L’article « Don’t Laugh at the Comics » (dans Family Circle du 25 octobre 1940) qui, selon la légende, aurait attiré l’attention des dirigeants de DC sur William Moulton Marston, les conduisant à l’engager en tant que consultant éditorial puis, à terme, à mettre Wonder Woman en chantier.
En bonus, la couverture dudit magazine (je l’ai cherchée longtemps, celle-ci, sans la trouver, pour Fredric, William et l’Amazone : l’article qui me sert de source ici date de septembre 2019, au moment où l’on rendait les dernières planches de l’album), avec Superman en couverture :
Les Wonder Women alternatives, chapitre 1 : Power Princess.
Elle fait son apparition dans des épisodes de Defenders écrits par Jean-Marc de Matteis et illustrés par Don Perlin (soit des années après ses équipiers, apparus quant à eux dans les Avengers de Roy Thomas), avant de figurer dans l’excellente série Squadron Supreme de Mark Gruenwald (c’est pour cela que j’ai choisi une case de Bob Hall, que j’apprécie beaucoup). Pour ceux qui ne le sauraient pas, l’Escadron Suprême est un décalque Marvel de la Ligue de Justice de DC, et il fallait bien qu’un jour une version locale de Wonder Woman apparaisse.
En 1980, Wonder Woman fait l’objet d’un récit imprimé en verticale, un autre « mini-comic » également vendu avec des céréales.
Et cette année-là aussi, elle fait équipe avec ses copains les « Super-Heroes » dans un autre fascicule.
Si les styles de ces produits dérivés sont en général assez passe-partout, j’ai l’impression de voir sur ce dernier la patte de Ross Andru (ou alors il n’a fait qu’une mise en place, ou bien encore le dessin est réalisé par un copieur).
En 1993, une opération du même genre est montée entre DC et Kellogg’s, afin de proposer quatre mini-comics aux consommateurs de petits déjeuners à base de céréales. Les quatre fascicules sont insérés dans les boîtes de Kellogg’s Cinnamon Mini-Buns.
Wonder Woman apparaît dans une petite aventure de la Justice League America, où le groupe affronte Amazo.
Flash et Superman sont les vedettes de deux autres « mini-comics ». Les auteurs ne sont pas crédités, et sur la toile les informations sont maigres. J’ai vu passer les noms de Mark Waid et Chuck Patton. Allez savoir.
L’opération commerciale a traversé l’Atlantique et, en 1995, ces trois fascicules ont été traduits et offerts aux acheteurs de paquets de Kellogg’s Rice Krispies. L’objet est tout petit et propose une aventure un peu neuneu mais proprement réalisée. Pour ma part, j’ai à l’époque trouvé le Flash et le Ligue de Justice, mais jamais le Superman.
L’opération française ne proposait que trois fascicules sur les quatre. Le quatrième mettait en scène Wonder Woman dans un récit intitulé Wonder Woman and the Star Riders vs Purrsia, qui n’a jamais été traduit dans nos contrées.
« Wonder Woman and the Star Riders » ? Cékoidon ? Patience, ami lecteur, patience…
L’histoire de « Wonder Woman and the Star Riders » remonte à 1992, quand Mattel planche sur une série de jouets mettant en scène la Princesse Diana (l’autre) et une équipe d’héroïne. Le projet semble prendre tournure, au point qu’une série animée est annoncée à la Toy Fair de 1993, sur le modèle promotionnel de ce qui avait été fait autour des Masters of the Universe.
D’après les observateurs de l’époque, le projet n’est pas allé plus loin que quelques dessins préparatoires et quelques storyboards. Quant aux jouets, ils devaient accueillir un mini-comic présentant l’ensemble des personnages, là aussi sur le modèle de He-Man. Là encore, selon les commentateurs, c’est ce bonus qui finalement arrivera dans les paquets de céréales (ce qui peut expliquer pourquoi le style graphique de la couverture semble différent de celui des trois autres). On peut lire l’histoire ici.
Outre Wonder Woman, on trouve Dolphin et Ice, deux héroïnes déjà implantées, ainsi que Star Lily et Solara, deux équipières créées pour l’occasion. Les cinq justicières et la voleuse qu’elles affrontent auront le droit à six pages dans le catalogue de la Mattel Toy Fair de 1993.
Cette page nous en apprend davantage sur la ligne de jouets, et au passage confirme ce que je soupçonnais, à savoir que José Luis Garcia-Lopez est associé au design des personnages. En voici d’ailleurs quelques preuves ici.
Quand le strip de Wonder Woman traverse l’Atlantique, atterrit dans les pages de France-Soir et devient « SuperFemme », voilà ce que nous explique Jean-Michel Ferragatti :
C’est intéressant, ça : plutôt que traduire littéralement par « la Guéparde », le traducteur de l’époque a choisi de jouer sur la proximité sonore entre « cheetah » (prononcer « tchiteuh ») et « cheater » (prononcer « tchiteur »), le tricheur.
De mémoire, dans l’excellent roman de James Laver Moi, Cheeta, il y a un jeu de mot du même ordre, le singe ayant démontré ses compétences à la triche et au chapardage. Faudrait que je relise, précisément (et j’étais persuadé d’en avoir parlé sur le sujet consacré aux romans).
J’ai aussi celui-là (et je me suis trompé, c’est dans cette collection que j’ai le Green Lantern). Le logo est de l’autre côté de l’image, on le voit par transparence sur l’image.