Action/science-fiction
Long métrage américain
Réalisé par David Hogan
Scénarisé par Chuck Pfarrer et Ilene Chaiken, d’après le comic-book créé par Chris Warner
Avec Pamela Anderson, Temuera Morrison, Victoria Rowell, Xander Berkeley, Steve Railsback, Udo Kier…
Année de production : 1996
En 1993, Dark Horse Comics a créé son univers super-héroïque partagé en regroupant ses créations (X, Ghost, Barb Wire, Motorhead…) sous la bannière Comics’ Greatest World. Ces titres n’ont pas vraiment bouleversé le monde des comics et la plupart des personnages ont sombré dans l’oubli à l’exception d’une Ghost qui a réussi à survivre à la fin du label, enchaînant séries et crossovers. Et de tous les héros et héroïnes Dark Horse, seule Barb Wire a eu droit à une adaptation cinématographique en 1996.
Dans les bandes dessinées, Barb Wire, de son vrai nom Barbara Kopetski, évolue dans une sorte de présent alternatif (l’action prend place en 1993), avec surhumains et technologie extraterrestre avancée, éléments qui n’ont pas été gardés pour le long métrage qui reprend par contre l’idée de la deuxième Guerre Civile Américaine. L’histoire se déroule dans un futur proche…qui est maintenant notre passé (2017)…dans une Amérique ravagée par la guerre et dont l’une des rares « villes libres » se trouve être Steel Harbor, la base d’opérations de Barb Wire, patronne de night-club, mercenaire et chasseuse de primes…
L’ aspect le plus amusant de Barb Wire est que les deux scénaristes, dont Chuck Pfarrer (Darkman, Chasse à l’homme…), en ont fait un remake officieux du Casablanca de Michael Curtiz, avec Humphrey Bogart remplacé par une blonde siliconée (fallait oser). Comme Rick Blaine, Barb est amère, notamment à cause de l’éloignement de son ancien amour, le combattant de la liberté Axel Hood (Temuera Morrison, futur Jango/Boba Fett). Le soldat refait un jour son apparition dans la vie de Barb pour lui demander son aide car sa femme, la biologiste Corrina Devonshire, détient le vaccin pour contrer le virus que les congressistes veulent propager sur le pays. Axel et Corrina ont besoin de Barb pour retrouver le seul objet qui leur permettrait de quitter l’Amérique, rendre l’information publique et continuer le combat…
Le rôle-titre a naturellement été confié à Pamela Anderson, qui se faisait alors appeler Pamela Anderson Lee car elle était en plein milieu de sa relation houleuse avec Tommy Lee, le batteur de Mötley Crue. Pamela Anderson démontrait à nouveau les limites de son jeu d’actrice tout en se montrant plutôt convaincante dans l’action et le côté badass du rôle (elle a même assuré elle-même quelques-unes de ses cascades). Bon, l’ex-Playmate était également tenue de ne rien cacher de ses charmes (les tenues qu’elle porte ne laissent de toute façon pas la place à la suggestion), avec des plans (faux) nibards bien placés et un générique très, très mouillé dont elle a eu elle-même l’idée…
Avec son esthétique de post-apo italien (sans traîner du côté des carrières de pierre, plutôt des entrepôts aux éclairages bleutés) et sa galerie de tronches secondaires (Clint Howard en usurier, Steve Railsback qui en fait des caisses en nazi de service, Udo Kier en ami fidèle de Barbara…), Barb Wire marche constamment en équilibre sur le fil du nanar, s’y vautrant parfois complètement (les scènes de torture, un Railsback en roue libre)…mais pas assez à mon goût ce qui le rend parfois un brin ennuyeux à cause d’un rythme pas toujours maîtrisé (un peu plus de folie aurait été bienvenue).
Suite à l’échec de Barb Wire, le réalisateur David Hogan est retourné à ses clips (Sheryl Crow, Rod Stewart, Shania Twain, Supertramp…), ne signant plus qu’un seul long métrage, le film d’action Wanted : Recherché mort ou vif avec Keenen Ivory Wayans et Jon Voight.
Un petit aperçu de l’adaptation du film en comic-book par John Arcudi et Gordon Purcell :