DAREDEVIL (Saisons 1-3)

[quote=« Le Doc »]

Pour ma part, je n’arrive plus à le revoir. Il a ses qualités oui, mais à chaque fois je décroche très vite…[/quote]

Je le revois avec davantage de plaisir que celui de Leterrier.
(Pour moi, Leterrier a fait un film de super-héros formidable. Mais ce n’est pas Hulk. C’est Insaisissable.)

[quote=« Photonik »]Je suis justement tombé dessus il y a quelques mois à la téloche et je n’ai pas décroché, pour ma part. J’ai même été surpris par certains séquences. Je l’avais vu en salles et l’avais beaucoup aimé et j’ai pas mal revu le DVD depuis : je trouve qu’il gagne à être revu.
Il y a des séquences presque « atmosphériques », ce qui peut sembler un peu contre-intuitif compte-tenu de la nature du perso, mais c’est finalement très raccord avec l’esprit originel du titre (tout en restant très cinématographique), qui a toujours été « expérimental » finalement.[/quote]

Y a plusieurs scènes qui me semblent formidables, Hulk se cachant dans l’ombre des branchages n’étant pas la dernière. Mais je crois que la scène la plus forte, et qui emporte mon adhésion inconditionnelle, c’est celle où l’on voit le couple Bruce-Betty flâner dans le village abandonné, avec les bidasses et les chars qui les mettent en joue à une rue de là. La brutalité de la confrontation entre leur relation contemplative et le cynisme militaire est formidable.

Jim

Oui, moi ce serait le Leterrier que je n’arriverais plus à regarder, alors que je ne l’avais pas détesté la première fois.

Je l’aime bien aussi, grâce à plusieurs scènes, notamment l’aveu de Banner, à mi-mots, que la métamorphose ne lui déplaît pas, mais bon, les combats me semblent trop longs, les pistes (inexploitées) trop nombreuses, les motivations des vilains à la fois banales et basses du front…
Et puis bon, leur Hulk grisâtre et sale qui saute sur les toits ne m’emballent pas. Je préfère le vert-luisant lourdaud qui attrape les chars par le canon, du premier film.

Jim

Pour moi, le début de la vague des super-héros « aboutis », c’est les trois films Spider-Man de Sam Raimi (surtout le deux).

A mon sens, c’est la franchise qui a su traduire le super-héros à l’écran ; avec ses combats plus efficaces les uns que les autres ; une compréhension judicieuse de l’esthétique et de la dynamique du héros ; une assimilation de la technologie CGI sans trahir les techniques dites « traditionnelles »* ; mais c’est aussi un véritable hommage aux meilleurs périodes du personnage (quitte à désacraliser le pire des années 90 (Venom) en le ré-inventant comme si Lee & Ditko avaient foutu leurs pattes dessus).
Et Raimi fait tout ça sans renier ses petites manies (la scène où les médecins essaient de couper les tentacules d’Octopus reste une perle).

J’ai toujours la patate quand je vois un Spider-Man.


[size=85]* l’un dans l’autre, rares sont les réalisateurs qui ont su égaler la maestria de Raimi derrière la caméra ; que ce soit Zack Snyder qui cède constamment à la facilité ou James Gunn qui peine à concilier les deux. Il y a bien les frères Russo, ce qui explique probablement le succès de The Winter Soldier malgré un gros problème d’équilibre dans le film.[/size]

Ah ça, « Spider-Man 2 » est un sacré film. Je ne partage pas les réserves de Sylvain sur la trilogie de Raimi.
J’aime même le troisième, assez injustement conspué à mon sens.

