DERNIÈRES LECTURES COMICS

J’aime bien les costards de ces Nouveaux Mutabts du futur


Avengers (vol 5) #1 à #17

Vu que j’étais lancé après les Fantastic Four, j’ai replongé dans les Avengers de Jonathan Hickman. Je dois dire que j’aime bien ce début. Déjà niveau dessin même si ça valse ça reste pas dégueu (et, bon, Jerome Opena ❤) et j’aime bien l’ampleur désiré.

C’est bien malin parce que ça justifie les choix con de Bendis (Wolverine et Spider-Man) tout en les mettant de coté sans problème. Ca permet aussi de ramener de nouveaux personnages avec lequel le scénariste est plus à l’aise. Oui parce qu’il refait le même coup hein, les super-héros c’est pas trop son truc par contre jouer au lego avec des gros trucs ca l’excite plus.

Ca passe bien parce que c’est le début, parce que si on connaissait pas on restait tout de même curieux, il y avait des idées intrigantes et puis, parfois, ca parlait avec les tripes (par exemple avec le personnage de Smasher).

Par contre c’est rempli de trucs typiques à décourager un nouveau lecteur ou quelqu’un qui ne lis qu’Avengers. Par exemple si tu ne sais pas que Spider-Man c’est en fait le Dr Octopus hé bien tu peux te demander pourquoi c’est un tel connard. C’est pas inhérent à Hickman, c’est un problème plus global mais bon…c’est bien chiant.


New Avengers (vol 3) #1 à #9

Forcément j’ai repris aussi New Avengers et ses illuminaconnards. La pour le coup c’est du Hickman pur jus avec sa capacité à rendre détestable la majorité de ses personnages parce que ca rend le truc plus dramatique tu vois.

Alors quand c’est sur ces créations je m’en fous mais, étrangement, quand c’est pour saloper celles des autres je l’ai un peu plus mauvaise. Ca passe beaucoup moins crème que la série Avengers, surtout en 2ème lecture, parce qu’il n’y a, justement, plus d’héroïsme.

C’est con parce que l’opposition idéologique avec Cap est quand même évacué de manière simpliste. Reste ensuite un groupe qui se masturbe collectivement ou chouinent sans arrêt (dans les deux cas le stock de mouchoirs usagés est incroyable). Je me moque mais je lis et j’aime bien certains passage, ca m’avait cueilli à certains moment mais à la relecture c’est quand même du gros pachyderme


Infinity #1 à #6 + Avengers (vol 5) #18 à #23 + New Avengers (vol 3) #9 à #12

Et au milieu de tout cela un event toujours aussi épique et enthousiasmant.

Comme si on sortait Hickman de sa zone de confort et qu’il devait faire avec les moyens du bord. Hé ben les mains dans le cambouis, il s’en sort remarquablement bien avec de la baston spatiale à gogo, des Vengeurs qui prennent peu à l’ascendant, des moments épiques comme il faut (Thor ❤) etc. Non là franchement c’est toujours le kif même si je reste moins fan de la partie « Terre » (parce que les Inhumains quoi…).

Le reste c’est bonnard. Limite le dernier truc totalement et définitivement kiffant que j’ai lu chez Marvel

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Quid des runs (d’où le « limite » devant ?) sortis à peu près en parallèle (Thor d’Aaron, Cap de Spencer, Silver Surfer de Slott) ou après (Immortal Hulk) ?

Ben Immortal Hulk je délire pas vraiment dessus en fait et pour les parallèles…Silver Surfer ouais, le reste non

Ah ok (ça m’étonne un peu car j’avais l’impression que tu t’étais montré plutôt enthousiaste envers ces runs-là au moment de leurs sorties).

Chacun son délire, quoi…^^
Infinity, j’avais pas accroché. Si un jour, j’ai le courage de faire du tri, je me débarrasserai de tout ça…

Je veux bien tes infinity si tu veux t’en débarrasser !

