AVENGERS : INFINITY WAR (Anthony & Joe Russo)

Il y a eu des films avec Andrew Garfield ? :scream:

Après ce que tu décris (des gus qui chient sur les trucs anciens) c’est pas nouveaux et j’ai pas l’impression que The Homecoming servit de prétexte pour cela. C’est plus une question de temps. Les Spider-Man de Raimi arrive à maturation j’ai envie de dire ce qui provoque souvent ce genre de retour en arrière qu’ils soient positif ou négatif.

et les critiques sur la trilogie que j’entends actuellement c’est exactement les mêmes que celles que je lisais à l’époque c’est dire à quel point la démarche, si elle se veut révélatrice, est ridicule.

Perso j’adore Homecoming parce qu’il aborde le personnage sous un visage différent de celui de Raimi que j’aime pour d’autres raisons (je place aussi Spidey 2 dans mon Top 3 à coté de Superman et Batman Returns)

Avec la réception du film Venom à venir, cela risque de continuer dans cette voie (ou alors peser sur la peu probable réévaluation de Spider-Man 3, à l’aune du traitement du symbiote et de Brock).

Avengers

Effectivement il semble qu’il y ait un problème de perception du sens de l’humour parce que… je n’ai pas souvenir que les scènes avec Eitri étaient supposées avoir quoi que ce soit de comique ?

Spider-Man

Assez d’accord, en revanche, avec l’évaluation des trois films de Raimi : un peu vieilli pour le premier (en fait j’ai l’impression qu’il a très vite vieilli, même), exemplaire pour le deuxième, sous-estimé pour le troisième.

Ensuite, l’intérêt de la version ASM avec Andrew Garfield, malgré sa pléthore de défauts (et encore, je ne parle que du premier film, parce que le second ça devient vraiment indigeste), c’est qu’il présentait une version « adolescente » de Spidey plus crédible et « réaliste » que celle de Raimi – c’était pas là-dessus que Tobey Maguire était le plus convaincant et ce n’est sans doute pas là-dessus que Sam Raimi travaillait en priorité de toute façon, préférant se la jouer plus archétypal sur le fond et plus « graphique » sur la mise en scène.

Homecoming a repris cette idée mais de façon beaucoup plus réussie que le diptyque précédent. Si Homecoming « annule » l’intérêt de films précédents c’est donc plutôt ceux-là que la trilogie de Raimi dont l’approche était bien différente (de la même manière que les Dark Knight de Nolan n’ « annulent » pas les Batman de Burton, par exemple).

Ah si, très clairement. Il y a notamment des dialogues absurdes avec Thor, où c’est à se demander lequel des deux persos est le plus con.

Tout à fait d’accord, décidément, sur l’effet « Homecoming » : il est bien plus préjudiciable au diptyque précédent qu’à la trilogie de Raimi, en effet, parenté d’approche oblige.

Avec cette réplique en particulier (je me rappelle avoir entendu pas mal de rires dans la salle au moment de cette scène).

Ouais, je pensais très exactement à celle-ci, effectivement.
Une réplique assez en décalage avec les enjeux de ce moment du film, je trouve.

Au temps pour moi, ce n’est pas ce qui m’avait marqué.

Par rapport à des choix esthétiques/effets de style en particulier (le look du Goblin, les plans façon « bullet time », etc…) ?
J’ai le souvenir qu’en terme d’éclairage et de photographie, le traitement de l’image a encore un petit quelque chose des années 90 dans certaines scènes, l’approche visuelle de Don Burgess (souvent associé aux films de Zemeckis au cours de la décennie précédente) dégageant une impression légèrement différente des films suivants, par rapport au travail de Bill Pope (Darkman, Matrix) sur les deux suites, avec une image déjà plus typée « années 2000 » (je ne sais pas si je suis bien clair).

