LE PRINCE ET LE PAUVRE (George Scribner)

REALISATEUR

George Scribner

SCENARISTES

Collectif Disney, d’après le roman de Mark Twain

INFOS

Court-métrage américain
Genre : animation
Titre original : The Prince and the Pauper
Année de production : 1990

Publié à l’origine en 1882, Le Prince et le Pauvre est un roman de Mark Twain qui raconte l’histoire de deux enfants, le jeune Prince de Galles et un gamin des rues. Le premier aimerait bien pouvoir jouer avec ceux de son âge et le second rêve d’échapper à sa condition. Lorsque le hasard les fait se rencontrer, le prince et le pauvre se rendent compte qu’ils se ressemblent comme deux gouttes d’eau. Ils décident alors d’échanger leurs places pour quelque temps…mais ils choisissent mal leur moment car une conspiration menace le Trône…

Le Prince et le Pauvre a été adapté de nombreuses fois (fidèlement et librement), au théâtre, sur le grand et le petit écran, en bande dessinée et il existe même un jeu vidéo inspiré par cette histoire. Au cinéma, les premières adaptations datent du muet et Errol Flynn a joué Miles Hendon, l’allié des deux enfants, dans une production de 1937. Je n’ai jamais lu le roman et je n’ai pas vu beaucoup de transpositions à l’écran, juste la version de 1977 signée Richard Fleischer il y a bien longtemps et le court-métrage Disney datant de 1990.

Ce n’était pas la première fois que les studios Disney s’intéressaient à l’oeuvre de Mark Twain. Il y a eu une mini-série télévisée en 1962 avec Guy « Zorro » Williams en Miles Hendon, adapté la même année en comic-book avec Dan Spiegle aux dessins. Et 28 ans plus tard, Mickey faisait son retour au cinéma dans ce qui est resté pendant longtemps le dernier court-métrage produit par Disney. Réalisé par George Scribner (à qui l’on doit le faiblard Oliver et Compagnie), Le Prince et le Pauvre a été projeté en avant-programme de Bernard et Bianca au pays des kangourous en 1990.

Dans cette déclinaison animée du texte de Twain, Mickey est donc à la fois le prince héritier d’un royaume tombé sous la coupe d’un cupide capitaine de la garde (Pat Hibulaire) qui a profité de la maladie du roi pour s’auto-proclamer régent et un citoyen qui essaye de survivre dans ces conditions difficiles sans perdre l’espoir. Le prince n’a aucune idée de ce qui passe en dehors des murs de son château et il va profiter de sa ressemblance avec Mickey pour le découvrir. Les autres personnages emblématiques ont des rôles qui leur correspondent bien : Dingo et Pluto sont les amis fidèles de Mickey tandis que Donald est le valet colérique du Prince. Quant à Horace, il est plus loquace qu’à l’accoutumée en précepteur ennuyeux.

Le Prince et le Pauvre est un petit bijou. Visuellement, ce petit film de 25 minutes bénéficie d’une animation de toute beauté, autant par la richesse des décors que par la fluidité des mouvements. Le rythme est soutenu et après une bonne mise en place dans les premières minutes (avec notamment quelques situations savoureuses impliquant ce bon vieux Donald), la deuxième moitié rappelle les grands films de cape et d’épée hollywoodiens avec ses rebondissements et son action bondissante menée par un Mickey en digne héritier de Errol Flynn. Une belle réussite, rééditée ensuite plusieurs fois sur différents supports, en solo ou en compagnie d’autres adaptations de contes en dessin animé.

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