1962-2022 : BON ANNIVERSAIRE SPIDER-MAN !

Joseph Mackie :

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Steve McNiven :

AMAZING SPIDER-MAN #648-651 (2010/2011) :

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Alors que la période Brand New Day/The Gauntlet touchait à sa fin (étalée sur près d’une centaine de numéros) et que la série s’apprêtait à faire peau neuve, Dan Slott a auditionné pour le poste de scénariste d’Avenging Spider-Man (un titre « satellite » au rythme de parution moins soutenu, dont il n’écrira finalement qu’un seul numéro lié à Ends of the Earth). Ce à quoi le responsable éditorial Stephen Wacker lui a répondu avec une contre-proposition, consistant à lui donner les clés à plein temps d’Amazing Spider-Man en échange de l’abandon de Mighty Avengers (remplacé par le titre Avengers de Bendis au début de l’Heroic Age). Un choix vite fait, encouragé qui plus est par son paternel («Are you crazy, you always wanted Spider-Man ?!»), débouchant sur une des meilleures périodes de l’histoire éditoriale de Spidey, voire même la meilleure partie du run de ce scénariste.

Un arc inaugural (le titre « Big Time » correspond aussi à cette longue période dans sa globalité) ainsi confiée à une équipe créative d’envergure, composée de Dan Slott (LE chef d’orchestre à partir de là), Christos N. Gage, Stefano Caselli et Humberto Ramos, soit les créatifs qui avaient fait les beaux jours d’Avengers: The Iinitiative de 2007 à 2010 (donc un changement dans la continuité).

Après son run d’un an et demi sur Mighty Avengers, Slott reste encore un peu dans cette veine chorale en prenant en compte la présence de Spidey chez les Avengers/New Avengers de Bendis, l’occasion de placer le tisseur dans un rôle inhabituel de meneur (bien avant l’event Spider-Verse). Soit une intro « blockbusteresque » pour capter l’intérêt du lectorat (avec déjà au programme un Dr. Octopus mourant, dans le prolongement d’Amazing Spider-Man #600 et en amont des futurs Ends of the Earth & Superior Spider-Man), annonçant d’emblée que cette ère, placée sous le signe de l’ambition de son scénariste et de ses high concepts, va prendre une autre chemin que BND (très axée sur le côté poissard d’un héros souvent condamné à stagner), dans un mouvement cyclique de balancier (tel le récurrent retour aux bases suite à la chute de Parker Industries).

À tel point que Big Time peut être vu avec le recul comme un perfectionnement de ce que Brand New Day avait tenté (soit un meilleur nouveau départ), mêlant adroitement l’ancien (le retour du Daily Bugle) et le nouveau (exit l’appareil photo « vintage », Phil Urich privilégiant une caméra high tech pour capter ses propres exploits). Ce premier numéro dense de 60 pages, entame ainsi ce début de run sous les chapeaux de roues, en faisant le point sur la situation (nouvelle petite amie, nouveau job, nouveau costume, nouveau villain, etc). Un moment idéal pour prendre des nouvelles du large supporting cast et de faire converger plusieurs éléments disparates (Carlie Cooper & Norah Winters ont pu s’estimer heureuses de faire partie des rares rescapés de Brand New Day).

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Mis au pied du mur (personne dans son entourage n’a envie de l’héberger), Peter Parker n’a plus d’autre choix que d’accepter une offre d’emploi inespérée (lui permettant de réaliser son potentiel en tant que scientifique talentueux), servie sur un plateau par Marla Jameson (son dernier cadeau avant qu’elle ne tire sa révérence pour de bon peu après). Où comment débuter en terrain familier (cette sempiternelle « Parker luck ») pour mieux partir vers une nouvelle direction prompt à donner un vent de fraîcheur salutaire.

Un nouveau look pour Mac Gargan (après l’éphémère mash-up du Scorpion & de Venom dans New Ways to Die) et un job de rêve pour Peter Parker (chez Horizon Labs) ; résumé grossièrement de cette façon, cela pourrait tout aussi bien décrire le relaunch foireux de la fin 1998 par Mackie & Byrne. Sauf que là, s’il y a bien des similitudes de surface, l’exécution est quant à elle infiniment meilleure.

Puisque le Norman Osborn post-Dark Reign n’était alors toujours pas accessible (réservé pour la mini-série de Kelly Sue DeConnick puis pour les New Avengers post-Fear Itself/pré-AvsX de Bendis), Slott s’est donc reporté sur deux versions rivales du Super-Bouffon (un vétéran aguerri et un jeunot). Au lieu de ramener les défunts Ned Leeds et Jason Macendale, son choix s’est porté sur Roderick Kingsley (le premier Super-Bouffon) et Phil Urich (le quatrième Bouffon Vert, du temps où celui-ci avait choisi la voie de l’héroïsme au mitan des années 90, avec une série solo de courte durée), ici brillamment remodelé pour en faire un reflet négatif de Peter Parker (ils ont chacun un oncle Ben après tout).