[quote=« Photonik »]Ah ça, « Spider-Man 2 » est un sacré film. Je ne partage pas les réserves de Sylvain sur la trilogie de Raimi.
J’aime même le troisième, assez injustement conspué à mon sens.[/quote]

Je n’ai pas détesté le 2. Indiscutablement le plus réussi.
Seulement, son Peter Parker me sort pas les yeux. Et j’ai vraiment du mal avec ce Spider-Man pataud.
Cela dit, Raimi a su imprimer sa patte sur la trilogie. Mais les personnages sont trop caricaturaux pour moi.
Reste de joli souvenir, dont la naissance de l’Homme-Sable dans un volet tout de même mal fagoté. Et quel final de merde ! Encore Mary-Jane prise en otage. Au bout d’un moment, ça va…

Plus globalement, j’ai vraiment du mal avec toutes les adaptations qui, sous prétexte de transposer des personnages comics, ont fait dans le trait grossier et le manichéisme primaire. Pour moi, le Luthor de Donner, c’est une horreur. Le Parker sirupeux de Raimi me gonfle au dernier degré. Et que dire de Mary-Jane…

Mais à partir du moment où on a commencé à voir des réalisateurs croire en ces personnages, en ces univers sans passer nécessairement par la case dérision, là j’ai adhéré. Même Deadpool entre dans cette catégorie. C’est con, c’est fun, mais c’est en phase avec son sujet. Ce n’est pas construit pour plaire à des geeks qui refusent de grandir, comme on perçoit trop souvent les amateurs de comics.

[quote=« Jim Lainé »]
Et puis bon, leur Hulk grisâtre et sale qui saute sur les toits ne m’emballent pas. Je préfère le vert-luisant lourdaud qui attrape les chars par le canon, du premier film.[/quote]

Perso, le Hulk de Lee me fait plutôt penser à une grenouille verte. Quand on le voit faire des bonds, je ne vois aucune puissance là-dedans, c’est pas Hulk c’est une grenouille.

Le Parker de Raimi est trop pleurnichard, c’en est horripilant.

personne ne cite blade comme tournant ?

Ben c’est surtout cette idée de croire qu’il y avait un chemin de terre avant un grand tournant qui débouche sur une autoroute à quatre voies qui me turlupine. Il n’y a pas eu un tournant mais plusieurs, tout comme ce n’était pas la mer morte avant l’arrivée d’une grande vague.

C’est comme pour l’histoire éditoriale des comics en France où chaque éditeur a posé sa pierre à la structure. Ici chaque film et période (perso j’en vois 4 : début jusqu’à Superman, Batman → Blade, Blade → Iron Man, Iron Man → ?) a apporter sa contribution et a permit une évolution.

(comme pour le cinoche ou les séries TV bien que pour ces dernières je ne vois pas du tout une monté de cran depuis 10/15 ans mais plutôt une stagnation depuis mi-2000)

A te lire j’ai l’impression que Tim Buron ou Richard Donner on passaient leur temps à fumer des splits sur leur tournage et à se dire « hahah qu’est ce qu’il sont con ces gugus à collant ». Personnellement le Superman de Donner m’apparaît toujours comme une oeuvre d’une incroyable maturité, avec une structure scénaristique qui sera reprise par de nombreux film et qui est pour l’époque un travail incroyable de compilation et de modernisation du personnage. Je veux bien croire que la deuxième partie avec l’apparition de Luthor puisse gêner (moi perso transformer un savant fou en bandit ultracapitaliste ca me plait et ça anticipe beaucoup de chose) mais tout le début c’est une leçon dans la manière de traiter un personnage de papier.

[quote]Tu n’as pas vu Breaking Bad ? Rhoooooo…
Pour The Shield, je ne suis pas d’accord avec toi. La spirale fatale développée est top.[/quote]

Elle est bien dans l’idée mais dans l’exécution elle reste trop diluée sur trop d’épisodes, je m’ennuie, trop d’épisodes qui ne raconte pas grand chose (a la base la saison 6 devait être la dernière, ils auraient du s’en tenir à cette idée je pense et non étalé le récit sur deux saisons). C’est le problème majeur d’une majorité de série actuelle. J’ai l’impression que les scénaristes ne savent plus écrire une histoire sur la longueur. Je trouve plus de punch et d’intérêt sur 22 épisodes d’Hill Street Blues que sur 13 de GOT ou Daredevil par exemple

