1963-2023 : BON ANNIVERSAIRE LES AVENGERS !

AVENGERS #28 :

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Pendant un an, l’équipe des Avengers a été composée de quatre membres : Oeil-de-Faucon, Vif-Argent et la Sorcière Rouge placés sous le commandement de Captain America. Stan Lee en a profité pour modifier la dynamique, le rebelle Clint Barton remettant régulièrement en cause l’autorité de la Sentinelle de la Liberté…même si ses coéquipiers peuvent toujours compter sur lui dans le feu de l’action.

Les aventures de Giant-Man et de la Guêpe se sont terminées à l’été 1965 dans les pages de Tales to Astonish (pour être remplacées par la série solo de Namor le Prince des Mers). Au début de l’année 1966, Stan Lee a donc orchestré leur retour dans Avengers, en le faisant progressivement (kidnappée par Attuma, la Guêpe appelle les héros au secours dans le #26) pour finalement réinstaller le couple au manoir des Avengers à la fin du #28.

Après la victoire contre Attuma, les Vengeurs constatent la disparition de Janet, qui a en fait été enlevée par le Scarabée, forcé de travailler pour un nouveau personnage appelé le Collectionneur. Pour sa première apparition, le vilain n’est pas vraiment développé et se réduit à la simple fonction de son alias, on ne saura que bien plus tard qu’il fait partie des Doyens, parmi les êtres les plus vieux de l’univers. Ici, sa collectionnite aigüe lui permet d’utiliser différents pions contre les Avengers, comme le Scarabée et deux géants sortis d’un conte de fées pour varier les énergiques bastons concoctées par Don Heck et Frank Giacoia.

Pour son retour, Hank Pym adopte un nouveau costume (fabriqué par la Sorcière Rouge pendant ses heures de loisirs…la Guêpe se remaquillait, Wanda faisait de la couture…autre époque) et une nouvelle identité…Goliath ! Un nom qui va lui aller comme un gant pendant quelques mois puisqu’il va rester bloqué à une taille de trois mètres, ses fréquents changements de taille étant devenus difficiles à supporter…

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Les Ennemis : Le Collectionneur - Avengers #28

Et quelques mois avant ce Avengers #28, retour sur…

FANTASTIC FOUR #25-26 :

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Pour la deuxième fois consécutive, l’année de publication des 4 Fantastiques s’était terminée par un combat contre Hulk. Mais le cadre n’était pas le même que pour le #12. Un an plus tôt, la rencontre a eu lieu sur la base d’un malentendu, le Titan Vert était plus réfléchi, plus maîtrisé, avec un Banner plus en contrôle. Cette fois, c’est le contraire. Fantastic Four #25 se déroule après Avengers #3 et 4. L’intégration de Hulk chez les Avengers s’est soldée par un fiasco et pour le colosse, son ami Rick Jones s’est retourné contre lui. C’est donc un Hulk colérique et incontrôlable qui se dirige vers New-York pour s’en prendre aux Avengers.

Mais la nouvelle super-équipe n’est pas (encore) là et les Fantastiques sont les seuls à pouvoir défendre la ville. La situation est là encore différente. Reed est dans un sale état après une expérience ratée. Johnny se retrouve à l’hôpital après un bref round contre Hulk qui a également épuisé Sue. La Chose est donc seul contre Hulk pour un combat épique, qui prend de telles proportions qu’il s’étale sur l’épisode suivant.

Lee et Kirby ont concocté une aventure palpitante, au rythme qui ne faiblit jamais. Les scènes de destruction s’enchaînent, poussant la résistance de la Chose au maximum. Les Avengers débarquent dans la deuxième moitié de l’épisode 26 et il est amusant de remarquer qu’ils n’avaient pas encore l’habitude de travailler avec d’autres équipes tant ils se tirent dans les pattes (esprit de compétition ?) avec les F.F. (leur première rencontre avec les X-Men ne se passera pas très bien non plus).

Les dialogues sont savoureux (enfin, à part ceux de la Guêpe qui n’a pas été souvent gâtée sur ce point là) et les péripéties assurent le grand spectacle jusqu’à la dernière page. Après deux ans, l’univers Marvel prenait de plus en plus d’ampleur et cette saga en deux parties en était une (très) bonne démonstration.

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J’ai lu, relu et re-relu cette histoire dans un Strange Spécial Origines !

Moi, c’était dans Marvel. Je n’ai que deux numéros (abîmés) de cette revue que j’ai trouvés lors d’un séjour chez de la famille éloignée en 84 ou 85.

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Avengers v.3 #2 cover by George Pérez

Steve Epting & Tom Palmer (Avengers # 347 cover, 1992) :

Edwin Jarvis par Vince Evans (en référence à Avengers #298, un des tie-in du crossover Inferno) :

C’est presque méta, ça !

Et Oeil de Faucon jouait aux fléchettes dans le bar d’à côté. Autre épo… ah non, pardon !

Ross :

Eh ouais … coiffure de l’époque !

Retour sur la saga « Panther’s Quest », dans Marvel Comics Presents :

Jim

L’histoire en question est publiée dans Marvel Comics Presents #33, un numéro qui, sous une couverture de Paul Ryan et Bob McLeod mettant Captain Britain en vedette, propose un feuilleton dédié à ce dernier et dessiné par Erik Larsen (je ne sais pas si on l’a eu en français, ça, et pourtant, le nom de Larsen associé à Brian Braddock, ça me parle), un autre consacré à Coldblood, le personnage de Doug Moench et Paul Gulacy, la série vouée à T’Challa et ce dernier segment, par Don McGregor et un jeune Jim Lee, encré ici par Chris Ivy.

