Thriller/Horreur
Long métrage américain
Ecrit et réalisé par David Koepp, d’après un roman de Richard Matheson
Avec Kevin Bacon, Kathryn Erbe, Illeana Douglas, Kevin Dunn…
Titre original : Stir of Echoes
Année de production : 1999
David Koepp avait déjà plusieurs scénarios à son actif, de La Mort vous va si bien de Robert Zemeckis à The Shadow de Russell Mulcahy en passant par Jurassic Park de Steven Spielberg et L’Impasse de Brian De Palma, lorsqu’il s’est lancé dans la réalisation en 1996 avec le méconnu Réactions en Chaîne (avec Kyle MacLachlan et Elizabeth Shue). Koepp n’a en tout réalisé que sept longs métrages (plus un téléfilm et un court métrage) pour un résultat inégal et sur ceux que j’ai vus, c’est son deuxième essai, Hypnose (sorti en 1999), qui reste le plus intéressant…
Après Réactions en Chaîne, David Koepp voulait réaliser un film d’horreur et il s’est alors tourné vers l’oeuvre d’un de ses auteurs préférés, Richard Matheson. Il a choisi d’adapter A stir of Echoes, roman écrit en 1958 et traduit en France sous le titre Echos. Je ne l’ai pas lu, je ne peux donc pas comparer mais d’après le court résumé disponible sur le net, Koepp a repris l’idée principale, celle d’un homme qui mène une vie simple jusqu’à ce qu’un événement réveille des capacités psychiques, l’amenant à devenir le réceptacle d’un message venu d’outre-tombe.
Dans la version de David Koepp, Kevin Bacon joue Tom Witzky, un employé du téléphone au train de vie modeste (ce qui le laisse un peu aigri) qui vit avec sa femme et son fils dans la banlieue de Chicago. Lors d’une soirée arrosée, Tom accepte de se faire hypnotiser par sa belle-soeur. Cette dernière lui implante une suggestion, celle de se montrer « plus ouvert » à ce qui l’entoure. Elle ne s’attendait pas au résultat…Tom est bientôt assailli par des images violentes et des apparitions fantomatiques. Il va alors se lancer dans une enquête pour en savoir plus sur le mystère qui entoure ses visions…
Au fil des minutes, le metteur en scène entretient un bon suspense qui tient en haleine jusqu’au bout malgré quelques petites pointes de déjà-vu (comme l’ajout des pouvoirs paranormaux du gamin des Witzky, le seul à pouvoir voir le spectre avant la séance d’hypnose de son père). C’est parfois maladroit, avec quelques effets qui auraient mérité d’être moins démonstratifs, mais David Koepp a également su fignoler de bonnes scènes-chocs : les entrées en scène du fantôme sont soignées et les liens entre passé et présent très efficaces, en passant par des plans secs, rapides, à l’imagerie brutale et accrocheuse, amenant l’interrogation avant les révélations du dernier acte.
L’histoire est portée par une distribution de qualité, avec en tête le couple attachant formé par Kevin Bacon et Kathryn Erbe, tous deux convaincants en mari et femme touchés par la crise de la quarantaine avant que leur quotidien tourne littéralement au cauchemar. Un cauchemar qui n’est peut-être pas terminé comme le montre un épilogue à l’atmosphère inquiétante…le personnage de Jake Witzky est d’ailleurs revenu dans une suite paraît-il très oubliable tournée directement pour la télévision, Stir of Echoes : The Homecoming (2007).