Le jour où j’aurai le courage de faire du tri… :wink:

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Ha mais j’aime bien (même si je pense que les relectures ne feront pas forcément du bien) mais si tu me demande de faire un ordre de grandeur, je mettrais Infinity au dessus c’est clair.

(sauf du Surfeur d’Argent en effet)

Au delà de ça je sais que je souvent très enthousiaste à une première lecture (ou visionnage), le temps fait souvent office de tami ensuite

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Marvel Universe vs.

Marvel Universe vs. The Punisher

  • VF : Marvel Universe Hors-Série #9 (mars 2011)
  • VO : Publié aux USA en Marvel Universe vs. The Punisher #1-4 (août-novembre 2010).
  • Résumé :
    Cette série sert de point d’entrée dans un univers où une mystérieuse peste a transformé la majorité des humains et des super-héros en monstres primitifs et carnivores. Frank Castle, alias le Punisher, devient le dernier espoir de l’humanité, utilisant son pragmatisme brutal pour survivre et faire face à des versions sauvages de héros comme Spider-Man, Hulk et Deadpool. C’est un récit brutal, isolé, où Frank agit en tant que figure tragique et déterminée.

Frank Castle, alias le Punisher, se retrouve dans un monde post-apocalyptique où une épidémie transforme la population, héros compris, en prédateurs cannibales. Seul et immunisé, il s’impose la mission de détruire les infectés, même si cela implique d’affronter ses anciens alliés. Le récit alterne entre sa lutte implacable contre Deadpool, Hulk et Venom puis abattre Spider-Man, et sa tentative de protéger les rares innocents qu’il croise : un prêtre et un enfant.

Thématiques majeures :

  • La solitude du héros : Frank est totalement isolé, physiquement et moralement, face à un monde où tout espoir semble perdu.
  • La ligne morale : Bien que souvent vu comme impitoyable, Castle montre ici une volonté de protéger des innocents, ce qui humanise son personnage dans ce chaos brutal.
  • La désacralisation des héros : Voir des figures emblématiques comme Spider-Man ou Hulk transformés en monstres amplifie l’horreur.

Style graphique de Goran Parlov :
Son trait épuré accentue la brutalité et la froideur de l’univers, mettant en lumière la détermination de Frank face au désespoir ambiant. Les scènes de violence sont claires, mais ne sombrent pas dans le gore inutile.

Marvel Universe vs. Wolverine

  • VF : Marvel Universe Hors-Série #13 (juillet 2012)
  • VO : Publié en Marvel Universe vs. Wolverine #1-4 (juillet-octobre 2011).
  • Résumé :
    Cette série revient en arrière pour explorer un autre angle de la pandémie, mettant Wolverine au centre. Logan découvre l’épidémie dans ses premières phases, essayant de comprendre l’origine de la maladie tout en affrontant ses propres démons. La narration est plus personnelle, mettant en lumière son dilemme moral : tuer ses amis infectés ou chercher une solution. L’histoire explore son combat intérieur et son rôle de protecteur dans ce monde en ruines.

Ce préquel dévoile les origines du chaos. Wolverine, témoin du premier basculement lorsqu’il voit Spider-Man dévorer Rhino, lutte pour contenir la propagation du virus tout en tentant de sauver les survivants. Face à des alliés transformés en monstres, il est déchiré entre son instinct de protection et la nécessité de tuer ses amis pour survivre.

Thématiques majeures :

  • L’impuissance du héros : Contrairement à Frank Castle, Wolverine est un combattant qui tente de sauver l’humanité, mais il est rapidement dépassé par l’ampleur de la tragédie.
  • La tragédie personnelle : Tuer ses anciens alliés ajoute une dimension émotionnelle forte, accentuée par son incapacité à enrayer l’épidémie.
  • La montée de l’horreur : Les événements prennent un ton plus viscéral et désespéré à mesure que les héros tombent les uns après les autres.

