1974-2024 : BON ANNIVERSAIRE LE PUNISHER !

Et du coup, si on aime la continuité, on peut considérer que cette voix intérieure est celle du démon Olivier.

Logiquement.

Y a pas que la continuité qu’il faut aimer, dans ce cas là. Ou alors, faut vraiment l’aimer.

Les comics MAX ne sont pas dans la continuité si je me rappelle bien. Donc il pouvait livrer une vision différente du personnage…
Après en lisant ton billet, j’ai l’impression qu’il y a des éléments que j’ai oubliés (me souvenait pas que Satan avait un rôle dans Born)…encore une lecture qui remonte à trop longtemps…

Il y a une voix intérieure.

Certains disent que c’est la Mort.
Ou Ares.

Entre autres…

Excuse-moi : j’associe Satan, au diable et toute la clique. Mais en soit, il n’est jamais nommé. Tu as raison, c’est un raccourci, une liberté que je prends.

Oui, tu as raison de préciser … mais disons qu’il a tellement écrit sur le perso que j’ai dû mal à dissocier, et à croire qu’il a voulu faire une autre version.

J’ai l’impression qu’il a pu faire un peu plus ce qu’il voulait que dans le carcan plus en continuité des Marvel Knights. C’est mieux quand il s’éloigne des super-héros (car il peut être lourdingue quand il les utilise) et qu’il utilise Castle et Fury dans les MAX…c’est aussi pour ça que je préfère ce titre…

Va falloir attendre que je revienne de congés pour en avoir …

Bah en fait non, si je suis bien. Le démon Olivier est apparu après la création du Punisher… né des actions du Punisher.

J’ai fait une modif dans mon billet pour ne pas faire de confusion.

De mémoire, le démon fait assassiner la famille Castle pour manipuler celui-ci et l’amener à tuer son enveloppe humaine…

Du coup, faudrait expliquer comment il lui parlerai dans sa tête vu qu’il est coincé dans son enveloppe humaine…

Dan « le vilain petit canard devenu cygne » Panosian :

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Ernie Colon :

Mashup Punisher - Scarecrow (celui de Batman).

PUNISHER (Vol.7) #1-6 : AU COMMENCEMENT…

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Garth Ennis avait besoin d’air et de liberté pour retrouver un second souffle avec le personnage. Il voulait renouer avec du réalisme, comme il peut le faire dans ses récits de guerre. Donc, sans les super-héros. Et si la version Marvel Knight était violente visuellement, elle pouvait avoir un côté grotesque qui apportait un peu d’humour. Noir, gore, grinçant, ou autre, à votre convenance, mais, il y avait une vraie volonté de faire sourire, que cela plaise ou non.
Là, le Punisher passe par la catégorie supérieure avec le label Max, et l’humour va être beaucoup moins présent (je le cherche encore, d’ailleurs).
Nous sommes en mars 2004, soit un mois après la fin du volume précédent.

Tout démarre par l’anniversaire de Don Massimo, complètement grabataire pour ces 100 ans, mais fêter en grande pompe avec des tas des mafieux de tous niveaux invités. Vous voyez donc venir le Punisher, qui rentre sereinement devant tout le monde, colle une balle dans la tête du néo-centenaire, sort, et fait un carnage avec tous ceux qui lui courent après.
Ce que Castle ne sait pas, c’est qu’il est surveillé par une petite équipe de la C.I.A.,dirigé par un certain Bethell, qui a les coudées franches pour avoir une équipe de tueurs non identifiables pour réaliser des opérations secrètes. Il s’est donc assuré des services de Microchip, afin de que ce dernier persuade le Punisher rejoindre ses rangs. La motivation de l’ex-compagnon d’arme du justicier est avant tout de sauver l’homme, de lui trouver une autre motivation que sa vendetta personnelle et perpétuelle.
Par surprise, Micro arrive à « l’assommer ». Cependant, alors qu’il est séquestré dans un appartement, sous surveillance de la CIA et avec Microchip qui essaie de le persuader, un témoin de l’enlèvement parle à la télévision. « L’arrestation » du Punisher est donc devenu publique et cela fait bien l’affaire de 3 mafieux, dont Nicky Cavella, bannis de New York par leurs pairs, invités à revenir afin de débarrasser la pègre de Castle.
Ceux-ci vont retrouver un agent de la CIA dans l’immeuble du témoin, et savoir où est « logé » le justicier. Evidemment, il provoque un véritable carnage, mais le Punisher et Microchip arrivent à s’échapper et à rejoindre une planque de ce dernier.
Mais Bethell avait mis un traceur dans le téléphone de Micro (ce qu’a vite deviné Castle) et donne les coordonnées à Cavella, sûr que le Punisher va tous les tuer.
Mais parallèlement aux échanges de tirs, l’un des acolytes du mafieux infiltre la planque, blesse grièvement Micro et se bat très violemment avec Castle, qui finit par le tuer.
Alors que l’ensemble de ses sbires meurent sous les coups de feu du justicier, Nicky Cavella arrive à fuir, en se débarrant de policiers qui protégeaient le secteur. Berthell, devenu fou d’impatience (ou par les médocs) dans un hélicoptère de l’armée, tire sur tout ce qui bouge, alors que l’hélico n’a pas l’autorisation de tirer. Les deux pilotes finissent par avoir l’ordre de le jeter par-dessus bord (« sécurité intérieure »).
Et puis il reste Microchip. Sauf qui s’était allié à Berthell, qui finançait son équipe et ses actions avec l’argent de la drogue. Et donc, son ancien camarade avait rejoint le mauvais camp. Et sans hésitation, le Punisher lui tira une balle dans la tête.