(série qui pour ma part, et contrairement à toi, ne me donne clairement pas l’impression de voir le héros que j’aime mais un clone light conçu pour le spectateur tv. Du coup je m’interroge sur le fait qu’on ne le prenne pas un peu pour un idiot)

(bien que la lourdeur d’écriture avec ses scènes répétés à foison, certains passages stupides et l’incompréhension globale de la motivation de ses personnages m’apparaissent plus problématique)

Pour Breaking Bad c’est pas un choix (quoique je me méfie de l’unanimité sur une série récente) mais vu tout ce que je regarde actuellement j’ai pas le temps pour l’instant. Mais c’est prévue.

Dans le genre Spider-Man Team-Up, il se pose là. C’est un film sacrément pêchu, malgré sa bonne grosse dose de soap « caramel mou » qui sert à résoudre toutes les bonnes intrigues de la série (la relation Peter/Harry ; le trio Peter/MJ/Gwen, etc.). On pourra toujours arguer que réécrire la mort d’Oncle Ben, c’est une belle connerie (et à raison), pas crédible pour deux sous, mais c’est vraiment le seul gros défaut.

Mon seul regret, c’est que Danny Elfman ne signe pas toute la B.O. Sinon, c’est un film que je prends beaucoup de plaisir à regarder.

Non. Mais Blade II est un sacré film qui a prouvé que Guillermo Del Toro est un des meilleurs réalisateurs existants, aussi talentueux dans la mise en scène des films d’horreurs à petit budget que lorsqu’il conçoit des grosses scènes d’actions pour la machinerie Hollywoodienne.

[quote=« Jack! »]

Dans le genre Spider-Man Team-Up, il se pose là. C’est un film sacrément pêchu, malgré sa bonne grosse dose de soap « caramel mou » qui sert à résoudre toutes les bonnes intrigues de la série (la relation Peter/Harry ; le trio Peter/MJ/Gwen, etc.). On pourra toujours arguer que réécrire la mort d’Oncle Ben, c’est une belle connerie (et à raison), pas crédible pour deux sous, mais c’est vraiment le seul gros défaut.

Mon seul regret, c’est que Danny Elfman ne signe pas toute la B.O. Sinon, c’est un film que je prends beaucoup de plaisir à regarder.[/quote]

ma pierre à la défenses de spider man 3 qui est de très loin mon préféré de la trilogie de raimi.

Je l’ai déjà dit, mais il me semble que ce qui passe pour des défauts d’écriture sont en réalité l’injection du feuilletonnesque et du « à suivre » non pas comme pour la marvel à travers une série de film, mais bien à l’interieur d’un film unique.

Les films de raimi ne sont pas réalistes, ils ne décrivent pas un spiderman dans notre monde mais il porte à l’ecran le spiderman et le parker du run lee et dikto qui n’était pas non plus réaliste lui même même s’il procurait une identification massive des lecteurs.

Quand je vois le parker de raimi et le parker de lee et ditko, je vois exactement le même personnage. Les films sont de plus beau à regarder, bien loin des décors pourri du marvel cinématic (sauf pour le letterier qui en reste avec cap 2 le seul film du studio que je trouve bon, le ang lee etant à part pour moi, mais désert et armée ça me fait déjà décrocher de hulk sur papier) et du manque affligeant de pertinence et d’inventivité au niveau de la réalisation.

[quote=« Lord-of-babylon »]Ben c’est surtout cette idée de croire qu’il y avait un chemin de terre avant un grand tournant qui débouche sur une autoroute à quatre voies qui me turlupine. Il n’y a pas eu un tournant mais plusieurs, tout comme ce n’était pas la mer morte avant l’arrivée d’une grande vague.