Style graphique de Laurence Campbell :
Son utilisation du clair-obscur donne une ambiance pesante et presque suffocante. Il excelle à montrer le désespoir et la gravité des situations, bien que certains reprochent une lisibilité réduite dans certaines scènes.

Marvel Universe vs. The Avengers

  • VF : Marvel Top #12 (décembre 2013)
  • VO : Publié en Marvel Universe vs. The Avengers #1-4 (octobre 2012-janvier 2013).
  • Résumé :
    Cette histoire se concentre sur Hawkeye (Clint Barton) et les Avengers. On suit la dégradation de l’équipe des Avengers alors qu’ils tentent de contenir la pandémie et de protéger les survivants. Le récit explore des thèmes de sacrifice et d’héroïsme désespéré, montrant à quel point la maladie affecte les héros les plus puissants de la Terre. Hawkeye devient une figure centrale, portant le fardeau de survivre dans un monde où même ses alliés deviennent des ennemis.

Alors que l’épidémie ravage la planète, Fatalis offre une solution pour enrayer la catastrophe : il demande à être élu empereur de la Terre en échange de son aide. Les Avengers, confrontés à un dilemme moral, doivent décider jusqu’où ils sont prêts à aller pour sauver ce qui reste du monde.

Thématiques majeures :

  • Le compromis moral : Les héros doivent choisir entre sacrifier leur liberté pour un remède ou continuer à combattre en risquant l’extinction totale.
  • La politique dans l’apocalypse : L’intervention de Fatalis pose des questions sur la centralisation du pouvoir en temps de crise.
  • La vengeance : Le récit met davantage l’accent sur l’idée que certains mondes ne peuvent pas être sauvés, mais que leurs pertes doivent être honorées.

Style graphique de Leandro Fernández :
Son trait anguleux et dynamique capture bien l’action et la tension dramatique, mais peut sembler parfois un peu trop stylisé pour un récit aussi grave. Ses scènes de groupe, notamment celles impliquant Fatalis et les Avengers, sont particulièrement marquantes.

(focus sur Hawkeye)

Clint Barton, alias Hawkeye, revient de mission pour découvrir une Amérique méconnaissable, ravagée par une épidémie transformant les héros en cannibales. Sa confrontation avec Mockingbird, son ancienne épouse désormais infectée, devient un moment clé. Dépourvu de pouvoirs, Hawkeye doit compter uniquement sur ses compétences et son instinct pour survivre, un défi émotionnellement déchirant.

Thématiques majeures :

  • La vulnérabilité humaine : Contrairement à des héros comme Wolverine ou Spider-Man, Hawkeye n’a ni pouvoirs ni capacités surhumaines, ce qui renforce le sentiment d’urgence et de danger autour de son personnage.
  • La douleur personnelle : L’affrontement avec Mockingbird souligne la dimension tragique de cette épidémie, transformant des proches en ennemis à abattre.
  • La résilience : Malgré ses limites, Hawkeye symbolise l’humanité qui persiste face à l’effondrement.

Style graphique de Leandro Fernández :
Dans cette partie, ses dessins accentuent l’impact émotionnel, en particulier dans les scènes mettant en avant Hawkeye. Les visages anguleux et expressifs capturent bien la douleur de Clint, notamment lors de l’élimination de Mockingbird. La fluidité de son style rend également justice aux séquences d’action impliquant l’archer.


Ces trois histoires forment une exploration unique de l’univers Marvel à travers le prisme d’une apocalypse brutale.

  • Punisher : Une perspective individualiste et sombre, où la survie passe par la destruction méthodique.
  • Wolverine : Une histoire plus introspective, centrée sur la culpabilité et les dilemmes moraux.
  • Avengers : Un récit collectif, illustrant la persévérance et le sacrifice héroïque dans un monde en ruines.

