C’est marrant, je me disais, il y a peu, qu’on retrouve aussi le Batman du début des années 90, fortement influencé par la série animée de Bruce Timm/Paul Dini, avec son attitude polar, parfois thriller conspirationniste, mais qui n’a pas froid aux yeux, qui n’hésite pas à utiliser les éléments hauts en couleur du catalogue Gothamien.
Que ce soit la simili-réécriture de Year One par Snyder/Capullo (qui se dégage du terre à terre de Miller par l’entremise de ses monstres osseux, sa flore dangereuse, ses gadgets improbables, sa prise d’otage à l’échelle d’une ville) ou Detective Comics (avec son nouveau chef de la pègre qui prend la formule Man-Bat pour terrasser Batman), ou même Batman & Robin (qui modifie un peu le manifeste Morrison en confrontant émotionnellement l’homme à sa croisade hallucinée), on a vraiment un juste mélange de style qui embrasse la richesse du personnage.
Comme je l’exposais (un peu vite) dans cette chronique, c’est que la période Conway / Moench (eux-mêmes s’appuyant sur la période Englehart, courte mais prospère) me semble avoir nourri pas mal le cartoon de Dini et Timm.
Tout se recoupe.
Alors dans mon billet, je précisais que cette mini-série était la seconde publiée par DC (et peut-être la seconde tout court, au sens où on l’entend actuellement). Et je m’interrogeais sur la première.
Le merveilleux scannblogDiversions of the Groovy Kind, dont je vous conseille la fréquentation assidue (contrairement à ce que je fais…), répond doublement à ma question. Déjà, il donne à lire le premier chapitre en VO, ici (avec un lien vers le témoignage de Byrne concernant les coulisses du projet, à prendre avec circonspection, selon moi). Mais, mieux encore, le site répond à la question en précision que la première mini-série DC est un titre World of Krypton, dont vous pouvez lire un chapitre ici. Effectivement, Paul Kupperberg en parlait, je crois, dans le Superman Cover to Cover sorti par Urban.
Kupperberg en a parlé également dans la préface du TPB de la deuxième mini-série The World of Krypton par Byrne et Mignola (que j’ai commandé après avoir lu ta critique quelque part dans le trède V.O. DC et je ne l’ai pas regretté…une plongée passionnante dans l’histoire de Krypton malgré quelques longueurs et des choses très intéressantes dans les back-ups, même si on n’est pas à quelques contradictions près)…
Ah oui, voilà, c’est là que je l’avais lu !!!
Pff, tout ce mélange dans ma pauvre tête !
Excellente mini-série que celle de Byrne et Mignola, au demeurant, sans doute l’une des meilleures choses que Byrne ait écrites dans l’univers de Superman !
Ouais, mais c’est justement ce point qui m’intéressait.
Et c’est l’un des trucs qui ont éveillé mon intérêt dans la version « New 52 » : les mecs ont essayé de synthétiser pas mal de choses (en s’appuyant d’ailleurs en partie sur ce qui a été posé à l’occasion de la vaste saga « New Krypton »…), et j’aimais bien le portrait qu’ils ont essayé de faire de Jor-El, son amitié tendue avec Zod, tout ça…
Et même en période pré-Crisis, on sentait que les gars cherchaient. Et trouvaient, bien souvent.
Soyouz en parlant du dernier film X-Men, disait qu’il n’avait pas l’impression de regarder un film de super-héros. Moi, ce que j’aime bien dans les récits de Krypton, c’est justement cela : qu’on aille dans un contexte SF.
Oui, bon, je sais, plutôt que de lurker sur les annonces de TPB, je ferais mieux d’écrire les prochaines entrées de cette rubrique…
Gnagnagna !
En attendant, je signale la sortie imminente d’un hardcover couvrant la période Len Wein (contributeur prolixe des aventures de Batman…). Et dedans, on trouve la fameuse Untold Legend of the Batman.
J’en profite pour annoncer que la chronique est repartie, puisque je profite du calme relatif de l’été (relatif : une grosse traduction risque de m’arriver dessus dans peu de temps) pour prendre un peu d’avance. La chronique de début août est livrée, la chronique de mi-août est en cours de rédaction. Donc, que vous soyez en vacances ou pas, venez faire une escale ici cet été.
C’est l’idée.
Et comme en plus, il m’arrive de relire des choses, par curiosité, par nostalgie, ou pour milles autres raisons inavouables, je peux remplir cette rubrique avec élan.
J’ai quelques autres idées, là…
Alors pour moi, Iceberg, cela a toujours été mon (puis l’un de mes) personnage préféré dès mes premières lectures de comic books et notamment des premiers mutants dans le magazine Spidey.
Et donc, j’ai été très déçu par cette mini série (que j’ai dû lire il y a sûrement pas loin de 20 ans je suppose). Je disais à l’époque qu’elle était trop « ésotérique » sans trop savoir ce que ça voulait dire, mais c’est sûrement plutôt parce qu’elle est trop conceptuelle. Et entre cette mini et ses histoires dans Spectacular, De Matteis, dont il me semble avoir aimé quelques histoires précédemment, sans avoir remarqué que c’était lui, j’ai vraiment commencé à m’en méfier, et cela a été confirmé avec son Stardust Kid chez Delcourt (alors que j’ai adoré son récent Brooklyn Dreams).
Ou alors, c’est de la psychologie que j’ai du mal à comprendre et à appréhender ! Faudrait peut être que je relise pour voir, mais je pars avec un sacré a priori !
Ouais, ésotérique convient assez bien également.
Moi, ça m’avait un peu désarçonné, cette mini. Trop de vilains nouveaux, une problématique trop éloigné de ce que j’attendais des aventures d’un mutant. J’aurais sans doute dû lire davantage ses Defenders, mais le peu que j’en connaissais ne m’emballait pas.
C’est peut-être avec Doctor Fate que j’ai appris à apprécier d’autres choses de sa part. Fichtre, j’aimerais bien que DC les réédite.
En revanche, ses Spectacular, j’était super fan !
Voilà, c’était (et surtout) ça aussi ! Surtout que j’avais 15-18 ans quand j’ai lu ça.
Mais est-ce que l’auteur doit faire ce qu’attende les fans ou les titiller un peu ? C’est toujours un juste milieu pas toujours facile à faire !
Non non, je parle bien du premier volet.
(On en profitera au passage pour remarquer combien cette trilogie consternante se répète…)
Je t’épargnerai la douleur de revoir ce navet en te rappelant simplement que l’île est coupée du monde parce que les ponts sont relevés, enfermant les habitants avec le Scarecrow et son gaz. Situation évoquant bien évidemment celle que la ville connaît à cause du Diacre Blackfire.
C’est rigolo, j’ai vu ce WE ces 4 albums d’occasion dans un marché au puces breton (le marché, pas les puces … quoi que !). Je ne les ai pas pris car je me disais qu’Urban aurait le bon goût de rééditer du Wrightson. Je n’espère pas que mal m’en a pris !