CIMETIÈRE POUR MORTS-VIVANTS (Massimo Pupillo)

Horreur
Long métrage italien
Réalisé par Massimo Pupillo
Scénarisé par Ruth Carter, Cesare Mancini, Romano Migliorini et Roberto Natale
Avec Barbara Steele, Walter Brandi, Mirella Maravadi, Ricardo Garronne, Luciano Pigozzi…
Titre original : 5 Tombe per un Medium
Année de production : 1965

Albert Kovacs, un clerc de notaire (joué par Walter Brandi, acteur au jeu limité et à la courte carrière que Massimo Pupillo a dirigé la même année dans son Vierges pour le Bourreau), se rend dans une petite ville d’Europe de l’Est pour régler une affaire de succession. Sur place, il est accueilli par la famille du défunt Jeronimus Hauff, sa fille Corinne et sa seconde épouse Cléo. La première, la blonde, est campée par Mirella Maravidi, dont la filmographie se réduit à dix longs métrages tournés sur trois ans. Beaucoup plus connue, surtout par les bisseux, est la brune Barbara Steele, qui enchaînait les films d’horreur gothiques puisque Cimetière pour morts-vivants est sorti la même année que La Sorcière Sanglante et Les Amants d’Outre-Tombe.

Kovacs apprend que Jeronimus Hauff était passionné par l’occulte et la période de la grande épidémie de peste noire, allant même jusqu’à exposer des membres de pestiférés. Sa demeure fut bâtie sur les ruines d’un établissement hospitalier qui abrita des malades de la Grande Peste qui dévasta le pays au Moyen-Âge. D’après les informations qu’il recueille, Hauff serait décédé en chutant dans un escalier lors d’une soirée où il avait invité plusieurs amis. Mais lorsque les témoins commencent à mourir dans d’étranges circonstances, Kovacs commence à soupçonner que la mort de Hauff n’était peut-être pas si accidentelle que ça…

L’exposition prend d’abord un peu de temps, le réalisateur installant graduellement une atmosphère angoissante en insistant sur des éléments comme la musique, les apparitions furtives, les sons qui résonnent dans cette maison qui cache un lourd secret. L’histoire évolue ensuite en une sorte de whodunit surnaturel, parfois un peu maladroit dans ses effets mais avec un mystère plutôt bien entretenu, notamment par la décision de ne jamais montrer le visage de l’homme qui est le centre de toutes les conversations, même lors de la révélation finale.

La suggestion est également de mise dans le dernier acte car il ne faut pas s’attendre à voir débarquer des morts-vivants comme pourrait le faire croire le racoleur titre français. L’horreur visuelle passe simplement par quelques maquillages purulents comme sur le visage de l’inquiétant serviteur interprété par l’éternel second rôle Luciano Pigozzi, le « Peter Lorre italien »…pour le reste, les attaques du mal sont représentées par une caméra subjective, des jeux sur les ombres et brouillards pour un résultat assez efficace.

Ce qui n’était manifestement pas de l’avis du réalisateur Massimo Pupillo, pas vraiment content de son film puisqu’il a demandé à ne pas être crédité. Et c’est pour cela que le nom du producteur Ralph Zucker apparaît à sa place au générique de 5 tombe per un medium

1 « J'aime »

La couverture de l’adaptation en roman-photos dans la revue italienne Malia :

Ma_C58hc

618Vl5RCZbL.AC_UL600_SR600,600

L’affiche du double programme U.S. avec Vierges pour le bourreau :