Ces trois récits, bien qu’indépendants, se complètent en formant une vision sombre et désenchantée de l’univers Marvel. Le premier épisode, centré sur le Punisher, met en avant une survie brutale et minimaliste. Le second explore les origines de la tragédie et plonge profondément dans le désespoir des héros. Le dernier, avec les Avengers, aborde les conséquences morales et politiques d’un tel chaos.

Pour beaucoup, Marvel Universe vs. The Punisher reste l’épisode le plus mémorable, car il incarne parfaitement le pragmatisme et la brutalité du personnage face à une situation désespérée. Son traitement des relations avec les autres survivants ajoute une profondeur rarement vue dans ses récits.

C’est une lecture intéressante ! L’ajout de Hawkeye comme pivot pour Marvel Universe vs. The Avengers pourrait effectivement être lié à une période où le personnage avait une certaine popularité, notamment grâce à son humanité et à son rôle de « point d’ancrage » pour des lecteurs cherchant une figure plus accessible dans un monde peuplé de héros surhumains.

Le fait qu’Hawkeye soit l’un des rares humains parmi les Avengers à ne pas avoir de pouvoirs donne à l’histoire une autre teinte. Cela accentue la tension dramatique : il n’a ni régénération comme Wolverine, ni l’invincibilité de Hulk pour le sauver. Juste son arc, son instinct, et un courage pur ; ce qui, dans un monde en ruines, le rend presque plus héroïque que ses compagnons dotés de pouvoirs.

Quant à la présence de The Punisher à la fin, elle lie les trois récits de manière intelligente. Frank Castle devient une sorte de fil rouge, un spectateur actif et déterminé dans cet univers infecté. Son retour rappelle aussi que, malgré l’éclatement apparent de la trilogie/quadrilogie, l’histoire se veut une fresque cohérente. Il symbolise à la fois la survie brute et une mission inexorable d’exterminer l’infection, quels qu’en soient les coûts.

C’est là que réside toute la force de cette trilogie : elle combine un fatalisme écrasant avec des portraits de personnages profondément humains. Chaque héros, face à l’épidémie, révèle une facette de sa personnalité : sa résilience, ses failles, ou la manière dont il choisit de faire face à une mort inévitable.

Le fatalisme : c’est l’élément central, et il enveloppe chaque moment de l’histoire. L’épidémie n’est pas seulement un décor : c’est une entité qui dévore tout, qui érode l’idée même d’espoir. Même ceux qui survivent (comme le Punisher) ne sortent pas indemnes, car la lutte contre l’infection est aussi une lutte contre leur propre humanité.

Les réactions des personnages : c’est là où l’histoire frappe fort : on voit comment chacun répond à ce monde qui s’effondre. Wolverine, avec son instinct animal et sa propension à protéger les siens, devient une figure tragique. Hawkeye, sans pouvoir, incarne la débrouillardise et la fragilité humaine. Et le Punisher, immunisé mais isolé, incarne la persistance dans un monde où tout le reste s’effondre.


Jonathan Maberry avait effectivement exploré une idée de quatrième volet. Bien que peu connu et souvent laissé de côté dans les discussions, il y a un « Marvel Universe vs. Cap » qui a été évoqué, mais qui n’a jamais été publié sous forme d’une histoire à part entière.

Cette « quatrième dimension » existe davantage comme une idée avortée ou une réflexion annexe à l’univers déjà établi. Maberry avait laissé entendre qu’il voulait creuser encore plus loin le concept en explorant ce qu’un leader iconique comme Captain America ferait dans ce contexte, mais le projet n’a jamais vu le jour. Il pourrait s’agir d’une note d’intention ou d’un projet qui n’a pas dépassé le stade conceptuel.

Cependant, officiellement, seuls les trois récits (Punisher, Wolverine, et Avengers) constituent la saga principale. Cela explique pourquoi on parle souvent de trilogie, mais les rumeurs ou réflexions autour d’un quatrième récit sont toujours évoquées par les fans qui rêvent d’une extension.

