WARGAMES (John Badham)

Thriller/science-fiction
Long métrage américain
Réalisé par John Badham
Scénarisé par Lawrence Lasker et Walter F. Parkes
Avec Matthew Broderick, Ally Sheedy, Dabney Coleman, John Wood…
Année de production : 1983

À l’origine du projet WarGames, le scénario de Lawrence Lasker et Walter F. Parkes s’intitulait The Genius et l’histoire parlait d’un scientifique mourant (inspiré par Stephen Hawking) et de la seule personne au monde qui pouvait le comprendre, un gamin rebelle un peu trop intelligent pour son propre bien. Leur idée a évolué quand ils se sont renseignés sur le phénomène des ordinateurs, des jeux vidéos et de ces jeunes fondus d’informatique qui allaient être appelé des hackers.

David Lightman, joué par Matthew Broderick dans son deuxième film (et déjà son premier rôle principal sur grand écran), est l’un d’eux. Un adolescent aussi intelligent que fainéant, qui préfère passer son temps sur les bornes d’arcade et changer ses mauvaises notes en piratant les données de l’école. Un jour, alors que David pensait accéder au serveur d’une société de jeux vidéos, il se connecte par accident au supercalculateur du NORAD et débute avec lui ce qu’il pense être un jeu et qui se trouve être en fait une simulation de guerre nucléaire…

Bon, je l’ai déjà mentionné dans les colonnes du forum, je ne suis pas un gamer et je n’y connais strictement rien en informatique. Cela n’empêche pas d’apprécier ce qui commence comme un teen-movie avant d’évoluer en climat paranoïaque, tout en gardant une certaine légèreté dans le ton. Le premier réalisateur choisi n’allait pas sur ce chemin. Le tournage de WarGames a en effet été débuté par Martin Brest (Le Flic de Beverly Hills) dans une approche plus sombre et sérieuse. Après 12 jours, les producteurs se sont rendus compte que ce n’était pas ce qu’ils voulaient et ils l’ont remplacé par John Badham, l’un des spécialistes du divertissement hollywoodien des années 80/90 avec des films comme Tonnerre de Feu, Short Circuit, Comme un oiseau sur la branche ou encore La Manière Forte.

Badham voulaient que les deux héros s’amusent dans un premier temps avec ce qu’ils croyaient être un jeu sans conséquences. Et il y a une jolie dynamique entre Matthew Broderick et Ally Sheedy (elle aussi dans un de ses premiers longs métrages après un début de carrière télévisuel et qui se débrouille bien avec son rôle peu développé). Quand les choses se compliquent, le réalisateur installe un bon petit suspense et concocte d’amusantes péripéties (comme l’évasion de David, qui ridiculise les agents lancés contre lui) sur fond de peur liée à la Guerre Froide.

L’un des thèmes de WarGames est le manque de communication. Il n’y a pas vraiment de discussions entre David et ses parents et lorsqu’il est confronté aux forces gouvernementales, c’est encore pire. Incapables de savoir si ce qui se déroule sur leurs écrans (la simulation de guerre débutée par le superordinateur) est vrai ou faux, les membres du NORAD courent comme des poulets sans tête, montrant une certaine immaturité alors qu’ils ont le pouvoir de déclencher une guerre nucléaire en appuyant sur un simple bouton. En général dépassé, Barry Corbin livre une savoureuse interprétation, improvisant la plupart de ses dialogues…

WarGames fut l’un des succès de l’année 1983, avec 125 millions de dollars de recettes pour un budget de 12 millions. Et il se dit même qu’il a poussé le président Reagan a adopter l’une de ses premières directives sur la sécurité informatique…

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L’affiche polonaise :

WarGames-affiche-polonaise