier qui me plaît toujours en l’état.
Sinon j’avais adoré leur « Room seven » (que j’ai d’ailleurs corrigé, j’avais tapé « Room 11 » qui est un excellent morceau de leur album suivant) et « Chronophobia ». Après, les frères Loez ont commencé à mélanger leurs 2 groupes (c’est souvent le problème, cf. Suicidal Tendencies/Infectious Grooves vers 1995) et le côté agressif de Suppuration parasitait le projet initial.
Mais franchement, tu devrais y rejeter une oreille. J’étais vraiment content d’y retourner. :grinning:

Ajout : catastrophe, mon transfert sur ma clé USB a échoué et impossible d’écouter « Tumatxa » dans la voiture, le fichier mp3 bloque après exactement 4 secondes … La journée commence mal! :sweat_smile:

Je ne connais que la facette Sup du projet et pas celle plus métal extrême, mais avec ton exemple sur les groupes de Mike Muir je vois tout à fait ce que tu veux dire.
Justin Broadrick a eu un peu le même problème avec ses différents projets, quand Jesu a perdu de sa substance à un moment donné, trop parasité par les envies plus électro du bonhomme. Lui a fait marche arrière en créant Pale Sketchers, afin d’assouvir ses envies électro : le but était de redonner une sorte de virginité à Jesu…

Pour revenir à l’émission, tu devrais lire « L’infinie comédie » de David Foster Wallace. Je pense que tu aimerais. Perso, c’est un livre qui m’a perpétuellement stimulé au cours de la lecture. L’histoire est un peu foutraque avec 3 arcs narratifs bien barrés : l’Académie de tennis, le centre de désintoxication et la sorte de cellule terroriste constituée d’handicapés (dont j’ai oublié le nom). DF Wallace multiplie les registres de langage et joue avec les codes littéraires (les notes de bas de page en est le meilleur exemple). Vraiment un gros coup de cœur. J’ai aussi beaucoup aimé « Le roi pâle » son roman inachevé. Ces recueils de nouvelles sont plus inégaux mais il y a des textes vraiment sympas.

Marrant, c’est prévu justement.
J’en avais lu il y a quelques temps (impossible de me rappeler dans quel contexte) un compte-rendu de lecture extrêmement élogieux sur « Infinite Jest » (le titre VO) ; du coup, je vais m’y coller, ouais…

Ca, je ne le manquerai pas quand il passera à la TV. Les mélanges de genre, ça me botte toujours et le concept même du film me plaît beaucoup.

Côté BD, gros coup de coeur de votre serviteur pour la dernière perle du duo Nick Spencer/Steve Lieber, avec le polar déjanté “The Fix”, titre formidable et plus riche qu’il n’y paraît…

Tiens, tu as déjà oublié que Nick Spencer reprend The Amazing Spider-Man:wink:

Au fait, Shane Black n’a rien à voir avec 48 Heures, son premier scénar’ est celui de L’Arme Fatale.

“Cheerleader Effect”, extrait du dernier album en date de Carpenter Brut, avec Garm du groupe Ulver en guest de luxe

Tiens, je n’avais pas encore écouté du Carpenter Brut avec une partie vocale. Ca fonctionne très bien. Je vais me trouver ce nouvel album…

“Even The Saints Knew Their Hour Of Failure And Loss”, du duo d’extrémistes musicaux américains The Body,

Bon, là ce n’est pas pour moi. Ca m’a même mis mal à l’aise…^^

“The Wicker Man Song” (le titre dit tout) repris par le combo “all-star” néo/dark-folk Nature And Organisation

Très belle version. Ca m’a tout de suite remis en mémoire la troublante danse de Britt Ekland (et sa doublure), si tu vois ce que je veux dire…:wink:

on termine avec du bon vieux heavy-doom des familles bien épique à souhait avec le “White Horse Hill” de Solstice…!!!

Ah, un morceau bien puissant pour finir cette nouvelle émission ! J’aime !

Pareil pour moi. J’ai regardé la première saison, j’ai enchaîné la suivante en US +24 sur OCS et je suis fan. J’aimerai bien écrire quelques mots dessus, mais il y a tellement de choses à dire que je recule devant la tâche. Je sais que je ressors à chaque mois la même excuse, mais c’est dur de trouver du temps pour donner un avis sur TOUT ce que je lis et regarde…^^

Je vois très bien moi aussi! :sweat_smile:
D’ailleurs, c’est cette fameuse « Willow’s song » qui est reprise ou c’est le titre principal? Pas encore écouté, j’en suis au début de la critique d’ « Acceptation ».

En rapport avec ce passage, j’avais entendu dire que Rod Stewart à l’époque avait fait retiré (acheté?) toutes les copies de ce film pour que plus personne ne voit sa compagne nue. C’est vrai ou c’est une légende?