Ce quatrième récit, ou plutôt l’idée de ce quatrième volet, aurait dû voir le jour autour de 2013 ou 2014, selon les discussions et les rumeurs qui ont circulé à l’époque. Cela coïnciderait avec la période où les trois premiers récits de la saga étaient publiés, notamment Marvel Universe vs. Avengers.

Cependant, il n’a jamais été concrétisé. Jonathan Maberry a mentionné ce concept dans des interviews et des panels, mais la série s’est arrêtée après le troisième tome. En 2014, l’auteur a commencé à se concentrer sur d’autres projets, laissant de côté cette idée d’un quatrième volet de la saga.

Le potentiel d’un Marvel Universe vs. Captain America est resté dans le domaine des spéculations, et il est difficile de dire si cette histoire aurait été vraiment aussi sombre ou radicale que les précédentes. Cela aurait sans doute été une réflexion fascinante sur ce que signifie être un symbole d’espoir dans un monde en ruines.

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Super critique, merci !

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Tiens, je pensais avoir évoqué Adventures of Superman #462, un très chouette épisode de Noël (genre qui me gonfle dans une grande majorité de cas) et qui, en tant qu’il conduit un personnage secondaire à la conclusion de sa longue et personnelle intrigue, représente un exemple parfait de la méthode que le responsable éditorial Mike Carlin a mise en place à la fin des années 1980 sur les titres Superman.
Mais un récent message de Marko m’a fait prendre conscience que ce n’était pas le cas.

Il est donc temps de revenir sur le personnage d’Alice, jeune femme à tout faire dans la rédaction du Daily Planet. Elle semble partout, connaît tous les membres de l’équipe, se charge d’aller chercher les dossiers et de faire le lien entre diverses sections du journal et gère quelques fonctions secondaires sans qualification qui fluidifient le fonctionnement du journal. Elle fait son apparition discrètement dans Superman #5, écrit et dessiné par John Byrne, première partie d’un diptyque dans lequel le héros va sauver Lois des ressortissants d’une société depuis longtemps disparue. Pour l’instant, elle n’a pas de nom : c’est le cas de plusieurs membres de la rédaction qui seront nommés et identifiés au fil des numéros et des années (un certain Bob comptent parmi ces journalistes qui sortent lentement de l’anonymat).

Dans Superman #7, on comprend qu’elle s’occupe aussi de fouiller dans les archives et la documentation, puisqu’elle apporte des dossiers et des informations sur le bureau de Clark. À l’occasion de cette scène, on découvre son prénom : Alice. On notera que Mike Carlin so-édite ces épisodes avec Andrew Helfer, qui a accompagné John Byrne depuis la mini-série, et que les responsables s’attachent à construire un environnement crédible et récurrent dans le petit monde du Daily Planet.

Dans Superman #9, Alice est encore là (non loin de Whit, qui aura droit à une séquence dialoguée des années plus tard dans Adventures #462…) quand Clark Kent ouvre un colis contenant un « scrapbook » composé d’article concernant des catastrophes métropolites évitées de justesse : une longue intrigue qui trouvera sa conclusion trois bonnes années plus tard.

Alice apparaît aussi, en arrière-plan et sans dialogue, dans les épisodes réalisés par Marv Wolfman et Jerry Ordway, à l’exemple d’Adventures of Superman #434.

Dans Superman #16, alors que le Prankster sème le chaos dans les transports en commun métropolites, Perry White trouve la rédaction vide, à l’exception d’Alice qui est déjà au boulot.

Dans le même épisode, la jeune femme prouve sa vivacité d’esprit et sa capacité à se tenir au courant de tout, un comble au sein d’une rédaction dont les membres devraient savoir les choses dès qu’elles se produisent.

Dans Adventures of Superman #439, écrit par John Byrne et illustré par Jerry Ordway, c’est encore Alice qui donne à Clark l’information cruciale. On remarquera dans le même épisode que ce n’est pas elle qui se charge du courrier, mais une figure bien connue… des lecteurs de Marvel.

