REALISATEUR
Randal Kleiser
SCENARISTES
Gary Goodrow, Thom Eberhardt et Peter Elbling, d’après les personnages créés par Stuart Gordon, Brian Yuzna et Ed Naha
DISTRIBUTION
Rick Moranis, Marcia Strassman, Robert Oliveri, John Shea, Keri Russell, Lloyd Bridges…
INFOS
Long métrage américain
Titre original : Honey, I Blew Up the Kid
Genre : comédie/fantastique
Année de production : 1992
Succès de l’été 1989, Chérie, j’ai rétréci les gosses était pour ses initiateurs Stuart Gordon, Brian Yuzna et Ed Naha (bien connus des amateurs de cinéma d’horreur) l’occasion de rendre hommage aux séries B de S.F. de leur jeunesse, des histoires à base de savants fous et de personnages réduits à une taille minuscule comme dans Docteur Cyclope, Les Poupées du Diable, L’Homme qui rétrécit ou encore Attack of the Puppet People. Comme le long métrage de Joe Johnston a très bien marché, la suite était inévitable et l’utilisation du concept inverse évidente.
Dans les années 50/60, un réalisateur américain était le grand spécialiste du bis avec des protagonistes à la taille gigantesque. Bert I. Gordon, affectueusement surnommé « Mr B.I.G. », a notamment réalisé The Cyclops, Le Fantastique Homme Colosse et sa suite Le Retour de l’Homme Colosse et Village of the Giants. Le titre phare du genre n’a par contre pas été réalisé par ses soins puisqu’il s’agit de L’Attaque de la Femme de 50 pieds de Nathan Juran.
Pour Chérie, j’ai agrandi le bébé, Disney a recyclé un scénario intitulé Big Baby, dans lequel un bambin devient un géant après avoir été touché par un rayon de croissance et terrorise Las Vegas tel un Godzilla en culottes courtes. Le studio a vu en ce script le potentiel pour une suite à Chérie, j’ai rétréci les gosses et l’a fait réécrire en remplaçant les personnages originaux par la famille Szalinski (mais comme il n’y avait pas de place pour Amy, la fille de Wayne et Diane, celle-ci part à l’université dans les premières minutes pour ne plus réapparaître).
Cette suite se déroule cinq ans après l’original. Les Szalinski ont déménagé et Wayne (très bon Rick Moranis, comme souvent) travaille maintenant pour les laboratoires du milliardaire Clifford Sterling (Lloyd Bridges). Le génial inventeur y développe un dérivé de son rayon qui serait cette fois-ci capable d’agrandir la matière. Les progrès sont laborieux et exaspèrent son supérieur, le Dr Hendrickson (John Shea). Jusqu’au jour où Adam, le nouveau-né des Szalinski, est touché accidentellement par le rayon et se met à grandir inexorablement…
Réalisé par le fade Randal Kleiser (Grease, Le Lagon Bleu…), Chérie, j’ai agrandi le bébé est un divertissement familial qui n’a pas le charme de son prédécesseur. La situation ne permet pas autant de variété dans les péripéties que lors de l’épopée miniature des adolescents du premier film et l’ensemble tire alors un peu trop en longueur. Mais il y a tout de même des passages amusants (la fuite d’Adam, l’arrivée à Las Vegas…) qui tirent bien parti des possibilités de gags entretenus par la taille de plus en plus démesurée du « petit » Szalinski.
Certains trucages ont également mal vieilli, alors que cette suite a coûté plus cher que Chérie, j’ai rétréci les gosses. Ce qui fonctionne le mieux, ce sont les astuces du genre perspective forcée et accessoires gigantesques, moins les transparences qui ne sont pas convaincantes.
L’accueil critique et public de Chérie, j’ai agrandi le bébé fut plus tiède, mais Disney a tout de même continué à capitaliser sur la franchise avec une attraction pour les parcs Disneyland, un troisième épisode tourné directement pour la vidéo et une série télévisée qui a duré 3 saisons entre 1997 et 2000.