REALISATEUR
Burny Mattinson
SCENARISTES
Collectif Disney, d’après l’oeuvre de Charles Dickens
INFOS
Court métrage américain
Genre : animation
Titre original : Mickey’s Christmas Carol
Année de production : 1983
Au début des années 80, Mickey était toujours le symbole des studios Disney mais la petite souris n’avait pas vécu d’aventures sur grand écran depuis 30 ans et le cartoon Mickey à la plage. C’était une période troublée pour le secteur animation de la maison créée par Tonton Walt (quatre ans séparent la sortie de Rox et Rouky de l’échec de Taram et le chaudron magique) et l’argent venait le plus souvent des nouvelles exploitations des classiques. Alors que Taram s’enlisait dans sa production, il a alors été décidé de proposer quelque chose de nouveau en 1983 pour accompagner les ressorties du Livre de la Jungle et des Aventures de Bernard et Bianca.
La durée normale d’un dessin animé en avant-programme était le plus souvent de 6 à 7 minutes. Mickey’s Christmas Carol a été pensé comme un court métrage événement avec une durée de 26 minutes. Comme son titre l’indique, il s’agit d’une adaptation du classique de Charles Dickens, Un Chant de Noël, maintes fois transposé sur de nombreux supports. Disney en avait d’ailleurs déjà réalisé une en 1974 sous la forme d’un conte musical sur disque. L’acteur Alan Young avait prêté sa voix pour la première fois à Picsou à l’occasion de cet album avant de reprendre officiellement le rôle à partir du Noël de Mickey.
Mickey a les honneurs du titre et pourtant il a en fait un rôle secondaire, celui de Bob Cratchitt, l’employé beaucoup trop fidèle du prêteur d’argent Ebenezer Scrooge/Picsou, farouchement opposé à l’idée même de Noël. Mais c’est bien son influence qui sera décisive au cours de la nuit qui bouleversera la vie de son radin de patron. L’histoire est connue : la veille de Noël, Scrooge est hanté par le spectre de son ancien associé Jacob Marley (Dingo, toujours aussi gaffeur même dans « l’après-vie ») qui lui annonce la visite de trois fantômes, celui des Noëls passés, celui du Noël présent et celui des Noëls à venir.
Il y a comme un côté « patrimonial » dans la distribution du Noël de Mickey. Les auteurs ont pioché dans le catalogue de personnages pour étoffer la distribution : ainsi les fantômes sont respectivement personnifiés par Jiminy Crickett, Willie le Géant (de Mickey et le Haricot Magique) et Pat Hibulaire. En plus de l’entourage de Mickey et de Picsou, on reconnaît aussi les trois petits cochons, le grand méchant loup, des protagonistes du Crapaud et le Maître d’école, de Robin des Bois…
Burny Mattinson s’est éloigné de l’identité visuelle des précédents longs métrages Disney pour livrer une petite merveille d’animation (avec une petite préférence pour les scènes où le géant déambule dans un Londres enneigé et celles un peu plus sombres du cimetière où le fantôme des Noëls à venir emmène Scrooge), un conte intemporel au succès qui ne s’est pas démenti tout au long de multi-rediffusions à la télévision et de nombreuses éditions en VHS et DVD à partir de 1984
Et Disney n’en avait pas fini avec Un Chant de Noël puisque le livre de Charles Dickens a de nouveau été revisité par le studio au début des années 90, mais cette fois-ci avec les Muppets (et Michael Caine en Scrooge).