C’est dans Superman #20 qu’on voit l’un des indices les plus intéressants concernant Alice. Alors que Perry White et Lois Lane arrivent à la rédaction, tôt comme à leur habitude, Alice est déjà là. C’est l’occasion pour le rédacteur en chef de faire une petite blague à laquelle l’employée répond innocemment, et tout le monde repart avec le sourire.

Byrne, qui semble le grand promoteur d’Alice, va encore se consacrer à la « Supergirl Saga » avant de quitter DC pour retourner chez Marvel travailler sur She-Hulk, Namor, les titres Avengers et différents autres projets… Alice retourne à son relatif anonymat, apparaissant ici et là (comme Bob ou Whit), croisant à l’occasion Clark Kent, Lois Lane, Perry White ou encore Cat Grant, comme dans cette petite scène de Superman #36, où figure également Whit à gauche, toujours aussi taiseux, et Bob à droite, plus disert.

Nous sommes à la fin de l’année 1989, Superman est rentré de son exil spatial mais son héritage kryptonien va bientôt le rattraper. La suite, notamment son départ du Daily Planet pour devenir rédacteur d’un magazine, est acté à cette époque (d’ailleurs, dans la suite de cette séquence, il discute avec Perry à ce sujet) et les intrigues tournent autour des différentes réactions au sein de la rédaction : il est donc normal que les journalistes et leurs assistants apparaissent fréquemment dans les pages.

C’est ainsi qu’Alice apparaît dans Superman #39, quand Clark accepte définitivement l’offre d’emploi qui lui a été faite (on remarquera encore Whit). Pour la petite histoire, et outre la blague sur les lunettes qui rendent méconnaissable, ce numéro est mémorable pour son épatante couverture, mais aussi pour son intrigue, qui donne une suite à un récit de civilisation perdue datant de la période Byrne tout en résolvant le subplot concernant le père de Jimmy Olsen : encore une réussite de Roger Stern, cette fois aidé par Kerry Gammill et Bob McLeod.

On retrouve la jeune femme dans Adventures of Superman #461, écrit et dessiné par Dan Jurgens (avec un encrage de George Pérez). On remarque qu’elle porte l’un de ses sweat shirts fétiches floqués du logo du Daily Planet dans lesquels elle fait ses régulières apparitions, qu’elle semble avoir un peu progressé dans l’échelle sociale du journal, mais aussi qu’elle paraît dissimuler un secret qu’elle n’est pas prête à dévoiler. Jurgens s’amuse à jouer la carte du mystère, d’autant que celui qui utilise, d’ordinaire, le débarras de la rédaction, surtout s’il dispose d’une fenêtre, c’est Clark.

On en arrive donc à Adventures of Superman #462. Daté de janvier 1990, il paraît vers octobre-novembre et s’inscrit dans la grande tradition des récits de Noël, où les personnages partagent cadeaux et amitié avec des malheureux dans la froidure et la neige. L’épisode s’ouvre sur Clark qui doit se changer en hâte afin d’aider un chantier de construction à vaincre ses soucis techniques. De retour au Daily Planet, il rencontre une atmosphère plutôt glaciale, mais la rédaction a fait semblant de le bouder afin de mieux le surprendre et lui souhaiter bonne chance pour sa nouvelle aventure éditoriale. À l’occasion d’un subplot, on a des informations sur Luthor, qui se débat encore avec Brainiac, ce dernier étant parvenu à contrer les manipulations du magnat (là aussi, une intrigue qui a commencé au début de l’année).

S’éloignant un peu de ces collègues journalistes qui lui témoignent leur soutien, Clark perçoit des sanglots. Ses pouvoirs lui permettent de découvrir, de l’autre côté de la porte du cagibi, Alice qui pleure.