Dans cette courte aventure, qui présente la particularité d’être muette, Namor s’amuse avec une raie près d’un bord de mer verdoyant.

Il saute de récif en récif, et c’est un Prince des Mers joyeux et insouciant que nous retrouvons ici, un portrait assez rare pour être signalé. On est loin du monarque ombrageux qui voit toujours le verre à moitié vide et le mauvais côté des âmes.

Quand il atterrit, toujours imperméable au malheur ambiant et tout à sa joie, il met le pied dans une substance qui n’a rien à faire là. L’absence de dialogues n’empêche nullement au lecteur de comprendre que la matière est aussi dégoûtante que peu naturelle.

La page suivante est assez forte, car tout se joue au niveau des couleurs (réalisées par Marsha McGregor, l’épouse du scénariste). Les pages précédentes étaient dominées par les bleus clairs, les roses pâles, les jaunes… Mais celle-ci, à mesure qu’on la « lit » et que les yeux descendent vers les cases inférieures, se charge de teintes plus lugubres, plus sombres, de violets foncés, de bleus éteints, comme si l’ombre d’un soir angoissant s’abattait sur Namor et les environs pourtant paradisiaques du décor.

Les eaux, jusqu’alors traitées en bleu, sont rendues avec de lourds aplats noirs qui évoquent, bien entendu, la saumure, le goudron et le pétrole, les marées noires et la pollution. Ce que confirme le seul texte du récit (à part le titre), un panneau posé devant les barbelés entourant l’usine qu’on a aperçue au loin, et attestant de la pollution de l’eau qui n’est pas potable.

Namor sauve un jeune oiseau embourbé dans la gadoue collante puis s’envole. En prenant de l’altitude, il prend aussi conscience du drame qui se joue sous ses yeux : l’oisillon est un bébé flamand, et toute une colonie a été prise dans la marée noire, les survivants tentant tant bien que mal de se libérer de la matière collante, les morts servant déjà de festin aux charognards locaux qui seront à leur tour menacés.

La bande se conclut sur le visage de Namor, saisi de désespoir. McGregor, connu pour ses séries bavardes (moi, je dis « immersives », mais bon…) signe ici une petite parabole anti-pollution aux images frappantes (le choix de Namor est astucieux à plus d’un titre). Le glissement d’un décor paradisiaque à une vision infernale est très bien troussé, les couleurs sont pertinentes et narratives et Jim Lee, encore en début de carrière (le numéro est daté de novembre 1989) met à disposition sa maîtrise de l’anatomie pour exprimer les sentiments du Prince des Mers par un langage corporel assez bien vu, de l’exubérance de l’amusement à l’abattement du désespoir.

Jim

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Petit retour sur Monica « Captain Marvel » Rambeau :

Jim

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Précisément, l’épisode est publié dans Solo Avengers #2, daté de janvier 1987. La couverture en est réalisée par Lee Weeks et Joe Rubinstein.

Le premier segment, par Tom DeFalco et Mark Bright, est consacré à Hawkeye (au sein d’une saga renvoyant l’archer à ses origines), et le deuxième est réalisé par Roger Stern, co-créateur de cette nouvelle Captain Marvel, et Kieron Dwyer, ici encré par Bob McLeod.

Les deux auteurs livrent un récit dynamique et rapide, mais tout à fait classique. Sa vertu n’est pas de proposer une histoire inédite, originale, renversante, mais plutôt de faire le point sur le personnage, de le résumer pour les nouveaux lecteurs et de définir son statu quo.

L’action commence quand Monica survole le Bordelais à destination de la Suisse. Elle va voir le professeur Andre LeClare, personnage lui aussi introduit dans l’Amazing Spider-Man Annual qui l’a vue naître. Mais en chemin, elle perd le contrôle de ses pouvoirs et provoque un incendie dans un chalet suisse.

Elle s’empresse de prendre contact avec LeClare, mais ce dernier parvient à l’avertir qu’il s’agit d’un piège.

En fait, Felipe Picaro, le méchant de l’Annual, est revenu, équipé d’une armure, et tente d’absorber le pouvoir de l’héroïne. Monica parvient à libérer son ami scientifique et ses associés, puis entraîne son adversaire à l’extérieur.

S’ensuit un duel où, selon une formule classique, Captain Marvel laisse Picaro absorber son énergie, ce qui provoque bien entendu une surcharge.

Tout est bien qui finit bien : le méchant est arrêté, Monica a confirmation que ses pouvoirs sont stables, et LeClare fait la leçon à ses amis : un tel pouvoir peut certes être dangereux, mais estimons-nous heureux que des personnes comme cette Captain Marvel existe. L’ensemble est rapide est dense, et aurait pu faire l’objet d’un récit en deux épisodes, avec un bon petit suspense au milieu. Une idée que Stern aurait écartée un temps puis ressortie, sous forme condensée, dans cette anthologie ?

Jim

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Couverture d’Avengers Index #4, par Kieron Dwyer et Al Milgrom :

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Captain Mar-Vell par Ron Lim :

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Le Baron Zemo par Philip Tan :

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Hercules par Darryl Banks :

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Hercules par Paul Smith :

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