C’est comme pour l’histoire éditoriale des comics en France où chaque éditeur a posé sa pierre à la structure. Ici chaque film et période (perso j’en vois 4 : début jusqu’à Superman, Batman → Blade, Blade → Iron Man, Iron Man → ?) a apporter sa contribution et a permit une évolution.[/quote]

Tu vois ce que je veux dire, quand même.
Il ne s’agit pas que de l’objet cinématographique, mais de la façon de penser les adaptations. En prenant les rênes du MCU, Marvel a changé la donne.

Heu…
Sachant que les shows exceptionnels sont par définition rares, tu trouves que Breaking Bad et maintenant Better Call Saul, la première saison de True Detective, Homeland, Rectify, Ray Donovan, Hannibal, Sherlock, Battlestar Galactica, GoT, House of Cards (certes inégal), Black Mirror, Narcos, Luther, The Fall, Boss (et ce malgré son échec), The Walking Dead, The Man in the High Castle… et dans une moindre mesure Justified, Fargo (même si j’ai peu accroché), Sons of Anarchy, Damages et j’en passe… bref que le tout traduit une stagnation de la créativité en TV ? Tu m’étonnes que l’on ne soit pas d’accord sur tout. :slight_smile:

[quote=« Lord-of-babylon »]

A te lire j’ai l’impression que Tim Buron ou Richard Donner on passaient leur temps à fumer des splits sur leur tournage et à se dire « hahah qu’est ce qu’il sont con ces gugus à collant ». Personnellement le Superman de Donner m’apparaît toujours comme une oeuvre d’une incroyable maturité, avec une structure scénaristique qui sera reprise par de nombreux film et qui est pour l’époque un travail incroyable de compilation et de modernisation du personnage. Je veux bien croire que la deuxième partie avec l’apparition de Luthor puisse gêner (moi perso transformer un savant fou en bandit ultracapitaliste ca me plait et ça anticipe beaucoup de chose) mais tout le début c’est une leçon dans la manière de traiter un personnage de papier.[/quote]

Oui, la première partie est plutôt réussie. La jeunesse de Clark, sa famille porteuse des bonnes vieilles valeurs américaines (sans dédain aucun)… jusquà son départ pour Metropolis, ça roule.
Mais le Clak Kent journaliste maladroit, mazette… C’est édifiant de vouloir marquer l’écart entre lui et son alter ego en faisant du personnage civil un type affreusement tête en l’air et un peu lent du bulbe. C’est tout aussi pénible de voir Luthor entouré de débiles… qui fatalement contribuent grandement à sa chute.
Tout ça sur un air léger.
Non, le Superman de Donner n’est pas un grand film pour moi.
C’est une œuvre qui ouvre des perspectives, mais avec une vision pas génialissime de la chose superhéroique. D’autant que le Superman boyscout, il me fatigue.

[quote=« Lord-of-babylon »]

[quote=« sylvain cordurié »]Tu n’as pas vu Breaking Bad ? Rhoooooo…
Pour The Shield, je ne suis pas d’accord avec toi. La spirale fatale développée est top.[/quote]

Elle est bien dans l’idée mais dans l’exécution elle reste trop diluée sur trop d’épisodes, je m’ennuie, trop d’épisodes qui ne raconte pas grand chose (a la base la saison 6 devait être la dernière, ils auraient du s’en tenir à cette idée je pense et non étalé le récit sur deux saisons). C’est le problème majeur d’une majorité de série actuelle. J’ai l’impression que les scénaristes ne savent plus écrire une histoire sur la longueur. Je trouve plus de punch et d’intérêt sur 22 épisodes d’Hill Street Blues que sur 13 de GOT ou Daredevil par exemple

(série qui pour ma part, et contrairement à toi, ne me donne clairement pas l’impression de voir le héros que j’aime mais un clone light conçu pour le spectateur tv. Du coup je m’interroge sur le fait qu’on ne le prenne pas un peu pour un idiot)[/quote]

À tort.
Tu peux reprocher beaucoup de choses au show, mais pas ça.

Faut croire que l’on ne voit pas la stupidité dans les mêmes choses. :slight_smile:
L’incompréhension globale de la motivation des personnages, il va falloir que tu me l’expliques. Je ne suis pas particulièrement indulgent, et ces failles si condamnables à tes yeux, je ne les vois pas.

