Il en a aussi fait une quinzaine pour ce volume.
Ah ouais : avec du Kudranski dedans.
La vilaine surprise dans le bel emballage.
Jim
Super-Team Family : Le Punisher & Dick Tracy
L’hommage de Steve McNiven à Dale Keown (la camaraderie canadienne) :
"Steve McNiven’s hommage (from 2006’s Civil War #5) to one of the best splash pages of Dale Keown from 14 years before (from 1992’s Incredible Hulk #395).
There’s even « After Keown » written in the background (behind Castle’s right leg)."
Laurence Campbell
Classe !
Jim
Jim
WOLVERINE/PUNISHER : REVELATION #1-4
4 mois après la fin de la première mini-série estampillée Marvel Knights sur le Punisher, Tom Sniegoski et Christopher Golden remettent ça en juin 1999, mais en accompagnant le justicier angélique du mutant griffu le plus célèbre du monde (bon, on apprendra plus tard que c’était en fait un Skrull, ce qui n’est pas plus mal pour lui).
Petit rappel des (mé)faits : le Punisher a dorénavant des flingues qui sortent à sa guise de son pardessus, depuis qu’il s’est tué et qu’il a été ressuscité par un ange (pas très) gardien. On ne connait pas son niveau de puissance, il parait quasiment immortel (ce qui, soit dit en passant, le rend quand même bien imprudent), son niveau de pouvoir et sa capacité à sortir des armes inconnues semble limitée qu’à son imagination.
Le voilà rattrapé par un quotidien qu’il ne connait pas vraiment : un mal inconnu, invisible et mortel frappe le quartier où vit la sœur d’un ancien camarade de l’armée. Il va donc rejoindre les égouts new-yorkais pour éliminer cette menace (et accessoirement savoir ce qu’il se passe).
Parallèlement, Logan est aussi engagé dans cette galère, puisque son énième petite amie vient tout juste de mourir de ce même mal (les circonstances, on s’en fout, le principal est qu’il soit là). Pour rappel, à cette époque, ses os ne sont plus recouverts d’adamantium (mais ça aussi, on s’en fout, ce ne sera pas exploité). Evidemment, les deux héros trouvent la coupable : une ancienne Morlock, qui avait été mise dans une sorte de cuve en stase en attendant de trouver une solution pour gérer son pouvoir, puisqu’elle rendait les gens malades malgré elle - et finissaient par les tuer. Cependant, des travaux de recherches dans ce secteur l’avaient libérée (et on découvrit que cette période de stase l’avait complètement chamboulée, et sa réalité était fantasmée), ainsi que les éléments de sécurité (des robots) qui avaient été créés pour l’empêcher de se libérer. Sauf que ceux-ci aussi étaient complètement déglingués, et ils sautaient sur tout ce qui bouge, notamment notre duo d’immortels, qui commençaient à moins devenir immortels.
Et alors qu’ils pensaient afin pouvoir s’occuper de la jeune mutante (tout en se demandant s’ils devaient la garder vivante ou pas), un deuxième niveau de sécurité sorti du chapeau du labo, pour la toucher mortellement et lancer une bombinette bien explosive. Heureusement, le manteau du Pupu est capable de tout supporter (bien mieux que ma veste en cuir, visiblement) et Révélation (oui, c’est son petit nom) fut emportée par les nouveaux meilleurs amis de Castle (j’en parle plus bas), et les deux justiciers repartirent chacun de leur côté.
