J’ai vu son nom dans le Power Rangers qui vient de sortir chez Vestron (« The Marvel years »).
Tori.
J’ai vu son nom dans le Power Rangers qui vient de sortir chez Vestron (« The Marvel years »).
Tori.
Un roman graphique ? :o)
J’avais pris le bouquin sur Captain America par le même éditeur et je confirme la beauté de l’objet.
Un petit c/c
Bref le meilleur format pour suivre alors la relance des titres Star Wars par Marvel. Verdict : bon ben j’ai gagné de la place. Les 1er épisodes dessinés par Cassaday, Skywalker Strikes, c’est vraiment mortel. Ca pète de partout, tout le monde est là et fonctionne ensemble, Luke à son super look de la fin du 1er film (qui en fait une sorte de double de Solo), bref je vais trouver l’album de ces épisodes.
Parce que le reste c’est chiant, ca tente de faire un truc mais c’est bloqué par l’impératif d’être entre deux films et ca empile tous les poncifs (et vas y que je sépare tout le monde as usual et qu’en fait il y a plein de trace de Jedi et des sabres laser qu’on donne à tout le monde etc et en fait c’est juste chiant). Le coup d’un dessinateur par arc fait que la qualité du dessin fluctue et surtout c’est bloqué par l’impératif de suivre les films. Du coup le seul truc que j’ai trouvé cool, c’est les épisodes sur l’escouade black ops de stormstroopers et puis, allez, j’aime bien Vador qui dérouille les rebelles dans le crossovers Vador abattu parce que les dessins de Deodatto Jr sont cools.
C’est pas mauvais hein mais c’est typiquement le genre de truc que je trouve vains
La aussi ca tente de développer un personnage central dont toute l’histoire est cadré par deux films. Ca s’en sort bien parce Vador est mutique et que très vite la série dérive sur les aventures d’un personnage inventé pour l’occasion.
Et j’aime surtout l’humour des deux droïdes sanguinaires…mais bon la série atteint, elle aussi, rapidement ses limites et ca part en vrille avec les multiples rivaux qu’on dirait des fusion d’anciens méchants des films.
Et alors le gros point négatif, c’est pas parce qu’on a un personnage économe en mouvement qu’on se doit de filer le dessin à Larroca, le seul dessinateur qui arrive à figer et geler le dessin au niveau du zéro absolu
Comment présenter Starman pour un lecteur après avoir refermé le second compendium et après un mois de lecture où le plaisir fut quasi constant ?
Hier, je repostais la vignette de Mazzucchelli pointant le paradoxe du réalisme en comics qui veut que plus l’on traite les super héros de façon réaliste, moins on les rend crédible.
Vieille impasse que de tenter de répondre à la question : qu’est ce que donnerait les super héros s’ils existaient pour de vrai ? Impasse dont l’exploration contribua tout de même à certaines des meilleures pages du genre. Plus rare, moins commun, fut la tentative de répondre à la question : que serait un monde où les super héros tels qu’ils sont existeraient pour de vrai ? Et pas n’importe quels super héros, en l’occurrence, les super heros du silver age de dc.
La réponse de Robinson est Opal City. Et Starman, histoire chorale, nous plonge dans l’espace de cette ville qui n’est que ville ( Robinson prenant le temps de nous dire que la ville passe instantanément de la ville à la campagne) mais aussi le temps de cette ville, sa généalogie qui se confond avec des généalogies de nom, des généalogie de famille.
Ainsi sera exploré minutieusement, quelque noms transmis, les knights, les O’hare, les ludlows et bien sur le nom de starman. Starman est une chronique sur comment chacun, de génération en génération, fait avec le nom qu’il a et comment il décide de s’inscrire ou non dans la tapisserie que ces noms dessinent dans l’histoire de la ville et dans ses lieux.
Starman est aussi donc une histoire de changement et de répétition. Changement de ton, qui passe du silver age au modern age et de répétition de ce qui malgré les changements se répète mais aussi de ce qui malgré les répétitions fera changer chacun des très nombreux personnages que l’on suit.
Bien sur, au premier rang d’entre eux il y a le jeune Starman qui, depuis le décès de sa mère enfant, refuse tout changement et qui rejette tout son héritage super héroïque, que la mort de son frere, en début de série, le poussera à revendiquer presque malgré lui.