De la méfiance face à l’unanimisme ? Qu’elle drôle de réaction ! :slight_smile:
Ça ne te rend pas curieux ?
Mais bon… c’est un pur feuilleton. Tu pourrais ne pas accrocher.

je n’ai toujours pas compris le plan du caid, pour ma part.

[quote=« n.nemo »]

je n’ai toujours pas compris le plan du caid, pour ma part.[/quote]

Faut créer un groupe d’entraide pour Lord et toi.
Avec du temps et de la patience, on devrait pouvoir vous sauver. :slight_smile:

[quote]Tu vois ce que je veux dire, quand même.
Il ne s’agit pas que de l’objet cinématographique, mais de la façon de penser les adaptations. En prenant les rênes du MCU, Marvel a changé la donne.[/quote]

Tout à fait. Par contre je n’y vois pas l’émergence d’une vague qualitative dans un désert où il n’y avait rien avant mais un nouveau cycle qui remplace le précédent. Et si cette façon de penser est différente (même si je ne vois pas en quoi elle est plus respectueuse) je ne pense pas qu’elle soit meilleur, ni pire que celle qui a permis la création de Superman, Batman Returns, Spider-man 2 ou (si on s’écarte un peu) Robocop et Les Indestructibles.

[quote]Heu…
Sachant que les shows exceptionnels sont par définition rares, tu trouves que Breaking Bad et maintenant Better Call Saul, la première saison de True Detective, Homeland, Rectify, Ray Donovan, Hannibal, Sherlock, Battlestar Galactica, GoT, House of Cards (certes inégal), Black Mirror, Narcos, Luther, The Fall, Boss (et ce malgré son échec), The Walking Dead, The Man in the High Castle… et dans une moindre mesure Justified, Fargo (même si j’ai peu accroché), Sons of Anarchy, Damages et j’en passe… bref que le tout traduit une stagnation de la créativité en TV ? Tu m’étonnes que l’on ne soit pas d’accord sur tout.[/quote]

Parce que tu me cites plein de séries tv pour certaines très bien, pour d’autres que je trouves médiocres mais fondamentalement elles ne représente pas, sur la forme au mieux, une cassure et une évolution avec ce qui a précédé. On reste dans la même lignée, il n’y a pas de grand changement. Les années 80 c’est là quality tv, le passage au feuilleton, la prise en compte de la mémoire du spectateur etc etc, les années 90 c’est un peu moins fort mais on repousse les tabous à la télévision, on récolte les fruits de l’expérimentation des années 80, la syndication apporte un belle âge à la SF, c’est l’émergence timide du câble, le deuxième age d’or du sitcom, l’arrivé de la Fox et la fin 90/deb 2000 c’est explosion HBO avec les changements dans la manière d’écrire les séries (pas de pub, pas de cinq actes, plus de durée imposée, diminution du nombres d’épisodes etc etc) et la réaction des grand network etc etc)

Actuellement on a de très belles choses mais on stagne, il n’y a pas (ou peut-être est-on trop dedans pour le voir) d’avancé significative dans la manière de créer des séries. C’est une perpétuation et non une évolution. Je mettais beaucoup d’espoir dans la VOD/Netflix et cette façon de proposer une saison complète mais pour l’heure pas grand monde en exploite les possibilités et s’amuse avec les nouveaux outils à disposition (a part peut-être les soeurs Wachowski et Strackzinsky avec Sense8)

Donc oui pour moi on est dans la stagnation. Il y a de bonnes choses, d’excellent show mais de manière globale il n’y pas encore eu de rupture et de nouvel évolution. Les séries actuelles sont écrites et produite de la même manière qu’il y a 30 ans.

