Jim, t’as une idée de qui « Laszlo Fabin » est censé être, dans le #3 ? Je situe à peu près tout le monde, mais pour lui, je n’ai aucune idée. C’est celui qui suspend « Jess Mayberg » (que j’identifierais à Weisinger, mais je me plante peut-être) dans le vide.
Mayberg, c’est Weisinger, c’est clair (avec un peu de Schwartz aussi).
Fabin, je sais pas. Pendant un temps, j’ai pensé que c’était un mélange d’Eisner et Kirby (vindicatif comme le premier, bagarreur comme le second). J’ai aussi pensé que c’était peut-être Joe Simon (il est grand et impressionnant). La scène qui m’a fait me poser cette question, c’est quand Ray dit que toute l’industrie est redevable à Sid Mitchell et Laszlo Fabin. Je me suis dit « bon, ok, c’est Kirby et Eisner, quoi… » Et puis après, j’ai hésité, en songeant à Simon. Je cherche qui j’aurais pu oublier, je vois personne d’autre.
Dans son livre Men of Tomorrow, Gerard Jones partage une anecdote à ce sujet…et ce serait Don Cameron (scénariste régulier de Action Comics, Adventure Comics et Detective Comics dans les années 40/50) qui aurait suspendu Mort Weisinger dans le vide.
Bon, le profil de Cameron ne correspond pas vraiment à ta description de ce « Laszlo Fabin », mais une note dans les annexes précise aussi que l’incident de la défenestration pourrait être attribué à d’autres freelancers. Les sales méthodes de Weisinger en ont énervé plus d’un à l’époque, j’ai l’impression…
Je sais plus si c’est Jones qui en parle ou quelqu’un d’autre, mais Weisinger était réputé pour mettre des corrections en rouge sur les planches originales de ses dessinateurs. Dans Hey Kids! Comics!, Chaykin montre Mayberg appliquer un tampon « bullshit » sur les originaux.
D’ailleurs, y a tout un jeu de décalages dans les références. Par exemple, il montre des auteurs se réunir chez l’un d’eux afin de brûler un mannequin à l’effigie de Bob Rose, le Stan Lee local. En fait, l’anecdote est vraie, mais d’après Reed Tucker dans Super-War, elle aurait eu lieu au début des années 1980, dans le jardin de John Byrne, avec un mannequin représentant Jim Shooter.
Je crois que ça n’a pas été précisé (et j’imagine que vous êtes nombreux à déjà le savoir), mais l’expression « Hey, Kids ! Comics! » provient du message qui était disposé en haut des présentoirs à tourniquets dans lesquels étaient disposées les bandes dessinées, quand ceux-ci étaient vendus dans des épiceries, des drogueries, des magasins de quartier.
J’ai du mal à situer les dates, mais certaines photographies laissent apercevoir des comics des années 1970 et 1980 (l’une d’elles me semblent cependant une mise en scène, peut-être dans une boutique spécialisée, et peut-être pas à l’époque de parution). Je sais cependant que ces « spinner racks » étaient en service depuis au moins les années 1950 (ainsi que le laisse supposer la dernière photo que je poste ici). Le slogan lui-même, je ne sais pas. Il sonne bien marvélien, tout de même, et les photos que j’ai trouvées semblent l’associer à cet éditeur.
J’ai édité mon message depuis… Je ne sais pas si tu as vu mon post-scriptum, mais c’est apparemment également au sommaire de ce volume : EERIE & CREEPY PRÉSENTENT BERNIE WRIGHTSON.
Description: More trials and triumphs-but mostly trials-drawn from the way things really happened as a business built on cheap paper and cheaper ideas became the foundation of the entertainment world’s modern-day ATM.
Writer
Howard Chaykin
Artist
Howard Chaykin
Cover A
Don Cameron
Howard Chaykin
Cover B
Howard Chaykin
Published: December 12, 2018
Diamond ID: OCT180203
Age Rating: M
Cover price: $3.99
The innocent seduced… and the credulous corrupted. Stories inspired by the way it really was, in a business where con men and liars stole everything they could from perfectly willing victims, selling second-rate stories of low-grade morality to an audience they saw as suckers, while living lives founded on greed and exploitation. And that, kids, is comics for you.
Dommage, pour une des rares fois qu’une pointure de la BD américaine (plutôt discrète de ce côté-ci de l’Atlantique) a quelque chose à dire, il faut que ça soit retranscrit dans un charabia à peine compréhensible.
Moi, je lui ai pris un shadow. Il m’a demandé de m’assoir parce qu’il avait mal au coup, je lui ai dit que je ne préférais pas parce que j’avais mal au cul. Un début de relation très sain.