CAPRICORN ONE (Peter Hyams)

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REALISATEUR & SCENARISTE

Peter Hyams

DISTRIBUTION

James Brolin, Elliott Gould, Hal Holbrook, Brenda Vaccaro, Sam Waterston, O.J. Simpson, Karen Black, Telly Savalas…

INFOS

Long métrage américain
Genre : thriller
Année de production : 1978

Dans la deuxième moitié des années 60, Peter Hyams, futur réalisateur de Outland et 2010, L’Année du Premier Contact, débute sa carrière en travaillant pour la chaîne CBS. Il s’occupe alors notamment des retransmissions télévisées des missions Apollo. À chaque nouvelle information concernant une de ces missions, la Nasa expliquait ce qui se passait aux spectateurs par le biais de simulations tournées en studio. Peter Hyams a expliqué que c’était la qualité de ces reportages qui lui a donné l’idée de Capricorn One…une interrogation reprise comme accroche du film : " seriez vous choqué si vous appreniez que le plus grand événement de notre histoire récente n’a jamais eu lieu" ?

Peter Hyams commence alors à écrire son scénario, mais les studios ne sont pas intéressés. Arrive alors le Watergate et toute une vague de longs métrages complotistes et paranoïaques (dont font notamment partie Conversation secrète, Les 3 jours du condor, La Théorie des Dominos ou encore Les Hommes du Président, pour ne citer que les titres les plus célèbres), reflets de l’état d’esprit de cette décennie. Capricorn One reçoit alors le feu vert et Peter Hyams connaîtra son premier succès avec sa quatrième mise en scène, après trois premiers essais passés un peu inaperçus (dont Les Casseurs de Gang, déjà avec Elliott Gould)…

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Alors que la première mission habitée vers Mars s’apprête à décoller, l’équipage est soudainement évacué. Mais le lancement est quand même effectué. Abasourdis, les trois hommes sont amenés dans une base en plein milieu du désert. On leur explique alors qu’à cause d’un sous-traitant qui a rogné sur les coûts, les systèmes de survie de la navette n’étaient pas pleinement opérationnels et auraient causé leur mort. Mais comme l’enjeu est pour de nombreuses raisons, dont politiques, beaucoup trop important, les astronautes qui voient leurs familles menacées sont forcés de faire croire au public américain que le voyage vers Mars s’est déroulé sans encombres, en tournant de fausses émissions…

La première moité de Capricorn One est la plus réussie. L’exposition est efficace, le suspense est bien ficelé et les premiers indices qui amènent un technicien de la NASA à se rendre compte d’une possible supercherie sont bien amenés. À quelques exceptions près, l’interprétation est de qualité. Elliott Gould est savoureux en journaliste obstiné bien décidé à découvrir toute la vérité sur cette affaire, James Brolin campe solidement le commandant de l’expédition avortée et Hal Holbrook est très bon dans le rôle de l’officiel de la NASA qui a imaginé cette mystification. Par contre Sam Waterston et O.J. Simpson, qui interprètent les deux autres astronautes, sont assez transparents…

La deuxième moitié du métrage est un chouïa moins convaincante. La temporalité des événements ne me semble pas très bien gérée et l’enquête du journaliste repose tout de même sur quelques belles grosses ficelles. Mais malgré quelques effets un peu trop datés, la réalisation de Peter Hyams assure le divertissement, ce qui rend Capricorn One aussi généreux que très agréable à regarder malgré ses défauts.

Ainsi, le rythme est bon (l’ensemble dure presque deux heures, sans vraiment connaître un ventre mou dans son déroulé) et les deux ou trois grosses scènes d’action sont dynamiques. Il y a celle de la voiture piégée qui a même été reprise en stock-shot dans des séries TV de l’époque…et Telly « Kojak » Savalas intervient dans le dernier quart d’heure à l’occasion d’un duo amusant avec Elliott Gould et d’une ahurissante et spectaculaire course poursuite entre un biplan et deux hélicoptères !

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Affiche est-allemande :

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