Avengers, Vol. 5 # 01, Pg. 20, illustrated in Pencil by Jerome Opena, with Colors by Dean White, Letters by Cory Petit, and a Script by Jonathan Hickman.
The Avengers, Vol. 1 # 97 Page 12, as illustrated by John Buscema, with Inks and Colors by Tom Palmer, Letters by Sam Rosen, a Script that Roy Thomas Wrote, and Neal Adams was credited with helping as a story consultant.
Série dont on ne vantera jamais assez les qualités « grand public ».
Jim
Sal Buscema (anniversaire en retard) :
Bill Walko
J’adore cette illu !
Jim
Avengers Forever, Vol. 1 # 01 Westfield Comics Variant, illustrated in Pencil by Carlos Pacheco, with Inks by George Perez, Colors by Steve Oliff, and a Script by Kurt Busiek.
Avengers, Vol. 1 # 93 by [Neal Adams and Tom Palmer, with Letters by Sam Rosen, and a Script by Roy Thomas.
Une couverture merveilleuse dans une série qui en contient beaucoup.
J’aime énormément aussi celle avec Rick en train de réfléchir (une autre variante pour le premier numéro) et celle du #9, avec Kang dans les ruines.
Jim
Super-Team Family : Les Avengers et le Spectre
Le défilé de Halloween de Rutland, quatrième partie :
L’année 1973 est chargée pour Steve Englehart, qui est l’un des scénaristes phares de Marvel, notamment grâce à Avengers et Captain America, et qui vient de livrer une saga épique en dix parties étalée sur les séries Avengers et Defenders. Dans cette épopée, les deux équipes affrontent l’alliance de Loki et Dormammu, à l’issue de quoi le dieu farceur, inondé par les énergies de l’Evil Eye, recouvre la vue qu’il avait perdu dans Thor #207, mais perd la raison.
C’est donc un demi-frère diminué que Thor ramène au Manoir des Vengeurs, confiant ce dernier aux bons soins de Jarvis dans les pages d’Avengers #119, daté de janvier 1974. L’épisode s’ouvre sur une séquence que n’aurait pas réellement reniée Roy Thomas : les défenses automatiques disposées sur le toit du Manoir s’enclenchent en reconnaissant Loki, obligeant les héros à résister et à contourner les pièges. Seul Black Panther y parvient, actionnant l’arrêt d’urgence grâce à la reconnaissance palmaire. On peut s’interroger sur la gratuité de la scène ainsi que sur sa logique (les défenses visent des intrus mais acceptent la signature d’un de ces individus ?) mais on va voir que c’est moins innocent et maladroit que certaines entrées en matière signées Thomas (je conseille la relecture d’Avengers #63 pour prendre conscience de la science du remplissage déployée par ce dernier dans les premières planches).
Alors que l’équipe se remet de ces émotions et fait le point sur la saga précédente, Mantis est inondée d’énergies mystiques annonçant un malheur. Ni une ni deux, les héros lui emboîtent le pas en direction de l’endroit où la menace est censée se trouver. Cet endroit, vous avez deviné, c’est la petite ville de Rutland, dans le Vermont !
Leur appareil décolle, mais Vision ne manque pas de faire remarquer à ses équipiers que l’endroit où ils se rendent est devenu un aimant pour les forces maléfiques, et ce depuis trois ans. C’est bien évidemment une manière d’adresser un clin d’œil aux lecteurs qui les ont suivis dans les précédentes expéditions là-bas, mais c’est également une manière de développer l’intrigue, d’enrichir le contexte… une idée qui sera développée par la suite.
Sous peu, grâce aux prodiges techniques accomplis par leur Quinjet, les Vengeurs arrivent sur place, et ils sont aussitôt accueillis par Tom Fagan, l’organisateur de la célèbre parade. Remarquons que le rédacteur en chef de l’équipe, rédige une petite note de bas de case dans laquelle il liste les différentes aventures ayant eu Rutland pour décor. Emporté dans son élan, il s’arrête juste à temps, évitant ainsi de citer un titre de la concurrence.
Certains Vengeurs acceptent de monter sur les chariots, mais bien vite, ils se rendent compte que le Fagan qui les accueille n’est pas celui qu’ils croient. Et en effet, leur hôte utilise des capsules (très toriyamesques avant l’heure) qui, en explosant, libèrent des peaux de bêtes qui s’enroulent autour des héros et les immobilisent.
Le ravisseur dévoile bien vite son identité : il s’agit du Collector, que nos héros ont déjà affronté à deux reprises, et qui désirent compléter sa collection. Il y a un côté bien évidemment méta à voir ce « Collectionneur » intervenir dans une intrigue située au milieu d’un défilé de cosplayeurs.
Une partie de l’équipe, cependant, a refusé de monter sur les chariots, préférant enquêter aux alentours (et se retrouver à part : il s’agit des deux couples autour desquels Englehart articule ses histoires depuis quelques épisodes, Scarlet Witch et Vision d’un côté et Mantis et Swordsman de l’autre). Ces derniers retrouvent le véritable Tom Fagan, ligoté dans un coin (sans doute parce que le Collector estime qu’il ne ferait pas une belle pièce de collection). Vision met sur pied un plan.