Dans mes souvenirs vieux de plus de 20 ans, j’avais en tête que le démarrage du Punisher dans Marvel Knights n’était vraiment pas terrible. En relisant la mini-série précédente, je me suis dit qu’il y a avait pire en fait, qu’à l’époque je devais être sûrement surpris de la nouvelle condition de Castle. Sauf que j’avais oublié cette autre mini-série, et là, ce fut une nouvelle révélation : Golden et Sniegoski étaient capables de faire pire (et surtout : comment ont-ils réussi à pondre un truc pareil à deux ?). Mais vraiment bien pire. Je crois, avec le recul que j’ai aujourd’hui, que c’est le pire récit que j’ai pu lire du Punisher et de Wolverine (et pourtant, pour lui, j’ai dû en lire des bouses). Je crois que tout est raté. Le scénario est plat et limite indigent, sans saveur et sans contenu. C’est tout aussi convenu qu’un autre récit, sauf qu’il n’y a rien à sauver. Les antagonistes ne sont pas très intéressants et assez immatériels, en fait. Le déroulé est assez perturbant dans le sens où à force de changer d’avis, on ne sait plus ce que Frank et Logan veulent faire de la petite, jusqu’au dernier épisode, où, là, ça devient clair mais un peu étonnant (mais avec quelles solutions ?). Pour le coup, Bendis a écrit plus tard un épisode dans la même veine dans une série Ultimate (X-Men je suppose), avec une fin très dure, mais qui allait de sens avec le perso. Les auteurs ajoutent en plus, une sorte de confrérie d’anges, qui veulent avoir le Punisher dans leurs rangs, mais lui refusant catégoriquement d’être enrolé … bref, un truc un peu lourd, qui sent, soit le plan à long terme (qui n’existera pas), soit le Deus Ex Machina pour cette fin. Et tant qu’à en ajouter sur la religion, on met la petite autour de tout ça … je reste surpris que l’éducation religieuse ait été une des marottes des Morlocks, mais bon, c’est sûrement moi qui manque d’ouverture.
Cependant, il y a pire que le scénario. Il y a le dessin. Pat Lee, qui s’était fait une petite place chez les Indé avec la première série de Darkminds, se trouvent déjà propulsé chez Marvel, la maison de la mauvaise idée. C’est tout bonnement pas beau, ça frôle l’amateurisme en terme de graphisme. C’est raide et les perso son mono-faciales si bien que les sentiments transpirent difficilement (la scène entre Logan et sa bien-aimée n’est vraiment pas belle). ça manque de mouvement, de souplesse, de variation… et dire qu’il est associé à Alvin Lee à l’encrage, qui aurait préféré démarrer comme dessinateur. La couleur, assurée aussi par Pat Lee, mais aussi Angelo Tsang, est à l’avenant, aussi fade et froide que les coups de crayon. Avec une telle description, il n’est pas étonnant de dire que les robots sont les moins ratés.
Une catastrophe industrielle, ce truc. Heureusement que le rebond existe, comme nous pourrons le voir après.
(Parce que Kab en parle avec autant d’amour que moi, vous pouvez vous rendre au message 71)
Je ne sais même pas si je l’ai.
Et je n’ai pas vraiment envie d’aller vérifier.
Jim
Je pense qu’il faut que je le garde. Pour expliquer aux générations futures. Elles doivent savoir.
La preuve !
Jim
Couverture de The Officiel Handbook of the Marvel Universe Master Edition #5, daté d’avril 1991 (sorti le 26 février 1991), par Keith Pollard :
La popularité du Punisher lui vaut d’occuper le centre de la scène :
PUNISHER (Vol. 5) #1-4 : UN MONDE SANS PITIÉ
Avril 2000 : il a été longtemps absent et la racaille a besoin d’un rappel à l’ordre. Bon retour, Franck.
Moins d’un an après le fiasco Révélation, Marvel change de formule et lance une maxi-série de 12 épisodes, toujours sous le label Marvel Knights, mais cette fois-ci, avec une équipe premium qui a déjà largement fait ses preuves : Garth Ennis et Steve Dillon ! Rien que ça.
En effet, le duo n’a pas encore achevé Preacher (je me demande bien comment faisait Steve Dillon, d’ailleurs !), qu’il débarque pour la première fois* chez Marvel. Nouveau gros coup pour Quesada et Palmiotti.
J’avais dit que Purgatoire était, pour moi, une démarcation éditoriale pour le Punisher. Avec Ennis et Dillon, j’estime que le personnage est entré dans une nouvelle ère inégalée (appeau à Mallrat) jusqu’à présent.