Très clair, et perso je suis tout à fait d’accord avec ce constat. J’aime encore beaucoup la photo du premier volet perso, mais je suis beaucoup plus fan du travail de Bill Pope, un chef-op’ vraiment incroyable.
Pour le côté vieillot du premier, je pense surtout au traitement du Bouffon Vert, un vilain qui semble vraiment tout droit sorti des 90’s, pour le coup, et aux CGI, forcément un peu dépassés avec les ans (certains les avaient critiqués d’emblée, d’ailleurs).
Les effets bullet-time, si je me fie à mes souvenirs, étaient quand même assez bien gérés, notamment au regard de la masse de films contemporains qui ont fait n’importe quoi avec ce type d’effet ; ici, au moins, c’était justifié narrativement.

Je trouve aussi, mais l’utilisation même de cet effet, qu’il soit abouti ou non, fait qu’un blockbuster peut être vite catalogué comme un représentant de la vague post-Matrix (tous ces films « datés » à force d’abuser de ce style comme Equilibrium et bien d’autres).
Cependant les premiers X-Men et Spider-Man sont tous deux des blockbusters post-Matrix, et force est de constater que le second vieillis bien mieux que l’autre, notamment grâce à ses parti-pris esthétiques différents (la grisaille et la froideur du Singer contrastant aves la dimension plus chaleureuse et coloré du Raimi) et très peu de marqueurs temporels (à quelques téléphones et ordinateurs prés), contrairement à un Blade, avec les représentations des raves-parties, caractéristiques d’un cinéma d’une certaine période.

Je ne crois pas que le marquage temporel ai un rôle prépondérant dans le vieillissement d’un film (au passage j’avoue que c’est un raccourci qui me gène souvent).

Je crois que la différence entre les films que tu cites se situe simplement dans la cohérence du projet artistique et dans le fait que Sam Raimi est un meilleur réal que Singer et Norrington.

Pour l’aspect « adolescent », à mon sens, si la version de Raimi ne convainc pas énormément (mais je garde Spider-Man en haute estime, surtout que Raimi s’exfiltre dès la moitié du film de ce monde de l’adolescence) et si son deuxième film sonne (et est) si « juste », c’est parce que Raimi (à mon avis) voulait essentiellement parler de Spider-Man/Peter comme jeune adulte.
Pas Peter ado’, mais Peter qui sort de l’adolescence, et qui n’a pas à affronter les affres de l’adolescence, mais les difficultés bien plus terribles de ce qu’on appelle l’adulescence. Quand on « doit » quitter définitivement l’enfance, pour se confronter aux « problèmes de grands », avec ce débat et ce déchirement intérieur, entre ses rêves et la réalité.
Ces questionnements me semblent pertinents pour Peter, et me semblent bien correspondre à l’homme Raimi qui, à mon avis, s’est souvent posé ses questions (là où Burton s’interroge plus sur le passage de l’enfance à l’adolescence, voir de l’enfance à l’âge adulte, en « coupant » l’adolescence et le rapport aux femmes et aux autres).

Par contre, pour moi, la version Garfield est la version Ultimate, « à la cool ». Sauf que, en allant trop sur cette voie-là, on fait de Peter non pas la victime de brimades, mais celui qui protège le brimé (dans le premier film, il y a cette scène) ; et là, non.

Ouais, tout à fait d’accord ! ça m’avait aussi fait tiquer ! Je me suis demander à l’époque comment ils avaient pu se planter à ce point sur la caractérisation du perso (parce que même l’Ultimate n’est pas ultimate à ce point)
Et si c’est un film sur l’adolescence, c’est un film chiant sur l’adolescence !

Pendant ce temps, le tournage se poursuit semble-t-il…

Attention, spoiler possible !

spoiler

https://pbs.twimg.com/media/DqNV4LBUcAIQiuT.jpg

Ah… Je croyais le tournage bouclé.

Aux dernières nouvelles, il l’est. On ne sait pas de quand date ce cliché qui a fuité sur le net…

Tout à fait. C’est possible que je raconte n’importe quoi juste pour publier l’image.

Rien n’est exclu. Rien !

Lutin facétieux, va…

Si ça se trouve c’est une fausse image pour orienter les fans vers de fausses pistes.

Comme une scène de la bande-annonce, filmée pour tromper (Rogers, Bucky, Black Widow, et Hulk qui courent au Wakanda).