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Je reproduis les infos données par le Doc dans ce sujet : je n’ai pas encore lu les tomes des « suites » que j’ai achetés, mais il me semble bien que les trois cycles méritent des sujets séparés.
Hop, je continue à reproduire les infos de notre maître à tous.
Et ce tome, il faut que je le trouve : je n’ai que les quatre premiers de ce cycle.
J’ai récemment acheté les quatre premiers tomes de ce « deuxième cycle », et c’est assez brillant de virtuosité.
Ma lecture du premier cycle remonte à quelques années. Donc si, dans l’ensemble, je sais de quoi ça parle, les détails sont lointains. Le nom des personnages, leur implication dans l’intrigue, tout cela est bien flou. Là où Brunschwig est fort, c’est qu’il parvient à rendre l’ensemble très accessible. Un lecteur qui même n’aurait pas lu le premier cycle peut parfaitement rentrer dans l’histoire, tant les choix narratifs offrent des clés.
Qui plus est, la tonalité change un peu : là où il faisait le portrait d’une société américaine (de la fin des années 90) à travers son prisme multicolore et sa tradition de manipulation, ici, il articule une partie de son intrigue autour du procès qui suit la reddition d’un des protagonistes. Il utilise donc le cadre du « procedural », un genre américain bien implanté en France via les séries télévisées. Cela permet de varier le ton et de projeter une lumière nouvelle sur le récit.
Enfin, on retrouve l’une des forces du scénariste : il mène une intrigue polyphonique, passant d’un groupe de personnages à l’autre (tous diversement attachants, même les « méchants »), tissant un motif de destins croisés et faisant se renvoyer des motifs visuels ou langagiers afin de rendre l’ensemble cohérent. C’est moins appuyé que chez Moore, et cette discrétion des moyens est tout à l’honneur du scénariste, mais l’influence demeure, une influence dont il ne s’est jamais caché.
Je reviens dans ce monde étourdissant, aussi angoissant que foisonnant, avec une aisance étonnante, et c’est passionnant à suivre.
Jim
Bon, faudrait que je m’achète le cycle 1. ça doit bien faire 10 ans qu’on me dit que c’est bien !
(doit bien exister une intégrale de ça quelque part …)
D’après BDGest, il existe une intégrale, chez Delcourt.
Jim
Bien ce qui me semblait.
Bon, ça va agrémenter la liste déjà trop longue …
Je viens de finir les quatre tomes que j’ai, et je sens que je vais me précipiter chez mon libraire pour la suite.
C’est passionnant, bien mené, assez touchant (parce que Brunschwig parvient à laisser de la place au drame humain derrière la dimension politique). C’est d’une grande richesse et les personnages sont vraiment construits.
Une chose que j’apprécie par-dessus tout, c’est que Brunschwig ne recourt pas aux voix off, il n’utilise que des dialogues, à peine ponctués par des récitatifs de date et de lieu. Cela permet de plonger dans l’action, de définir les personnages par leurs actions et surtout d’éviter des facilités narratives que tout le monde emploie depuis Miller (sans les maîtriser, d’ailleurs).
Brillant.
J’émettrai bien deux bémols, histoire de ne pas donner l’impression d’une réussite totale (et pourtant). D’une part, la politique semble parfois angélique, le meeting de McArthur est un peu exagéré, m’a-t-il semblé. Mais bon, pourquoi pas. D’autre part, et là Brunschwig n’y peut rien, si Le Pouvoir des innocents, lancé en 1997, pouvait sembler prophétique, Car l’enfer est ici semble a contrario un commentaire de l’actualité : en effet, des tas de choses dans le monde réel ont changé depuis lors, l’Amérique a évolué (pas dans le bon sens) et les anecdotes croustillantes se sont multipliées dans les médias. Le scénariste en est d’ailleurs bien conscient, qui met en scène une famille dans laquelle on reconnaîtra sans problème le clan Bush.
Mais l’effet pervers de cela, c’est que la série perd de sa dimension visionnaire : c’est ce qui arrive quand la réalité dépasse la fiction.
Jim
Jim
Jim
Jim
Jim