LES ÉLUS DE SWARGA t.1 (Bojan Vukic)

Je suis passé ce samedi au salon BD d’Évreux, afin d’aller claquer la bise à Bojan Vukic, que je ne vois pas souvent (forcément, Évreux, c’est un peu plus proche que la Serbie). Ça m’a permis de découvrir que j’étais parmi les gens remerciés dans son album (avec une faute, mais bon…). Très content de le revoir : toujours aussi bavard, avec un sens de l’humour pas réellement politiquement correct, et la langue bien pendue quand il s’agit de décrire le petit de l’édition.

J’ai aussi rencontré Darko Perovic, à côté de qui il signait et qu’il m’avait déjà présenté par mail, mais que je n’avais jamais vu de visu. Très sympa. Plus réservé, mais également avec des idées bien affirmées sur le milieu professionnel (ça fait plus de vingt ans qu’il bosse pour Bonelli, avant il a travaillé dans l’animation, donc on ne la lui fait pas).

Croisé aussi Jérôme Félix, qui donnait une conférence mais signait également des Arsène Lupin : chose un peu rare, parce que Jérôme a abandonné le dessin assez tôt (après le fanzinat) à mon grand regret parce que je crois qu’il aurait fait un bon dessinateur de semi-réaliste.

Croisé Jean-Marie Cordoba, qui avait quelques albums chez Semic, des gags à teneur vaguement politique, écrits par celui qui allait devenir un romancier à succès sous le nom de Ian Manook. Ça faisait des années que j’avais pas vu Jean-Marie.

Un autre Jean-Marie que je n’avais pas croisé depuis quelques siècles, c’est Jean-Marie Minguez. Qui sort un artbook sur Ulule en ce moment, et qui participe régulièrement à des collectifs édités par Varou, une petite structure qui monte grâce notamment au financement participatif.

Grâce à Raphaël Tanguy, l’organisateur du salon que je remercie ici, je me suis retrouvé à table avec Cinzia Di Felice (on causait en anglais, alors qu’elle se débrouille très bien en français, je ne m’en suis aperçu que plus tard), Bojan Vukic (qui avait apporté un pot d’ajvar, un condiment à base de poivron et de paprika (les recettes divergent selon la région), très doux, qui a eu beaucoup de succès à la table : Bojan en mange avec tout, la viande, le fromage…), Darko Perovic, Filip Andronik et Senad Mavric, qu’on connaît pour l’informelle série « Machines de guerre » chez Delcourt, sur scénario de Jean-Pierre Pécaud.

Avec Senad, on a un peu parlé BD, scénario, sujets, dessin, mais surtout, on a causé bouffe. Senad parle très bien français et il nous a expliqué l’histoire et la variété des recettes de l’ajvar, le « caviar des Balkans ». (Et d’ailleurs, faut que j’aille fouiner dans les rayons « épiceries étrangères ». La marque Bakina Tajna est commercialisée dans d’autres pays, et peut-être en France, sous le nom Granny’s Secret, ça me donne plusieurs points de repère).

Le salon est très sympa. Il se situe sur le parvis de la mairie d’Évreux (après quelques années dans d’autres localités, et d’autres, plus lointaines encore, sur les bords piétonniers de l’Iton, le cours d’eau qui traverse la ville). Cette année, cinquante auteurs, ce qui a nécessité, pour Didier et l’équipe de BD Lib, le libraire BD, de charrier deux tonnes et demie de cartons. Et comme tout le monde craignait la pluie (et effectivement, vers 16h30…), il fallait ranger les cartons le samedi soir et les ressortir le dimanche matin, car les tentes n’assuraient pas une protection suffisante.
En plus des auteurs, il y avait aussi beaucoup de marchands, en produits dérivés, en occasions… Notamment, il y avait Aquabulle, librairie d’occaz de Caen. Et il y avait quatre cartons d’albums dédicacés. D’ordinaire, la librairie fait ces albums à prix variés, en tenant compte de l’ancienneté, de la cote et de la notoriété des auteurs. Là, pour le salon, il faisait une opération à vingt balles pièces (ce qui, pour les plus anciens, est souvent la cote sans dédicace, et pour certains plus récents, le prix de vente actuel). J’ai craqué : j’ai pris deux Mitton (un De Silence et de sang, que j’ai déjà, mais pas grave, et un Quetzalcoatl que je n’ai pas), une Dany sur Histoire sans héros, une Ingrid Liman sur Une vie à écrire, une Andreas sur Révélations posthumes et une Reutimann sur Cité 14. Six dédicaces très chouettes. Certes pas à mon nom, mais ce ne sera pas la première fois que je récupère des ouvrages signés mais pas à mon attention (j’ai deux exemplaires de Bruce Coventry, un signé par l’auteur, un autre trouvé en solderie, une boutique où j’ai déjà trouvé un tome des Éternels de Yann et Meynet… et je ne parle pas des romans…).

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