1974-2024 : BON ANNIVERSAIRE LE PUNISHER !

Goran Parlov

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Punisher et Daredevil par Tyler Boss

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Relectures venomo-punisheresques :

Jim

Rob Willis

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Tim Bradstreet

Yevgeny Sokolov

Marco Ferrari

(On dirait moi, mais dans ma biblio : « quel bouquin vais-je bien prendre »)

PUNISHER : THE TYGER

En février 2006 (toujours d’après la couverture), après avoir pourtant écrit Born, Garth Ennis raconte à nouveau des origines du Punisher. Mais pas des nouvelles : des plus anciennes, plus profondes, peut être : une période-clé de son enfance.

Le jeune Frank Castle a une enfance que l’on peut considérer comme normale. Un père employé sur les chantiers navals de Brooklyn, une mère que je pense être au foyer, il suit des cours de poésie et va à l 'église. Le quartier est dirigé/protégé/sous la tutelle des Rosa… dont le jeune fils est un vrai tombeur, ou coureur de jupon. Et quand deux jeunes filles, dont une amie, Lauren, très proche de Frank, se suicide, le quartier est en émoi et tout le monde se doute que le jeune Vincent Rosa en est la cause. D’autant plus que les adultes ne peuvent rien faire, le père Rosa « punit » les hommes qui osent simplement dire ce qu’ils pensent de la situation.
Mais le jeune Frank ne compte pas laisser passer cela. Une nuit, il prend le flingue de son père, fait le mur et part pour suivre Vincent Rosa à un rendez-vous … qui s’avère être un guet-apens organisé par le grand frère de Lauren, qui est sorti de sa caserne sans autorisation pour se venger définitivement… sous les yeux du jeune Castle, toujours bien caché, qui regardera tout jusqu’au bout…

The Tyger est à l’origine un poème de William Blake. Ennis en évoque une partie du contenu dans ce one-shot, afin de clairement nous faire passer un message. Alors, déjà que je ne suis pas doué en religion, si en plus de références bibliques, l’auteur ajoute de la poésie, cela devient encore plus compliqué pour moi de saisir les métaphores, même si ça implique un gros chat.
Mais de ce que je crois comprendre, au regard des différents dialogues et récitatifs non évoqués dans mon résumé, Ennis semble indiquer que le Vietnam n’a été qu’une façade, pouvant expliqué ce qui l’a amené à être ce qu’il est. D’ailleurs, dans Born, il est dit plusieurs fois que c’était déjà en lui. La véritable source est dans ce qu’il narre ici, le modèle qu’il a eu, qu’il considère comme étant le Tigre, une source qui va au-delà de Dieu, une sorte de contre-pouvoir nécessaire contre les injustices. Et que pendant le Vietnam, lors de son second service, il aurait rencontré ce tigre métaphysique… une passation aurait-elle eu lieu ? Et là, ça pourrait aussi rejoindre Born, quand j’évoquais Satan. Ce pourrait être ce Tigre ? Le Punisher pourrait être le Tigre ?
Autre point qui indique qu’Ennis insiste sur d’autres aspects que le Vietnam, puisque qu’en deux pages, il revient une nouvelle fois, de manière assez inattendue, sur le drame que Castle a vécu avec sa famille… encore d’une autre manière, mais toujours avec autant de force, à vous retourner les tripes.

Si on enlève l’aspect analytique de l’histoire, Ennis écrit un récit très fort, dur, très touchant, au point de difficilement juger l’acte final du frère de Lauren.
Il est associé par John Severin, qu’on ne présente plus, qui a dû dessiner quasiment tous les genres de comic-books pendant sa très longue carrière. Et c’est à près de 85 ans qu’on le retrouve ici au crayon … avec une maestria incroyable, d’autant plus qu’il s’encre lui-même (même si je dois avouer que je connais assez mal son travail et son style pour avoir des éléments de comparaison avec ce qu’il a pu faire avant). Peu importe le temps qu’il a peut être eu pour dessiner ce long épisode, le résultat est totalement bluffant pour quelqu’un de son age, qui n’a visiblement pas eu de prise sur son talent. De la précision (son Tigre est aussi vrai que nature), du détail, de l’expressivité… le récit ne lui demande pas de faire de scène de combat, no même de course-poursuite, mais le résultat est tout aussi vivant et on ne ressent absolument aucun ennui à la lecture du récit.

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Ah, j’ignorais l’existence de ce récit.

Jim

Ah ouais ?
J’ai mis un temps fou à le pondre, mon avis, mais j’ai quand même bien fait de le faire, alors. Même si j’ai peut être écrit des âneries.

Également évoqué dans Kraven’s Last Hunt (en remplaçant le tigre par une araignée), dont le titre initial n’était autre que « Fearful Symmetry » justement.

Ah tiens, marrant.

Et dans Watchmen : l’épisode palindrome consacré à Ozymandias s’intitule ainsi.