Toutefois, plutôt que de remettre Roderick Kingsley au premier plan (éclipsé par Norman depuis la fin des 90’s, à la suite du Hobgoblin Lives de Stern/Frenz), Slott se montre malin en utilisant une fausse piste narrative. Ce n’est qu’à partir d’un certain temps que la vérité sera révélée : Phil Urich a en réalité tué Daniel, le petit frère de Roderick qui lui ressemble comme deux gouttes d’eau sans pour autant être son jumeau et dont la genèse remonte aux derniers numéros de Roger Stern sur ASM.

Amazing Spider-Man #651 - Tron  Suit

Un Slott inspiré, un Ramos en forme, du fun, de l’humour, de l’inventivité, des idées en pagaille ; tout est au diapason pour ce très bon début d’une période faste, étalée sur près de 60 numéros (Big Time indeed).

3 « J'aime »

Bond de 10 ans en arrière (nom de Zeus) avec les billets de Jim à propos des débuts de Big Time :

Marko, l’archéologue du forum…^^

1 « J'aime »

Grampa

Alan Robinson :

Steve McNiven :

Daniel Parker :

TANGLED WEB #20 :

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Avec sa moustache, sa coupe en brosse, son éternel cigare et son fichu caractère, J. Jonah Jameson fait partie des personnages incontournables du petit monde de l’Homme-Araignée depuis ses débuts il y a 60 ans. Initiateur d’une campagne de dénigrement de Spider-Man dès ses premières apparitions, Jonah (impeccablement interprété à l’écran par J.K. Simmons) a évolué à travers les années selon les auteurs qui se sont occupés de son cas, certains le montrant pompeux, borné et avare et d’autres livrant un portrait un peu plus humain du bonhomme, qui a su se montrer courageux et intègre même s’il lui arrive encore et toujours d’être énervant. Mais c’est comme ça qu’on l’aime, notre Jonah…

Deux numéros avant l’annulation de la série, J.J.J. a eu droit à son épisode de l’anthologie Tangled Web. L’histoire est signée par Zeb Wells (l’actuel scénariste de Amazing Spider-Man) et commence par une journée de boulot habituelle au Daily Bugle. Enfin, presque puisque c’est le jour spécial « Amenez votre enfant au bureau ». Situation idéale pour que Jonah pique une de ses colères monumentales avant une crise cardiaque quand une gamine ose prendre la défense de Spider-Man…

J.J.J. n’a bien évidemment pas envie de rester longtemps à l’hôpital (il pourrait venir à bout du calme de la plus patiente des infirmières). Mais avant de reprendre le boulot, il est obligé d’accepter un suivi psychiatrique pour se débarrasser de ses crises de colère. Vaste programme…surtout pour le psy chargé des entretiens. Zeb Wells a concocté des interactions savoureuses entre les deux hommes avant une plongée dans les souvenirs de J.J.J. qui passe plusieurs années en revue dans un portrait nuancé des étapes qui ont fait de l’éditeur du Daily Bugle l’homme qu’il est devenu.

Le style particulier du dessinateur Dean Haspiel, très expressif jusque dans l’exagération, est parfait pour les aspects humoristiques du récit…mais pas seulement car il est aussi à l’aise dans les passages plus intimistes, dans l’émotion apportée par certaines révélations de l’homme au cigare. Wells et Haspiel nous font alors entrevoir un autre Jonah…ce qui ne dure pas longtemps au grand dam des employés du Bugle…

1 « J'aime »

Y compris dans Born Again.

Yep…une bonne illustration des différentes facettes de Jonah…

Avec le moment bastion dans x men, ou dans x factor de david plus récemment.

In fine, c est dans les revues spidey qu il apparait le plus caricatural. Une certaine logique, spidey le rend con.

Oui, j’en ai causé plus haut, il a de très belles scènes dans cet épisode…

Une certaine logique, spidey le rend con.

Ca, c’est pas faux…

Un peu moins depuis qu’ils ont enterré la hache de guerre.

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Peter Parker: The Spectacular Spider-Man (2017-) #6

Writer: Chip Zdarsky
Artist: Michael Walsh
Colours: Ian Herring

En fait, JJJ a Alzheimer! C’est pour ça que Peter peut lui révéler son identité secrète tous les 3 ans. Qui a dit que Parker était con?

Pascal Campion :

Laundromat.
This one is kind of a funny thing… It’s Sunday night, I’m too tired to think of something to draw so I just started doodling and I drew a laundromat, then a character and then I thought… Ha ! What if that was Peter Parker doing his laundry ? My wife saw it and said… what if other superheroes come here too ? So I added Daredevil( BTW… totally off topic… If you like great comic art… go check out Chris Samnee’s work… he’s AMAZING !!)

So… That’s how this one came about.
At least it makes ME smile !