C’est bien la reprise de « Willow’s Song ». Quant à l’anecdote sur Rod Stewart, elle est mentionnée très souvent quand on évoque le film, mais ça n’a jamais été prouvé.
Voici d’ailleurs ce qu’en dit Robin Hardy dans une interview :

There were rumors that Rod Stewart (Britt Ekland’s boyfriend at the time) tried to buy the negative of the film, because he wasn’t happy with her nude scene. Is that true?
I don’t believe that. I absolutely don’t believe that. Why on earth would he? If Rod Stewart had been living in the 1860s he might have worried about it but it was a perfectly normal piece of nudity that she appears in. Thousands of serious actresses have done scenes of erotic nature, and it’s extremely unlikely that Rod Stewart would have been shocked.

Et puisqu’on parle de The Wicker Man, j’ajoute ma chronique puisque j’en ai bien sûr parlé dans le Ciné-Club :

Aaaargh !!!
Contrairement à ce que j’imaginais initialement, pas d’émission cette semaine (votre serviteur s’est produit en concert ce week-end, et hop patatras, tout son emploi du temps s’en est trouvé bousculé).
On se retrouve la semaine prochaine et la suivante pour les deux dernières émissions de la saison (snif), et en vrac, on causera cinoche paranoïaque, virées nocturnes violentes et sexy dans une ambiance furieusement eighties, weird fiction mais pour son versant « historique », psychédélisme BD-esque de haut vol… et bien d’autres choses !!!
Stay tuned !

EPISODE 24 : Le business des arbres paranoïaques !!

Comme convenu, voici l’avant-dernière émission de la saison, avec un menu fort éclectique ma foi (je me congratule moi-même, c’est merveilleux).
Le programme cette semaine :

  • En cinoche, ce sera à nouveau une « preview » avec l’évocation du dernier effort en date du stakhanoviste du cinéma américain, j’ai nommé Steven Soderbergh, qui revient avec le bien-nommé « Paranoïa ».

  • Niveau BD, on se penche sur le premier effort notable (tout juste paru en VF) du fantasque Benjamin Marra, avec son « Night Business » complètement frappadingue et « bis » jusqu’à la moelle.

  • Au rayon littérature, j’ai le grand plaisir d’aborder le cas d’Algernon Blackwood, grand maître méconnu (ou en tout cas largement oublié par l’édition française) du fantastique, à travers un recueil de nouvelles intitulé « L’Homme que les arbres aimaient ».

Et pour la musique, ce sera :
« Descent To Light », morceau furieusement technique et poignant extrait du premier album de Howling Sycamore, le bien-nommé « End Titles », morceau conclusif du dernier album/« BO imaginaire » de Carpenter Brut, l’outrancier et jouissif « Nightrider », signé par les métalleux de Queensrÿche, et on termine avec un nouvel effort de Sleep, qui cloue le bec de tout le monde (et surtout de ceux qui n’ont pas aimé leur dernier album en date) avec le monumental « Leagues Beneath »…!!!

« A thousand cries are heard, they echo in the wind
And still the rider will unleash his chosen sin
The victims of his rage are soldiers of his mind
His scream will heed the call of those who stand behind… »

http://www.xiberokobotza.org/artikulu/712

C’est marrant que tu parles de la maison d’édition « L’arbre vengeur » lors de ta chronique du Blackwood (juste écouté les premières minutes pour le moment). Je ne la connaissais pas jusqu’à hier. La semaine dernière ,j’ai ramené du « Festin Nu », « Le nuage pourpre » de M. P. Shiel qui vient d’être réédité chez eux. Je l’ai commencé hier et ai découvert « L’arbre vengeur » juste avant que tu en parles. J’ai vu qu’ils avaient aussi réédité Bernanos. Leur ligne éditoriale me plaît bien, je vais creuser.

Niveau musique, tu as bien fait de mettre des pincettes pour préparer au chant de "Howling Sycamore". :joy:
J’ai vraiment du mal mais vu que tu en avais parlé, c’est mieux passé que prévu, surtout que le morceau est très chouette au final. J’essaierai de jeter une oreille à l’album mais je pense que ce sera difficile à supporter (pour moi) sur la longueur.

Ajout : il est terrible le morceau de Sleep. Je l’ai écouté une 2eme fois dès l’émission finie. Cette fin toute douce est étonnante et superbe. Merci! :wink:

Une pure merveille, oui. Je le trouve très fort, ce morceau (la fin est vraiment géniale en effet). Supérieur à tout ce qu’ils ont mis dans leur dernier album qui est pourtant déjà très bon.

Pour le chant sur Howling Sycamore, je sentais en effet qu’il valait mieux que « j’avertisse » l’auditeur ; c’est effectivement très très spécial. Je ne connais d’ailleurs pas vraiment d’équivalent quant au rendu, à part peut-être les techno-thrashers de Mekong Delta (avec leur chanteur actuel en tout cas).
Nonobstant l’obstacle esthétique, que je comprends tout à fait (sans le partager vraiment : j’ai biberonné à ça pendant mon adolescence), le chant de Jason McMaster est quand même sacrément impressionnant sur le pur plan de la technique (puissance, mise en place, bizarreries mélodiques…).

