1974-2024 : BON ANNIVERSAIRE LE PUNISHER !

PUNISHER (Vol.7) #71-74 : BIENVENUE DANS LE BAYOU

Le dernier arc de la série ramène Victor Gischler, qui décide de sortir le personnage de New York, et de l’amener au fin fond de la Louisiane… enfin, ce n’est pas ce qui était prévu au départ.

En effet, le Punisher a un colis bien sage dans le coffre, qu’il doit livrer à la Nouvelle-Orléans. Préférant les petites routes afin d’éviter toute rencontre policière, il s’arrête à une station-service à la décoration bien étrange, lugubre et au personnel qui l’est tout autant. Une voiture de jeunes gens y est également. Quand il repart, il s’attend à se faire doubler à nouveau … sauf que ce n’est pas le cas. Il attend … et se doute qu’il y a un problème pour les deux couples de jeunes. Il revient sur ses pas, voit la station fermée… et découvre derrière une maison où habite une jeune blonde délurée … et qui fait en sorte, avec ses minauderies, de le ramener à sa voiture. Pas dupe, Castle se gare plus loin et revient, en s’enfonçant plus loin dans le marais. Il découvre alors une des 2 jeunes femmes, attachée, encore vivante, mais qui subit les mains libidineuses de celui qui tenait la station-service. S’en suit une bagarre, à laquelle finit de participer la blonde délurée, frangine du libidineux. Mais ce que le Punisher ne savait pas, c’est qu’ils sont toute une famille, et tous rappliquent. Avec son arme à feu, il en tue plusieurs, jusqu’à ce que le patriarche appelle son fils Earl, une grande baraque musculeuse qui assomme rapidement le justicier. Ce dernier se retrouve pendu par les bras écartés, attendant d’être cuisiné et boulotté par la communauté (très) locale.
Pendant ce temps, son colis commence à se réveiller et arrive à sortir du coffre de sa voiture. Nigel cherche à comprendre où il est, puisqu’il était à Houston quand le Punisher l’a attrapé. Il file donc à la station-service pour trouver de quoi se nourrir et une voiture, mais se fait vite attrapé et se retrouve lui aussi attaché. Mais comme il a été jugé moins dangereux, il arrive à s’échapper dans la nuit pendant que tout le monde dort, saoul. Voulant se venger du Punisher, il se retrouve finalement obliger de le libérer. Les deux fugitifs sont découverts par le grand musculeux, mais le Punisher arrive à le tuer en l’empalant sur le tourne-broche qui lui était destiné. Poursuivis, les fuyards s’enfoncent alors dans le marais … vers un autre fils, Junior, plus grand, plus fort, plus difforme et encore moins encéphaliquement développé que le reste de la famille. Cependant, le Punisher n’est pas sans ressource et arrive à tuer tout le monde. Il laisse finalement Nigel s’enfouir et va libérer la dernière jeune femme encore en vie … en ayant oublié que la blonde délurée était encore vivante… mais que pour quelques instants.

Victor Gischler livre ici un vrai récit de genre, qui n’est évidemment pas sans rappeler le célèbre Massacre à la tronçonneuse de Tobe Hooper, sauf que cette fois-ci, cela se déroule dans le Bayou de la région natale de l’auteur.
Il est assez difficile d’en dire quoi que ce soit, parce qu’on a complètement ce qu’on peut attendre de ce genre d’histoire, avec les jeunes qui sont torturés et les horreurs qui vont bien, mais avec une pointe d’humour malgré tout (même quand un crocodile bouffe la moitié d’un humain vivant, façon orque). D’ailleurs, pour montrer l’horreur de la situation, l’auteur fait dire au malfrat, qui se retrouve là malgré lui, que même dans son quartier, il n’avait jamais vu cela.
Là où Grischler apporte un peu de variété dans la narration, c’est qu’au moment où le Punisher est accroché, la voix off devient celle de Nigel, et cela apporte une autre voix plutôt bienvenue, presque une petite fraîcheur récréative (une récréation fraîche)

Et quand il s’agit de mettre le Punisher au soleil, c’est souvent Goran parlov qui s’y colle, et je trouve que cela lui va bien. Il a mis de côté le sourire béat du Barracuda pour donner des personnages avec une belle variété de trombines, mais qui donne quand même une pointe d’humeur quand ils apparaissent. Leur assurance bête aide aussi à cela.

En tout cas, c’est un récit bien dynamique et distrayant, qui donne ce qu’on attend de lui, avec une dose adéquate d’horreur et d’humour.

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