Nous retrouvons le Collector qui s’est installé dans une demeure du coin (pourquoi ne pas privilégier un vaisseau spatial ou un repaire technologique ?). On sonne à sa porte et c’est une vague de fans de comics qui déboule, l’encerclant et le déstabilisant. La scène est assez drôle, Bob Brown représentant un Collector complètement dépassé par la foule et cherchant à s’éclipser au plus vite.
Bien entendu, il est rattrapé par les héros. Il tente de faire diversion en faisant apparaître des chauves-souris géantes et en menaçant la ville de destruction. C’est l’agilité de Mantis qui lui permet de se glisser dans les mécanismes secrets de la bâtisse et qui lui permettent d’inverser le processus, dans une scène symétrique aux pirouettes de Black Panther en début d’épisode : la nouvelle venue démontre sa bravoure à ses équipiers et prouve que ses talents sont comparables aux autres athlètes du groupe.
À la fin de l’épisode, il est clair que Rutland reviendra dans les comics, puisque Tom Fagan accepte d’aider Thor en accueillant son demi-frère Loki dont l’esprit s’est égaré. Mais la ville fera d’autres apparitions, ici et là.
C’est notamment le cas dans Justice League of America #145, un épisode là encore écrit par Steve Englehart et daté d’août 1977. Englehart peut sans doute revendiquer le record d’histoire située à Rutland, à ce rythme.
Dans cet épisode, Superman est trouvé mort dans le satellite de la Ligue. L’explication est donnée par le Phantom Stranger, qui oriente ses alliés vers un vilain secondaire, le Count Crystal.
En arrivant à Rutland, Batman fait remarquer à ses équipiers que leur dernière visite s’est déroulée du temps de Halloween. Ils croisent Tom Fagan qui s’étonne de les voir, si loin d’ailleurs de la date clé à laquelle est liée la parade. Tout ceci fait écho à ce qui est était sous-entendu dans Marvel Feature #2 par Roy Thomas et Ross Andru (sur lequel je reviendrai) et à la remarque de Vision dans Avengers #119.
Alors Rutland, un haut-lieu de la magie ? Un nexus des forces mystiques ? Un portail vers l’ailleurs ? Bref, un endroit infréquentable ? On pourrait le croire, en tout cas c’est une idée qui a pu traverser la tête des lecteurs de Freedom Fighters #6, daté de février 1977, où les héros doivent lutter contre une secte et le retour d’une créature démoniaque dans un épisode écrit par Bob Rozakis et illustré par Ramona Fradon. Rappelons que la série à l’époque se déroule sur une Terre alternative, ce qui démontre que les menaces mystiques qui hantent Rutland dépassent les frontières dimensionnelles.
C’est aussi à Rutland que se déroule Defenders #100, daté d’octobre 1981. Dans cet ultime chapitre de la saga de « La Main à Six Doigts », les héros font face à la résurgence des forces maléfiques, mais cette fois, le carnaval n’est pas mentionné, contrairement à Freedom Fighters #6.
Il devient clair avec cet épisode que la région entourant Rutland, non seulement les forêts environnants mais également les éperons montagneux qui encerclent la ville, est une concentration d’énergie mystique. Les lecteurs qui auront suivi les différentes occurrences remarquent que la chose se répète d’univers en univers et d’éditeur en éditeur. La blague de potache des premiers scénaristes prend une dimension tout autre, au point de se demander si Rutland ne serait pas un nexus dimensionnel.
C’est la question que pose un lecteur de What If? #22, daté d’août 1980 (soit un peu avant Defenders #100), supputant que Rutland possède peut-être le même statut ou la même nature que Citrusville, petite bourgade des Everglades, en Floride, qui abrite un nexus de toutes les dimensions défendu par Man-Thing.
À ce lecteur observateur, le Watcher (en réalité Mark Gruenwald) répond que si Citrusville est un nexus naturel, Rutland est un nexus artificiel dont la taille et l’accessibilité fluctuent. Le Gardien précise que ce nexus n’a pas été ouvert ces dernières années, pour des raisons sur lesquelles il n’a pas encore enquêté au moment où il rédige sa réponse.
Jim
Le défilé de Halloween de Rutland, première partie : Avengers #83
Le défilé de Halloween de Rutland, deuxième partie : Batman #327
Le défilé de Halloween de Rutland, interlude : Marvel Feature #2
Le défilé de Halloween de Rutland, troisième partie : Amazing Adventures #16, Justice League of America #103, Thor #207
Le défilé de Halloween de Rutland, quatrième partie : Avengers #119
Épatant !
Ah, voilà. Dans quel épisode ?
Tiens, là, comme ça, ça ne me dit rien.
Jim
Le Super-Adaptoïde par Kevin West :
Jim