Mickey perd la tête/Runaway Brain
Court métrage américain
Réalisé par Chris Bailey
Année de production : 1995
Star des cartoons des années 30, avec plus de cent aventures au cinéma rien que pour cette décennie, Mickey a vu sa popularité commencer à décliner à partir des années 40 alors que Disney se consacrait aux longs métrages et à d’autres personnages comme Donald et Dingo. Si Mickey restait la mascotte du studio, ses apparitions à l’écran se sont raréfiées, avec seulement 20 dessins animés entre 1940 et 1953 (et pour certains, il était juste « l’invité » des cartoons de son chien Pluto). Après 1953, Disney a pratiquement stoppé la production des cartoons (il y a juste eu quelques exceptions dans les sixties) et Mickey a attendu 30 ans et le court métrage de 30 minutes Le Noël de Mickey pour faire son retour au cinéma.
La souris a eu droit à deux autres petits films dans les années 90, deux histoires aux ambiances très différentes. Car après l’hommage aux films de cape et d’épée (Le Prince et le Pauvre en 1990), Disney a sorti en 1995 Mickey perd la tête (Runaway Brain en V.O.), huit minutes truffées de clins d’oeil au cinéma d’horreur dans lesquelles le héros est la victime d’un savant fou adepte des transferts de cerveau. Le Dr Frankenollie échange les cerveaux de Mickey et de sa créature Julius (un Pat Hibulaire aux allures de Frankenstein)…et Mickey va alors tout faire pour récupérer son corps et empêcher que Julius s’en prenne à Minnie.
Les avis sur Mickey perd la tête furent partagés à sa sortie, certains appréciant la façon dont Chris Bailey s’est inscrit dans l’histoire du personnage (le savant fou rappelle celui du Mad Doctor sorti en 1933, voir post 13 de ce sujet)…et d’autres n’ayant pas vraiment apprécié la vision d’un Mickey possédé et au regard fou matant une Minnie en train de choisir un bikini (est-ce la raison pour laquelle le court est très peu vu de nos jours et toujours indisponible sur Disney + ?). Pour ma part, je trouve ce dessin animé très réussi…les visuels sont soignés et fourmillent de détails, les références sont bien intégrées, l’animation est fluide et l’action est virevoltante.