Horreur
Long métrage américain
Réalisé par Tom DeSimone
Scénarisé par Randolph Feldman
Avec Linda Blair, Vincent Van Patten, Kevin Brophy, Peter Barton…
Titre original : Hell Night
Année de production : 1981
Une dizaine d’années plus tôt, pendant une nuit sombre et orageuse, le cinglé Raymond Garth a massacré sa femme et ses enfants difformes dans leur sombre manoir maintenant laissé à l’abandon. Ou peut-être pas car une rumeur dit que l’un des hideux rejetons de Garth aurait survécu à cette fameuse soirée et resterait caché dans la maison. Le soir de l’anniversaire des meurtres, quatre prétendants à une confrérie d’université doivent passer la nuit dans le manoir en guise d’initiation. Le leader de la fraternité compte bien leur ficher une bonne trouille…mais de véritables horreurs les attendent tout au long de cette nuit qui semble ne pas finir…
Une Nuit Infernale déroule un sujet classique de slasher et la caractérisation des personnages ne s’éloigne pas vraiment de ce qui a été vu maintes fois dans le genre. Ainsi, les quatre bizuts comprennent une petite nouvelle un peu timide, sa copine plus provocante, un gros dragueur californien et son pote genre beau gosse calme et ténébreux. Les couples se forment pour passer la nuit, le premier se précipite dans l’une des chambres pour prendre du bon temps et le second préfère discuter au coin du feu.
L’exposition est un poil trop longue mais le réalisateur Tom DeSimone, qui signa pas mal de pornos gay dans les années 70, a su fignoler une bonne petite ambiance en mettant plutôt efficacement en valeur les possibilités de la vieille demeure au style gothique. Pour renforcer le décalage apporté par ce décor, les protagonistes évoluent dans des costumes d’époque (expliqués par le thème de la fête de la fraternité étudiante) qui correspondent bien à leurs personnalités.
L’ensemble est inégal : les situations n’échappent pas au déjà-vu, l’interprétation (Linda Blair, qui se préparait à passer la décennie 80 sous le signe de la série Z après avoir été cataloguée, en tête) est correcte sans plus et les scènes-chocs n’ont pas toutes le même impact (pour certaines, ça sent le montage sec pour lorgner sur une classification pas trop sévère). Le dernier acte est par contre un peu plus rythmé, avec quelques plans accrocheurs (notamment lors de la partie souterraine) et un final nerveux.
Pour la petite histoire, Une Nuit Infernale fait partie des premières entrées de la filmographie du duo Chuck Russell & Frank Darabont, respectivement producteur exécutif et assistant à la production. Les deux bonhommes se sont liés d’amitié sur le tournage et Darabont a ensuite co-écrit les scénarios des deux premières réalisations de Chuck Russell, Freddy 3 - Les Griffes du Cauchemar et Le Blob.