Je comprend ton avis. Ce qui me gêne c’est cette visions j’men foutisme que tu attribue à Donner (peut-être plus Puzo) ou Burton sous prétexte qu’il délivre une vision que tu n’apprécie pas. Je suis d’accord que Marvel Studios prends ses personnages au sérieux mais pas moins qu’Ang Lee, Burton, Donner, Singer, Norrington, Del Toro ou Sam Raimi (surtout lui je dirais, compte tenu que l’élément dramatique de Parker est un des thèmes central de la filmo du bonhomme depuis Evil Dead)

En ce qui concerne mon avis sur Daredevil il est ici :

[quote]De la méfiance face à l’unanimisme ? Qu’elle drôle de réaction ! :slight_smile:
Ça ne te rend pas curieux ?
Mais bon… c’est un pur feuilleton. Tu pourrais ne pas accrocher.[/quote]

Tu sais j’adore Lost donc bon :mrgreen:

Oui je suis méfiant face à l’unanimité. Disons que chat échaudé craint l’eau froide mais je suis curieux et j’adore Cranston mais bon c’est comme tout. Le temps me manque et je veux d’abord finir ce que j’ai en cours avant d’attaquer cette série. Pour raconter ma vie en ce moment je suis sur : Fargo (saison 2), Star Trek : DS9 (que je fais découvrir à ma femme), Un Village Français (dernière saison en cours que j’avais mis en pause), Six Feet Under (mise en pause également disons que j’avais pas envie d’un truc qui me rappelle un peu trop la réalité), The Big Bang Theory (que je découvre 10 ans après tout le monde là aussi), Frasier, Kaamelott (encore et toujours),*** Modern Family*** et je dois en oublier :mrgreen:

Ah oui… On n’accroche pas tout à fait aux mêmes choses.

Je comprends tes attentes en terme créatif, mais je ne fonctionne pas comme ça. Je vois ce que l’on me propose et j’adhère ou pas. L’évolution, elle viendra d’elle-même. Cependant, ça ne réduit en rien la qualité intrinsèque d’un show, aussi traditionnel ou conservateur soit-il. Rectify, c’est une série très modeste, mais d’une justesse monstrueuse.
Je suis bien plus sensible à ça - au ton et à la justesse de l’écriture d’un show - qu’à sa modernité en fonction de ce que l’époque pourrait permettre.
De plus, avec Sense8, on est loin d’une révolution.

Sinon, je n’attribue rien à Donner et Burton. Je dis juste qu’ils sont le reflet d’une époque où les super-héros, c’était fun et récréatif. Et pour les geeks. Qu’ils se soient impliqués à fond en tant qu’auteurs ne change rien à ce fait.
En revanche, je crois qu’effectivement, la liste des réalisateurs qui suit correspond à une génération qui a déjà une autre perception des super-héros.

Il n’en reste pas moins que toute discutable que soit la qualité de la prod Marvel Studios, voir Marvel décider du contenu de ses adaptations, ça marque un vrai tournant pour moi. Même si je suis loin d’apprécier tous leurs films, comme dit plus tôt.

Quoi ? Le caid il avait un plan ? Merde je suis passé à côté de tout ça. Moi je croyais qu’il aimait juste pas les taxis russes et qu’il achetait des tableaux …

Moi je le cite souvent.
D’une part, c’est le film qui a excité la curiosité de tous les producteurs : personnage pas connu, licence sans doute pas cher, gros succès. C’est le film qui a remis en selle des tas de projets vaguement tombés dans l’enfer du développement.
Et puis, j’aime bien le citer, parce que c’est 1998. Et que Watchmen c’est 2009, et qu’il est facile de faire comprendre aux néophytes que le cinéma a fait en une grosse décennie le parcours que la BD avait suivi en presque cinquante ans. Et de là, de faire comprendre qu’il y a une accélération qui perturbe la perception qu’on a du genre. C’est assez parlant.
C’est toujours un bon exemple, Blade. Ça permet aussi d’expliquer que le genre super-héros a conquis le cinéma en rentrant par la petite porte. Ou qu’il est soluble dans des tas d’autres genres (l’horreur, en l’occurrence…).
Bref, super évocateur, Blade.

Jim