Implacable. Avec cette histoire, Garth Ennis a fait en sorte d’écarter toute possibilité de croire au lecteur qu’il pouvait s’arrêter. Et par la même occasion, même si cette série est dans un univers alternatif, le fait d’éliminer Microchip dès le premier arc enlève les éventuels derniers liens qu’il pouvait avoir avec son ancienne vie, celle où il pouvait croiser des super-héros.
Ennis insiste beaucoup sur la « philosophie » du Punisher, via une petite histoire personnelle qu’il a vécu après la mort de sa famille, et qui servira à identifier son raisonnement pour ce qu’il va faire à Microchip. On le voit aussi via une scène suggérée avec un maquereau. Ce Punisher d’Ennis semble vouloir aller encore plus loin que le précédent.
Ennis ne laisse pas grand chose aux hasards, puisque l’ensemble des éléments qui feront avancer son histoire n’apparaissent pas comme cela par hasard, et suivent une certaine logique. Il resitue le personnage pour les nouveaux lecteurs, et je dois dire que je n’avais pas souvenir d’un préambule évoquant la mort de sa famille qui un ressenti aussi violent. Est-ce que c’est parce que j’ai vieilli ou que ma situation familiale a évolué, mais l’auteur arrive à toucher au plus profond via son texte, les images n’étant finalement qu’accessoire. Et puis ensuite, les informations sont distillées petit à petit, dans une sorte de logique qui ne rend pas le récit trop répétitif, même pour qui lit du Punisher depuis 6 mois.
Alors, finalement, est-ce que cela aurait pu se faire en moins d’épisodes ? Potentiellement, mais il fallait quand même introduire les différentes factions, donner le temps à Micro de tenter de faire retourner Castle, de lancer les différentes attaques (dont la dernière qui a plusieurs phases. Et puis il me semblait difficile de faire tuer Micro en trois épisodes (qui a droit à une scène plutôt forte au tout début du deuxième épisode).

Ennis fait également du Punisher un quinqua, je pense, si j’en crois les tombes, les remarques grivoises de l’agente de la CIA (ah si, il y a de l’humour, mais très masculin). ça différencie aussi avec le reste de l’univers Marvel qui ne vieillit pas.
Et cela peut avoir son importance pour Lewis Larosa, le dessinateur de cet arc. Car, si au début, il nous fait un Punisher classique, dès le 3ème épisose, où il est interrogé, il n’y a plus de doute : c’est Clint Eastwood qu’on a devant nous et que le dessinateur a pris comme modèle. Et pas le cow-boy, ni l’inspecteur Harry, mais plutôt celui des années 80, avec le regard dur, à la peau un peu burinée, qui ne sourit pas. Ces scènes, avec le gros plan sur le regard, sont superbe, et pleine d’intensité. Le côté implcabke voulu par Ennis est ici parfaitement retranscrit, associé à une quasi absence de ligne de dialogue pour le personnage.
Hormis ces scènes, l’association avec Tom Palmer à l’encrage et Dean White à la couleur fonctionne à merveille. De belles ambiances, variées, du mouvement (la case où le Punisher se libère par exemple). Étonnamment, j’ai l’impression qu’il y a, en proportion, moins de scènes violentes ou gores. Par contre, quand il y en a, l’impact visuel et émotionnel est bien là.

Une relance, avec le même auteur ? Mais pour quoi faire ? Pour faire autrement. Et l’effet est là, d’entrée !

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Les couvertures des épisodes VO de ce premier arc

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Il y en a dans la mini-série dédiée au personnage de Barracuda.

Alors j’évoquais ça surtout pour cet arc.

Je me rends compte que j’ai oublié deux choses. Garth Ennis fait bien en sorte de montrer que le Punisher ne tue pas les innocents (en l’occurrence, représentés ici par les enfants des mafieux).
Et puis il y a une petite allusion à Born, via une tirade de Microchip, pendant qu’il tentait de le persuader d’arrêter sa vendetta.

Et le Frank Castle de Larosa a un facies très « Eastwoodien » sur certaines cases.

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