BREK (Darko Perović)

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Boris Brek , agent spécial désabusé et cynique, doit récupérer les plans d’un système de radar. L’échange tourne court, il est poursuivi par la police secrète et sa présence va faire remonter à la surface des souvenir d’une époque qu’il préfèrerait oublier.
Dans un univers inspiré de “Blade Runner”, Darko Perovic nous entraîne dans un récit d’espionnage et d’action sur lequel plane l’ombre de John Le Carré.
En 1987, “BREK” a reçu le prix du meilleur album de l’année.

64 pages – Couleurs
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FORMAT : 24 x 32 cm
SCENARIO, DESSIN et COULEUR : Darko Perovic
EDITEUR : Inukshuk Editions
PRIX : 15 euros

Extrait disponible sur le site de l’éditeur : https://www.inukshuk-editions.com/brek-extrait/

J’ai découvert cet éditeur et cet album à l’occasion du festival Quai des Bulles (et en fouinant un peu, j’ai pu voir que Monsieur Lainé l’avait vaguement évoqué dans un message du sujet Dr Watson de Soleil … j’avais pas retenu).

Pas encore lu, mais Darko Perović m’a fait une superbe dédicace, dans une belle ambiance noire.
Ce qui est intéressant dans cette BD de 1987, sortie en ex-Yougoslavie et jamais en France jusqu’ici, c’est qu’elle était édité en noir & blanc. Pour la version française, Perović a fait la couleur. Et ils (lui et l’éditeur) ont volontairement choisi un style qui fleure bon cette décennie. Techniquement, je ne suis pas en mesure de savoir si c’est bien fait, mais toujours est-il que ça m’a rappelé en effet cela (avis que je m’étais fait avant que l’éditeur me raconte cette histoire).

En fouinant sur le net, j’ai trouvé cet exemple :
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Ça m’a l’air pas mal du tout.

Donc, cette BD yougoslave des années 80, entièrement réalisée par Darko PEROVIC (qui a pour rappel, entre autre, dessiné quelques albums de la collection 1800), édité pour la première fois en France fin 2018. Un polar musclé mâtiné de SF (enfin légèrement, c’est juste le décor en fait). ça n’arrête pas pendant les 44 pages. Les personnages sont rapidement campés, l’auteur n’utilise absolument pas de récitatifs (ah, si, un … dans l’avant-dernière case) pour planter les lieux et les situations, tout passe par les dialogues et les décors. Le scénar n’est pas très original (en même temps, comparer ce qu’on a lu et vu aujourd’hui, avec ce qu’il y avait en 1986), deux ou trois situations ne me paraissent pas très claires (mais du détail, ça n’empêche pas de comprendre), mais pour une BD créée de bout en bout par un jeune de 20 ans, ça me parait assez mâture, tout comme le dessin, d’ailleurs. Assez racé, suffisamment de détail, de la personnalité (ce qui a d’ailleurs provoqué mon achat), bref, une lecture sympathique.
Elle est accompagnée d’une petite suite de 10 pages, qui se passe plusieurs années plus tard … une sorte d’épilogue ouvert. Il y a aussi un peu de texte sur le parcours de l’auteur.
Ah, et la colo a été faite spécialement pour cet album, une colo qui est volontairement dans la tonalité des années 80.

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