Interview de Jean-Marc Lofficier

Notre bon maitre @Jim_Laine a réalisé une belle interview de Jean-Marc Lofficier, l’un des scénaristes (français) qui a développé les Gardiens du temps, avec qui il revient sur ce concept mais aussi sur la série Loki, bonne lecture :wink:

Cocorico !

Jim

Ca reste un mystère de voir aussi peu de scénariste français, d’ailleurs je me demande comment il gère les droits pour les scénaristes étrangers

Un bon complément à l’interview :

Jim

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Pas pour moi. Je pense déjà qu’il y a un désintérêt certains des scénaristes français dans leur grande majorité à travaillé sur du super-héros. Ensuite les big two embauche très peu de non américains en tant que scénaristes (anglais je compte à part). Surement parce qu’il est plus difficile de retranscrire la culture d’un pays auquel on appartient pas. Comment rendre New-York vivant si on y habite pas ou l’étendue sauvage de certains endroits…

Bah ils ont vu les films. Le monde entier sait ce que c est de vivre à New York !

oui le coté de la difficulté à retranscrire une culture auquel on appartient pas c’est contredit par le fait que des canadiens ou des anglais écrivent ou dessinent des comics. J’irais même jusqu’à dire que c’est contredit par le fait que plein de scénaristes n’habitent pas New-York ou de grandes villes alors qu’ils écrivent des aventures s’y déroulant.

Je crois que la raison principale tient surtout dans la barrière que représente l’usage de la langue. En France on est pas les meilleurs en ce qui concerne l’usage d’une langue étrangère.

C’est clair.
Les Espagnols ou les Italiens semblent mieux lotis (même si j’ai plein de potes espagnols qui parlent anglais comme… enfin, vous voyez !). C’est sans doute aussi dû au fait qu’il y a un réseau (agents ou copains…) qui permet de faire rentrer un dessinateur, puis un autre… Quand Carlos Pacheco est arrivé sur Flash, il a permis de faire venir Oscar Jimenez ou Salvador Larroca, ou d’autres.
Rajoutons aussi le fait qu’il est plus facile pour un dessinateur de travailler là-bas que pour un scénariste.
Et on notera que pour l’essentiel les francophones qui ont bossé avec les Américains, outre qu’ils parlent un anglais de qualité, sont aussi des gens qui se sont déplacés là-bas, pour des raisons professionnelles diverses. Les moyens modernes permettent désormais de travailler à distance, donc ça a élargi le truc, mais quand par exemple Jean-Marc Lofficier ou Gérald Forton travaillaient pour DC, ils vivaient en Amérique (c’est encore le cas de Gérald, mais Jean-Marc est en revenu en France).
(À ce sujet, je crois que c’est Arak qui peut s’enorgueillir d’être la seule série américaine à avoir été réalisé par un tandem de Français.)

Jim

Ils ont en quelque sorte la même culture même s’ils ne vont pas dans les grandes villes.

Je parlais uniquement des scénaristes.

Vu le nombre d’article et d’étude consacré à la fracture entre habitant des grandes cités et ceux des états du centre (rien qu’en terme politique), j’en suis pas franchement certain. Mais même ainsi, comment un anglais peut-il écrire la bas. La culture est différente justement.

Je crois, comme Jim, que c’est d’abord une question de réseau établie depuis longtemps et, comme toi, un rapport à l’objet bien différent que chez nous

Et je venais préciser que, justement, c’est plus difficile pour eux.

Les Anglais sont soit partis sur une tonalité différente en s’appuyant sur des angles universels (Black Orchid de Gaiman, ça parle d’abord de l’entreprise, puis de la quête d’identité et de la maternité), soit en développant des pans annexes (le marécage de Swamp Thing), soit en jouant sur les clichés de l’Amérique (là, c’est tout Garth Ennis), avec un éclairage nouveau.

Jim

Je renverrais au commentaire de Jim. Je rajoute que d’autres joue sur l’aspect un peu atemporel ou politique. D’autres s’installe. Warren Ellis ne vit plus en angleterre depuis longtemps, il en va de même pour Gaiman.

Des traîtres à la patrie !

Qui infirme ce que tu dis initialement justement :wink: concernant une problématique de culture ou de proximité géographique. Si les Français sont si peu présent ce n’est pas à cause de cela.

Une autre piste évoquée par Laurent Lefeuvre (la façon dont les auteurs français perçoivent le modèle de production américain, souvent aux antipodes des leurs) : Blogger: Phil and Co - Enregistrer un commentaire

Tu es sûr ?
Durant le (premier) confinement, il postait des photos de son atelier, chez lui, de mémoire vers l’embouchure de la Tamise. Certes, il expliquait que ses déplacements étaient fréquents avant (notamment quand il agissait en tant que consultant sur chaiplukelle série télé) et réduits à quelques visites à l’épicerie locale durant cette période, mais je crois bien qu’il vit encore en Angleterre. En tout cas, qu’il y est officiellement domicilié.

Jim

Que dire des méthodes japonaises ?

Jim

Et pourtant on en voit des paquets faire des mangas

Mais pas au Japon, héhé.

Jim

Le beurre et l’argent du beurre

« Et tout ça, ça fait
D’excellents Français »

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