Jim

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Miracleman aussi quand londres est ravagée

Zenith aussi de morrison de memoire

Edit

Mark Texeira

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PUNISHER vol.3 #5 :

Au début du troisième épisode de sa série Marvel Knights, le Punisher est en plein dans sa guerre contre le clan mafieux de Ma Gnucci. Et comme d’habitude, Castle n’y va pas de main morte puisqu’il réduit littéralement en cendres ses adversaires à coup de lance-flammes et de bonbonnes de gaz. Début explosif bien rendu par le style du regretté Steve Dillon, toujours aussi solide même s’il n’est pas vraiment énergique dans l’action.

Après le tour d’horizon des personnages secondaires (un prêtre psychotique, le détective Soap, les voisins de Frank), le Punisher apprend que le frère de Ma Gnucci va être jugé pour meurtre…et pourtant cette fois-ci, le criminel n’est pas coupable des faits qui lui sont reprochés. Ca, le Punisher n’en a rien à faire, son problème est que Dino Gnucci pourrait sortir libre du tribunal à cause de ses deux avocats, Matt Murdock et Foggy Nelson.

Castle arrange alors un petit piège pour Daredevil le jour où Gnucci est ramené en prison après les débuts du procès. On le sait, ça a déjà été maintes fois répété, Garth Ennis n’est vraiment pas un grand fan des super-héros. Et dans cette série en particulier, son emploi des figures super-héroïques n’a en ce qui me concerne jamais été convaincant (le titre Marvel Knights a d’autres qualités mais dans l’ensemble je préfère ses MAX) et si ce #3 avait bien commencé, le dernier acte m’ennuie. On est loin de l’efficacité d’un autre combat sur un toit de New York (le mini-crossover des runs de Ann Nocenti et Mike Baron), c’est expéditif et la réaction de Daredevil lorsque le Punisher lui impose un choix cornélien ne me paraît pas du tout coller au personnage.

Bref, il se laisse bien relire ce numéro, même déconnecté du reste…mais Ennis traite tout de même certains éléments avec des gros sabots…

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PUNISHER vol.6 #33-37 :

Je n’ai jamais lu le roman La Conjuration des Imbéciles de John Kennedy Toole mais d’après les informations disponibles sur le net, il s’agit d’un classique de l’humour noir avec pour personnage principal un étudiant aussi intelligent que détestable, qui abhorre son époque et qui se sent en constant décalage avec ses contemporains. L’utilisation du titre du livre pour le dernier arc narratif de la série Punisher période Marvel Knights serait donc une sorte de métaphore de la part de Garth Ennis pour désigner la position de Frank Castle au sein de l’univers Marvel ? Ou alors tout simplement une façon de décrire tous les êtres à super-pouvoirs,dont la façon de lutter contre le crime ne mène absolument à rien selon le Punisher ?

Car sous le crayon de l’irlandais, la plupart des héros, qu’ils soient de Marvel ou DC, sont juste des abrutis. Il n’y a qu’à voir le traitement réservé à Spider-Man, un gentil neuneu, et à Wolverine, un crétin qui ne s’arrête jamais de parler de lui à la troisième personne. Daredevil est surtout représenté comme quelqu’un de rigide, de strict dans l’exécution de son code d’éthique, mais qui se fait tout de même toujours avoir par les actes de Castle. Les trois justiciers, bien malmenés tout au long de la série régulière Marvel Knights, se réunissent pour stopper le Punisher, sur la piste d’un trafic d’armes, une fois pour toutes…ce qui va se retourner contre eux…

Garth Ennis l’avait lui-même dit à l’époque, il était temps d’arrêter le titre MK, à l’humour plus grinçant et grotesque, pour se lancer dans des histoires plus sombres sous la bannière MAX. Et les #33 à 37 le montrent bien. L’action est pêchue et il y a des moments divertissants, notamment grâce au style un brin caricatural de John McCrea qui appuie sur les aspects les plus délirants de l’ensemble (comme le twist explosif). Par contre, la caractérisation est très, très laborieuse et le traitement réservé à l’homme araignée et au griffu est juste ennuyeux(pour ne pas dire complètement idiot), sans provoquer le moindre sourire. Oui, il était temps de relancer tout ça…

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L’un des « p’tits noms » de Wolvie en V.O., c’est « ol’ canucklehead » (bon, il ne l’a peut-être pas utilisé souvent car je ne l’ai jamais croisé dans mes lectures V.O.), ce qui peut se traduire par « vieil abruti de canadien ». Je ne pense pas qu’il y ait eu un équivalent V.F. à part dans ces Punisher où il répète ça à tout bout de champ…« canaque » étant à prendre ici dans son sens de « sauvage »

C’est d’ailleurs un jeu de mots entre « canuck » et « knucklehead ».

Tori.

Je comprends ton explication, mais je trouve pas le choix de la traduction pertinent.