Et encore un Ray Bradbury :
J’aime toujours autant la poésie fantastique de ses écrits, le romantisme qui se dégage de certaines de ses histoires et descriptions et son sens de l’humour si particulier. J’ai retrouvé ça dans La Baleine de Dublin , l’évocation semi-autobiographique du temps qu’il a passé en Irlande pour écrire le scénario de Moby Dick avec John Huston. Des critiques de l’époque se sont plaints d’un aspect un peu trop « cliché » de la description de l’Irlande et de ses habitants mais pour moi les portraits pittoresques font aussi le charme d’une oeuvre qui parle d’art, de déracinement, du choc des cultures entre un romancier américain qui découvre d’autres façons de vivre et qui se laisse emporter par l’exubérance d’un réalisateur bigger than life (la personnalité de John Huston est bien cernée et m’a rappelé Chasseur Blanc Coeur Noir dans lequel Clint Eastwood interprète un metteur en scène inspiré par Huston).