Je connais assez mal la série Wonder Man du début des années 1990, dont je n’ai qu’une poignée d’épisodes disparates. Mais il se trouve que j’ai les épisodes 22 à 25 (sur 29 au total), qui compose l’arc « Hidden Depth », et franchement, c’est bien sympa.
Tout commence dans la foulée des événements tragiques de Wonder Man#21, dans lequel Alex Flores, une amie chère du héros, est grièvement blessée par Splice. On y croise aussi les Crazy 8, des apprentis super-héros qui ont hérité d’une petite partie de l’énergie de Wonder Man qui se manifeste chez eux sous des formes différentes.
Alors que l’épisode 21 s’est conclu sur l’arrivée d’Alex à l’hôpital et sur la défaite des troupes mobilisées par Lotus (ne me demandez pas, je n’en ai pas lu beaucoup plus que vous, mais en tout cas, ça donne envie d’en savoir davantage), le scénariste Gerard Jones, dont j’ai apprécié chez DC le travail sur Green Lantern ou sur The Shadow Lives, ne perd pas de temps à faire monter la sauce. Il ouvre le premier chapitre de la saga sur une confrontation entre Wonder et Mephisto, rien de moins.
Après cette confrontation présentée in medias res, on a droit à un flash-back remontant à l’hôpital, où Simon veille au chevet de son amie. Mais il est séduit par une infirmière qui n’est autre que l’Enchanteresse. Suit un combat contre l’Exécuteur, ce qui renvoie le héros à ses origines et à sa confrontation initiale avec les Vengeurs.
Face à ces deux Asgardiens sortis de nulle part (dont un mort), Simon pense déceler les manigances de Hela, mais bien entendu, le comploteur est quelqu’un d’autre. À l’hôpital, deux amis de Wonder Man sont accostés par deux figures à cagoule, visiblement des praticiens de la magie puisqu’ils parviennent à utiliser un portail dimensionnel conduisant dans l’enfer de Mephisto. On y découvre alors leurs identités : Blackheart, fils dudit démon, et le Grim Reaper, frère maudit du héros.
Pour une raison inconnue, l’âme de Simon Williams semble intéresser Méphisto. Le héros s’associe un instant avec les deux figures cagoulées face à la horde de créatures au service du démon, mais il perd son avant-bras droit. Le Grim Reaper le touche, et son bras repousse, mais Simon comprend que ce n’est pas le sien.
L’explosion d’énergie du combat entre Mephisto et Blackheart le renvoie sur Terre où il tente de trouver du réconfort et une explication auprès de la magicienne dont il est si proche, Scarlet Witch. Bien entendu, les retrouvailles tournent mal, il perd le contrôle de son « nouveau » bras.
Malgré l’aide de ses amis, et particulièrement de Wanda, il quitte le groupe. En proie au désespoir, il finit par se rallier à la Legion of Night de Blackheart.
On le retrouve au début du vingt-quatrième épisode alors qu’il mène une chasse aux démons à Hollywood, pour le compte d’un autre démon. Mais Lotus a des intérêts dans l’industrie cinématographique et rassemble une nouvelle incarnation des Masters of Evil (aux rangs desquels on peut compter Black Talon) afin de contrer la menace qu’il représente.
Dans le même temps, Scarlet Witch et Beast se mettent à la recherche de leur ami. C’est Hank qui le trouve le premier. Mettant à profit son esprit scientifique, le héros poilu explique à Simon que sa nouvelle main est peut-être le signe que ses pouvoirs ont une application insoupçonnée.
Dans la quatrième partie de « Hidden Depth », Simon Williams, avec l’aide de Hank McCoy, apprend à utiliser ses énergies internes de manière nouvelle. Ça tombe bien, les nouveaux Maîtres du Mal attaquent, et il peut mettre à profit ses dons récents afin de… grandir pour être à la taille de Goliath.
Une autre révélation, liée à celle-ci, vient expliquer le fond de l’affaire : sous sa forme « énergétique », pas réellement humaine, Simon ne peut plus mourir. Ce qui fait que son âme a une « valeur nutritionnelle » incomparable pour un démon, expliquant ainsi l’acharnement de Mephisto.
L’arc permet d’explorer des zones nouvelles dans l’univers du personnage, rarement associé à la magie en dépit du caractère parfois surnaturel de son frère ennemi. Mais si Gerard Jones a le bon goût de dépayser ainsi le lecteur, il en profite également pour donner un coup de boost aux pouvoirs du héros, expliciter le passé et les traumatismes de Simon et redéfinir sa place dans le petit monde des Vengeurs (ainsi que ses relations avec ses amis les Crazy 8).
Graphiquement, c’est dessiné par Jeff Johnson, et c’est plutôt agréable, avec ces personnages parfois grimaçants qui le placent dans la lignée d’un Kevin Maguire. Le premier chapitre est encré par Dan Panosian et c’est nerveux et texturé. Le troisième est servi par l’encre de John Holdredge, et le résultat lorgne parfois vers une émulation d’Alan Davis, ce qui est pour le mieux. C’est inégal (l’encreur change à chaque épisode et ils sont à plusieurs pour le numéro 25, plus long), mais c’est rapide et très riche en péripéties. Sans présager du reste de la série, je trouve que ça donne bien envie d’en connaître davantage (je crois n’avoir lu que les épisodes liés à Galactic Storm).
Et donc, en parlant d’American Dream, le personnage, au départ, n’était pas une grande blonde solide. Et n’avait pas encore de nom.
Ron Frenz :
‘I was working too hard to avoid the obvious. When I first conceived of the idea of doing a female Captain America, I playing with a bunch of different ideas. One of them was a black girl with no hair sticking out the back. What I didn’t like at the time - which I look back at it now it’s probably something I shouldn’t have worried about - I didn’t like the way the brown skin looked against the medium blue of the suit. So, I kept playing with different ideas, we had a lot of different ideas; a lot of different ideas for names, a lot of different ideas for approach. At one point what occurred to me - and which I thought was something Tom responding to well- was we weren’t going to make her related to Steve Rogers. We didn’t know enough about Steve Rogers to have her be a cousin or something like that. But Sharon Carter was right there and I said ‘well, wait a minute! She’s related to Sharon Carter!’ And right there, I said ‘screw it, I’m going to make her a statuesque blonde!’ We just kind of went with it from there.’
Les recherches de Ron Frenz sont parties dans différentes directions, et le personnage, avant d’être relié à Sharon Carter (c’est une petite cousine) et de s’appeler American Dream, a failli s’appeler All-American voire Golden Girl :
Shannon Carter fait son apparition dans A-Next#1, et endosse son identité dans A-Next#4 (A-Next étant la série racontant les aventures des héritiers des Vengeurs dans l’univers estampillé « MC2 »). Elle a eu sa propre mini-série, que je n’ai pas, ce qui m’étonne parce que bon, du Tom DeFalco / Todd Nauck, c’est typique le genre de trucs que je pourrais avoir chez moi !!!
« Avengers Jam » :
Bob Wiacek (Beast)
Barry Kitson (Wasp)
Alex Saviuk (Ant-Man)
Erik Larsen (Vision)
Ron Wilson (Black Panther)
Jerry Ordway (Captain America)
Rich Buckler (Thor)
Joe St-Pierre (Spider-Man)
Craig Rousseau (Hercules)
Bob Layton (Iron Man)
Ton Raney (Hulk)
Keith Williams (Monica « Captain Marvel » Rambeau)
Bob Hall (Black Widow)
George Pérez (Quicksilver)
Bob McLeod (Scarlet Witch)
Sean Chen (Hawkeye)
Arvell Jones (Wonder Man)