DRÔLES DE FANTÔMES (Ron Underwood)

Comédie fantastique
Long métrage américain
Réalisé par Ron Underwood
Scénarisé par Brent Maddock, S.S. Wilson, Gregory et Erik Hansen
Avec Robert Downey Jr, Charles Grodin, Kyra Segwick, Tom Sizemore, Alfre Woodard, David Paymer, Elizabeth Shue…
Titre original : Heart & Souls
Année de production : 1993

Le metteur en scène Ron Underwood a débuté sa carrière dans les années 70/80, en alternant les postes d’assistant sur des longs métrages comme Les Rescapés du Futur et Capricorn One et la réalisation de courts-métrages et programmes éducatifs pour la télévision. Il signe ensuite son premier film pour le cinéma en 1990 avec Tremors, un de mes creatures features préférés, échec à sa sortie avant d’obtenir un statut culte (mérité) après les sorties VHS et diffusions TV. Ron Underwood connait son premier succès avec la comédie La vie, l’amour…les vaches (que j’aime aussi beaucoup) avant d’enchaîner avec Drôles de Fantômes avec Robert Downey Jr, Chérie, vote pour moi avec Michael Keaton et le chouette remake Mon ami Joe avec Bill Paxton et Charlize Theron. Le flop du catastrophique Pluto Nash avec Eddie Murphy en 2002 a mis un coup sévère à sa carrière ciné et il est depuis retourné sur le petit écran, où il travaille sur de nombreux téléfilms et épisodes de série TV.

Une nuit de 1959 à San Francisco, quatre personnes prennent le même trolleybus. Elles ne se connaissent pas mais elles ont un point commun, celui d’être tristes, abattus. Penny est une mère célibataire qui doit laisser ses enfants seuls pour aller travailler. Harrison est un aspirant chanteur qui rate toutes ses auditions à cause de son trac dévorant. Julia tente de retrouver son petit ami John après avoir refusé sa demande en mariage. Et le voleur à la petite semaine Milo regrette d’avoir subtilisé la collection de timbres précieux d’un enfant pour le compte d’un riche collectionneur. À cause d’un chauffeur distrait qui perd le contrôle, le trolleybus a un accident, tuant toutes les personnes à bord…

Mais les quatre passagers ne montent pas tout de suite au ciel. Au même moment, un bébé naît dans une voiture, les parents n’ayant pu se rendre à temps à l’hôpital à cause de la tragédie. Les âmes sont liées à la conscience de l’enfant, qui sera le seul à pouvoir interagir avec le quatuor en grandissant (l’occasion de scènes souriantes). Les fantômes guident le petit Thomas en tant qu’anges gardiens mais sont obligés de prendre leurs distances lorsqu’ils se rendent compte que ses parents sont de plus en plus inquiets avec cette obsession pour ses « amis imaginaires ». Trente ans plus tard, Thomas est devenu un banquier spécialisé dans la mise en faillite des sociétés. Il a du mal à dévoiler ses sentiments aux autres, et même à sa petite amie Anne. Les fantômes sont toujours là et ils découvrent enfin la raison pour laquelle ils sont toujours sur le plan des mortels. Penny, Harrison, Julia et Milo ont une mission à accomplir…et pour cela, Thomas va devoir les voir à nouveau…

Drôles de Fantômes est une jolie comédie fantastique, avec un petit côté féérique qui lui donne son charme. L’histoire n’évite pas le trop-plein de sentimentalisme mais je ne suis pas allergique à ce genre de chose. Tout dépend du ton donné à l’ensemble et ici ça passe, principalement grâce à la dynamique des acteurs principaux, tous très bons. Alfre Woodard représente l’amour inconditionnel d’une mère. Charles Grodin, c’est l’amour paternel et aussi l’occasion manquée d’avoir pu accomplir sa passion de son vivant. Tom Sizemore, c’est l’amour fraternel, le bon pote, le gentil vaurien qui cherche la rédemption. Et Kyra Sedgwick, c’est l’amour romantique, celle grâce à qui Thomas ouvrira enfin son coeur à la femme qu’il aime.

Dans le rôle principal (qui apparaît en adulte au bout d’une demi-heure, après la fin du premier acte), Robert Downey Jr est aussi à l’aise dans les instants d’émotion que dans les moments de pure comédie. Les gags sont très amusants et reposent notamment sur le pantomime quand les fantômes prennent possession du corps du héros. Certains effets sont un peu datés mais il y a aussi une poésie qui se dégage de certains plans au rendu hérité de l’âge d’or d’Hollywood…le dernier voyage du bus céleste est très beau, idéale façon de conclure ce conte aussi gentillet que sincère.

2 « J'aime »

Je ne connais pas ce film, mais tu l’as tellement bien « vendu » que j’ai bien envie de le voir si je peux.

ginevra

1 « J'aime »

droles_de_fantomes

C’est tout le talent du Doc, ça.

Tori.