Bien entendu, il propose son aide à la jeune femme qui travaille depuis de six longues années dans les mêmes locaux que lui, et très vite, Perry et Lois sont au courant.

Alice raconte donc son histoire, un récit somme toute classique, surtout en Amérique : un accident de la vie, des factures qui s’accumulent, un propriétaire peu conciliant… On dirait un documentaire sur l’Amérique d’aujourd’hui, et visiblement, à la fin 1989, c’était déjà comme ça. Le récit bouleverse les membres de la rédaction qui proposent leur aide.

Le scénario est écrit par Roger Stern, qui connaît bien la série et, surtout, qui dispose d’un talent évident pour faire s’exprimer les personnages selon des schémas cohérent : la compassion un peu paternaliste de Clark, l’énergie décisive de Perry… Dans la bouche de ce dernier, il met des paroles qui renvoient directement à l’épisode de Byrne ou le rédacteur en chef et l’assistante plaisante ensemble.

L’une des premières conséquences est un article de Perry White, dont le scénario nous donne à lire les grandes lignes tout en regardant de quelle manière il impacte les Métropolites.

Homme d’action, Perry abrite un temps Alice chez lui, avant de mettre en branle son réseau et son influence afin d’obtenir à sa subalterne un salaire suffisant pour qu’elle obtienne un logement. Le scénariste en profite pour opérer un petit changement : « Alice » est également le prénom de l’épouse de White, et la présence de celle-ci est le prétexte pour que nous apprenions que la jeune coursière est souvent appelée « Allie », un prénom sous lequel elle apparaîtra par la suite.

L’épisode est une petite réussite d’humanité, pétrie de bons sentiments, un peu prévisible, mais charmante et optimiste. Le récit se conclut par une énième visite à la ferme des Kent, sorte de phare servant de repère à Clark dans cette version post-Crisis. Le scénario de Roger Stern est sensible et équilibré, très humain sans jamais oublier les intrigues en cours. Jurgens assure bien, et l’encrage d’Art Thibert, plus cassant, donne à la fois de l’énergie et un niveau de détail vraiment agréable.

Quant à Alice, rebaptisée Allie, elle continue à faire quelques apparitions, jusqu’à la période, bien des années plus tard, où le Daily Planet est menacé de rachat au sein du groupe LexCom (là aussi, une intrigue qui se nourrit d’éléments posés depuis longtemps dans les comics).

Comptant parmi les personnels licenciés, Allie trouvera un nouvel employé dans un fast-food, à la grande surprise de Jimmy Olsen dans Adventures of Superman #564.

Encore bien des années plus tard, Dan Jurgens se souviendra d’Allie en la faisant apparaître dans Action Comics #965. On remarquera qu’il s’agit d’une période où la continuité de Superman est restaurée et l’apparition d’Allie semble jouer un rôle symbolique, comme l’affirmation d’une formule et d’un casting qui ont fait leurs preuves.

Jim

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Très intéressant. Ca n’a pas l’air facile à trouver en albums…j’ai jeté un oeil à la liste des TPB de cette époque et il n’est pas dedans

Superman: Eradication! (the origin of the Eradicator) Action Comics #651–652; Adventures of Superman #460, 464–465; Superman (vol. 2) #41–42 SC: 1-56389-193-X[91]
Superman: Dark Knight Over Metropolis Superman (vol. 2) #44; Adventures of Superman #466–467; Action Comics #653–654, Annual #1

Et il n’est pas dans les omnibus récents de la Triangle Era…il y a quand même quelques épisodes qui passent à l’as, j’ai l’impression…

Il y en a combien ?
(Ils sont déjà sortis ? Dingue, ça va trop vite…)

Jim

C’est pour ça qu’il y a les chronicles.

L’exil spatial, ce n’est pas la Triangle Era ? Juste un, alors…

Ouais, il y aura cette solution, c’est vrai…si Urban va jusque là…^^

C’est quelle année ?

1990

C’est demain ça, voyons.