Dans ce premier album paninien, qui reprend donc les 4 premiers épisodes US, Ennis ne s’embarrasse pas avec les anges et leurs armes venues du Ciel. En quelques récitatifs, il explique comment Castle est redevenu le Punisher que l’on connait. Et dès le premier épisode, la note d’intention est précise : il va faire dans l’épure et l’efficace, avec son humour sans concession. Et c’est exactement ce qu’il s’y passe, où page après page, on voit le justicier éliminer de plusieurs manières les fils de Ma Gnucci, sorte de Marraine de la Mafia locale, ainsi que sa clique. Si bien qu’elle va finir par essayer de se venger à la première erreur du Punisher. Sauf que celui-ci n’est pas sans ressource et si elle va finir vivante, ce sera sans hommes de main et sans une partie de son corps (dans un épisode se passant dans un zoo, pas piqué des hannetons).
Mais Ennis ne s’arrête pas à cela. Il développe des personnages secondaires qui gravitent autour du Punisher : tout d’abord, ses voisins d’immeuble, rapidement présentés, mais suffisamment pour qu’on les repère facilement, puis ensuite, le duo de flics chargé d’arrêter le justicier, composé du loser Soap (d’ailleurs, il doit y avoir un jeu de mot avec R. Soap, mais je n’ai pas trouvé) et de Molly Von Richthofen, son antithèse féminine. Ils ont été choisi car personne au sein de la Police ne souhaite que le Punisher s’arrête. Sauf les Gnucci ont de fortes relations dans les huiles de la ville.
Il est évident que tout ce petit monde prendra de plus en plus d’importance au fil des épisodes.
Et puis comme Ennis semble vouloir avoir un coup d’avance, il prépare déjà un nouvel antagoniste, un curé qui fait également sa propre justice, façon définitive.
A noter que l’auteur n’aime pas les super-héros (je crois qu’il l’a dit dans plusieurs interviews) et il ne perd pas de temps pour le faire savoir puisque Daredevil, qui était le sauveur et le père moralisateur avec Potts, est ici bien amoché par le Punisher qui lui refait bien comprendre sa façon de penser. Mais avec sa méthode.
A la relecture, plus de 20 ans plus tard, de ces épisodes, tout revenait rapidement. Les personnages créés par Ennis sont vraiment marquants. Les premiers mots auxquels j’ai pensés après m’être enfilé ces 4 épisodes d’affilé, c’était fluidité et plaisir. Cet album, c’est un paquet de nounours au chocolat à la guimauve. Le récit d’Ennis est presque linéaire, simple, efficace, mais pas sobre. Mais il ne faut pas croire que faire simple, c’est facile. Parce qu’en plus, comme dit plus haut, il parsème plein d’ingrédients qui enrichissent l’histoire et qui serviront pour plus tard, et puis, il n’oublie pas d’être drôle. Certes, c’est grinçant, peut être malaisant par moment pour certains lecteurs, mais avec Ennis, c’est l’énième degré qui compte. Son objectif est de divertir, et là, il le fait bien, en revenant aux fondamentaux.
Cette fluidité, elle est aussi dû à Steve Dillon. Ses pages sont d’une lisibilité impeccable. Là aussi, simplicité, épure (mais pas vide), avec des pages qui font leur effet. Habituellement, il s’encre lui-même, mais cette fois-ci, c’est Jimmy Palmiotti qui s’en charge. J’ai l’impression qu’il amène un côté moins rugueux au trait de Dillon.
En tout cas, ce trio lance parfaitement cette nouvelle saga du Punisher.
*en tant qu’équipe. Car Ennis avait déjà tâté du Pupu en 1995, avec Punisher Kills The Marvel Universe (ouais, déjà bis) et Dillon avait co-dessiné un one-shot sur Daredevil, en 1999.
Celui avec un dessinateur différent à chaque page, quand Matt se remémore les précédents runs suite à la mort de Karen ?
Ah tiens, je n’en ai aucun souvenir, de celui-ci…
Jim
À moins que ce soit plutôt via le point de vue du Caïd (déballant son sac d’infos sur DD à Mysterio).