Pour l’Arbre Vengeur, j’avoue que je n’ai pas encore pris la peine de creuser leur catalogue, mais on m’en a dit le plus grand bien. Comme je l’ai dit durant l’émission, ils accordent en prime le plus grand soin au visuel de leurs sorties, ce qui ne gâte rien. La couverture de « L’homme que les arbres aimaient » est superbe, je trouve (signée Greg Vezo).

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Pour « Le nuage pourpre », j’aime aussi beaucoup la couverture. C’est également le bandeau qui m’a attiré l’oeil : « Une habileté et un art qui côtoient de près la véritable majesté - H.P. Lovecraft ».
Ça claque quand même plus que le sempiternel bandeau avec Stephen King. :rofl:

Pour en revenir au chant, j’ai aussi biberonné à la NWOBHM et ses descendants. J’ai aucun souci avec Bruce Dickinson, Rob Halford, Michaël Kiske, Andre Matos ou Geoff Tate (liste non exhaustive qui est sortie sans réfléchir ), même si ce n’est plus ce que j’écoute. Mais le chanteur de Howling Sycamore, c’est quand même à un autre niveau (too much pour moi).

Très chouette évocation de la carrière de Steven Soderbergh.
Soderbergh, c’est un drôle de cas pour moi. J’ai un peu lâché son cinoche ces derniers temps (le dernier que j’ai vu, c’était Piégée en 2011)…vu ton énumération de ses films, je pense en avoir vu plus que toi…il y en a que j’ai beaucoup aimés à l’époque (comme King of the Hill), d’autres que j’ai trouvé très divertissants (Hors d’atteinte, le premier Ocean…), d’autres qui m’ont terriblement ennuyés (les autres Ocean, Full Frontal, Solaris…). C’est un cinéaste aussi inégal qu’intéressant…et une chose est sûre, je n’arrive pas à revoir ses films, même ceux que j’ai appréciés à la première vision !
Pour Paranoïa, je vais passer mon tour. Tout ce qui est délire de tournage à l’Iphone et tout ça, ce n’est pas pour moi, même si ça sert le propos du film. Je trouve ça juste très, très moche…

Je ne connaissais pas du tout la BD de Benjamin Marra, j’ai même loupé l’annonce de sa sortie. En t’écoutant, j’ai jeté un oeil aux dessins sur le net et il est clair que qu’ils ne m’attirent pas vraiment. Mais ton portrait du bonhomme, son amour du bis, m’ont bien plu. Je me laisserai peut-être tenter un jour…

Et encore une sélection musicale de qualité. J’ai eu aussi un peu de mal au début avec le chant de Howling Sycamore mais le titre est vachement bon. Et j’ai beaucoup aimé les trois autres morceaux (j’ai déjà écouté le dernier Carpenter Brut plusieurs fois depuis l’autre émission ^^)…

Et ça l’est, objectivement.
Je pense que Soderbergh ferait mieux de « vendre » l’intérêt de ce type de tournage sur la base de l’argument de la « liberté », de l’autonomie ainsi acquise par le metteur en scène. Il préfère insister sur le rendu de l’image, mais franchement, si la BA fait un peu illusion, le rendu sur la durée du film fait peine à voir.
Encore une fois, c’est formidable de pouvoir faire un film avec un téléphone ou un appareil photo, OK, mais si c’est pour jeter aux orties des décennies d’expérimentation sur la lumière, ça vaut peut-être pas le coup.
Dans le domaine du numérique, des caméras désormais relativement abordables comme la RED proposent un rendu infiniment supérieur, même si on ne peut pas se passer d’opérateurs dans ce cas (caméra relativement lourde et fragile, avec les focales à l’avenant).
Dommage, son projet narratif n’était pas inintéressant ; mais je comprends qu’on soit rebuté.

Tu devrais peut-être tenter le coup avec Benjamin Marra, parce que vu ta grosse culture de bisseux, tu es vraiment le « public cible ». C’est drôle, excessif, bourré de références cinématographiques B ou Z… même s’il me semble que « O.M.W.O.T. » (autre travail de Marra publié en VF) est nettement supérieur et « subtil ».

Je suis très content de voir Carpenter brut en live à l’automne, sans compter que c’est l’excellent GosT (qui officie dans le même style, et que j’ai vu au Roadburn pour un concert plus que survolté) qui ouvre ce soir-là.
Pour ceusses qui veulent voir à quoi ça ressemble Carpenter Brut, voilà l’excellent clip de « Turbo Killer » (un titre antérieur au dernier album) :

Merci pour ton assiduité, comme d’hab’ !!
Mise en ligne de la dernière émission de la saison un peu plus tard dans l’après-midi, pour un programme… chargé !! (et merde, c’est la dernière, hein)

J’en prends bonne note !

(et merde, c’est la dernière, hein)

Mais que ça passe trop vite ! :wink: