YOUNG GUNS (Christopher Cain)

REALISATEUR

Christopher Cain

SCENARISTE

John Fusco

DISTRIBUTION

Emilio Estevez, Kiefer Sutherland, Lou Diamond Phillips, Charlie Sheen, Dermot Mulroney, Casey Siemaszko, Terry O’Quinn, Jack Palance, Patrick Wayne…

INFOS

Long métrage américain
Genre : western
Année de production : 1988

La Guerre du Comté de Lincoln est un terme qui désigne un conflit de territoire qui a eu lieu en 1878 au Nouveau-Mexique et qui a impliqué des personnalités devenues de célèbres figures de l’Ouest américain. Les factions rivales se sont battues pour le contrôle du commerce : le camp de Lawrence Murphy et celui de John Tunstall, venu d’Angleterre. Murphy contrôlait le shérif du comté et John Tunstall avait de son côté un détachement de jeunes hommes, dont un certain William Henry McCarty, alias William Bonney, alias Billy The Kid. La mort de Tunstall a été le point de départ d’un affrontement particulièrement sanglant, durant lequel les hommes de Tunstall ont pris le nom de « regulators » (gardiens de l’ordre en V.F.).

Des libertés ont bien entendu été prises avec la réalité historique. Par exemple, l’éleveur de bétail John Chisum (joué par John Wayne dans le western Chisum de Andrew Victor McLagen en 1970) n’est pas mentionné (il sera incarné par James Coburn dans Young Guns II en 1990) et le vrai Tunstall a été abattu à l’âge de 24 ans (il n’était donc pas plus vieux que les « Gardiens de l’Ordre ») alors qu’il a ici les traits de Terence Stamp, 50 ans au moment du tournage. Mais malgré cela, les spécialiste de cette époque ont déclaré à la sortie que Young Guns était l’un des films sur Billy The Kid qui se rapprochait le plus de ce qui s’était réellement passé pendant la Guerre du Comté de Lincoln.

D’après le réalisateur Christopher Cain (Le Proviseur avec Jim Belushi) et son scénariste John Fusco (Crossroads de Walter Hill), il n’a pas été facile de rassembler le budget nécessaire pour Young Guns, les studios ne produisant plus beaucoup de westerns dans les années 80. Le long métrage a été produit en indépendant par la nouvellement formée Morgan Creek Productions avant d’être distribué par la 20th Century Fox. Pour « dynamiser » un peu le genre et le rendre en quelque sorte plus attractif auprès du jeune public, Cain a eu la bonne idée de rassembler une distribution de stars montantes.

Emilio Estevez (Breakfast Club) est William Bonney, le futur Billy The Kid, le chien fou qui, par ses actions, participe à faire dégénérer une situation déjà explosive. Il est sympathique et dangereux à la fois, avec ce côté enfantin et donc imprévisible (Patrick Poivey en a joué beaucoup dans la version française avec ce rire juvénile et parfois très énervant). Après quelques rôles de bad boys, Kiefer Sutherland (Génération Perdue) joue « Doc » Scurlock, un ancien délinquant épris de calme, de poésie et de romance dans un monde de brutes. Charlie Sheen (Platoon) incarne un personnage beaucoup plus sérieux que son frangin Emilio et Lou Diamond Phillips (La Bamba), Dermot Mulraney et Casey Siemaszko complètent cette fine équipe dont l’amitié sera mise à mal autant par ce qui se passe autour d’eux que par ce qui se produit dans leur propre cercle, avec des interactions qui ne manquent pas de piquant.

La critique fut partagée, mais Young Guns a été suffisamment rentable pour décider de mettre en chantier une suite. J’aime toujours beaucoup la proposition de Christopher Cain, je trouve son western solide, divertissant, dynamique, avec une belle énergie apportée par son casting…aux côtés des « jeunots », il y a de très bons seconds rôles comme le déjà cité Terence Stamp, le buriné Jack Palance, Brian Keith et Terry O’Quinn…et Patrick Wayne, le fiston de John Wayne, fait même deux apparitions en Pat Garrett (avant de laisser le rôle à William Petersen dans Young Guns II).

Et pour la petite histoire, Tom Cruise et Jon Bon Jovi se sont amusés à jouer aux cow-boys en se glissant parmi les figurants de l’explosive grande scène finale, l’assaut de la maison de l’avocat ami de Tunstall et des (soi-disant) « Gardiens de l’Ordre ».

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