La série débute par ce nom qui lui tombe dessus et se clot par un départ de la ville qui est avant tout le réseaux fait pierre des noms transmis.
Entre les deux, toutes les configurations d’héritage des noms, jusqu’à la réincarnation, seront explorés, et tout le silver age avec lui, réinterprété à l’aune du modern age et de sa violence accrue. Le silver age, mais aussi les pulps et l’heritage litteraire au travers d’un personnage majeur de la bd, et son chroniqueur, the shade, ancien super vilain passé du coté des héros comme plusieurs autres dans la bd.
The Shade, dandy anglais, témoigne que la violence fut toujours là même dans la parenthèse enchantée du silver age, et son parcours témoigne que la question n’est pas tant la violence que celle de l’humanité dont on peut faire preuve.
Pour rendre palpable le temps qui passe, il fallait à la série une certaine longueur et l’on peut se féliciter qu’il ait existé un temps de l’édition où de telle série pouvait exister sur la durée. Un trope littéraire, dont Robinson n’est pas avare, contribue également à renforcer ce rapport aux noms qui font ou non destin. Ce trope, qui contribue à la haute qualité littéraire du comics en plus de la prose de Robinson et de the shade, est une sorte de variation sur le subplot, mais inversée dans sa temporalité. Plus d’une fois, est annoncée par le chroniqueur un événement qui va avoir lieu, une nuit tragique par exemple. Le lecteur sait qu’elle va arriver et l’auteur joue avec lui à repousser le récit. Trope risqué, pouvant provoquer la frustration quand le lecteur s’aperçoit que l’episode suivant ne sera toujours pas celui du récit promi, mais trope jubilatoire lorsqu’il est réussi et que chaque attente contribuera à renforcer l’importance du récit.
On ne compte pas non plus, dans le même genre et dans starman, les evenements qui seront racontés une première fois par un personnage à un autre avant que le récit ne nous les montre. Le lecteur est ainsi plongé dans ce réseau de nom et d’evenements qu’il découvrera de lui même plus tard, venant dans la forme même de sa lecture, faire echo à l’experience de chaque enfant plongé dans une histoire familiale, qu’il connait par ce qu’on lui a dit ou caché et dont il va découvrir peu à peu l’impact qu’elle aura eu sur lui en grandissant.
Starman est un véritable plaisir de lecture dont la dimension littéraire et non le realisme est le point d’orgue.
Trés conseillé.
La série DC qui pousse le plus loin le concept du « legacy hero/passage de relais héroïque » ? Et aussi le second volet thématique d’une « trilogie » (JSA: The Golden Age → Starman → JSA).
Il a ecrit jsa aussi ?
Oui.
Rhoo va falloir que je prenne.
Bon c est où, c est quoi ?
On a tout dans ce tome ?
Brièvement (et Golden Age a été retitré JSA: The Golden Age pour surfer sur le succès de JSA).
Juste les premiers numéros en compagnie de David S. Goyer. Puis Geoff Johns l’a remplacé pour de bon (James Robinson a cédé au chant des sirènes d’Hollywood a cette période il me semble, tel Frank Miller et Howard Chaykin avant lui).
Oui, j ai zappé de ma memoire les debuts par robinson et n ai retenu que johns
Tu conseilles ?
Je me demandais d ailleurs où il etait passé. Et aujourd’hui, on a des nouvelles ?
Oui.
Merci.
Tu ne traînes pas assez souvent du côté de Dark Horse.
Y a du kolins !
Cette provocation !
Robinson a écrit le scénario du film La Ligue des Gentlemen Extraordinaires (piètre adaptation mais bon film d’aventure).
Et il a co-écrit et co-produit avec Geoff Johns la série TV Stargirl (dont je n’ai vu que la première saison), avec ce focus sur la JSA et la notion d’héritage…
Ca reste bon cette serie jsa. Certe c est pas starman mais ca reste une superbe serie.
Robinson a fait pas mal chez marvel vers la fin des annees 2000.. legacy avec ff ou invaders voire scarlet witch mais aussi justement le clash avec la modernite avec squadron supreme..