Depuis qu’il a écrasé, par jeu, un renard sous un énorme rocher, Kajika est possédé par l’esprit du renard ! Devenu mi-humain, mi-animal, il doit sauver 1000 âmes avant de pouvoir récupérer son corps. Alors qu’il est sur le point d’aboutir après cinq ans d’efforts acharnés, Kajika rencontre une jeune fille du nom de Haya. Il apprend que cette dernière est pourchassée par un gang de malfaiteurs qui convoitent l’oeuf du dragon qu’elle possède en pendentif. Il s’agit tout simplement du dernier oeuf de dragon au monde…
On retrouve dans ce one-shot d’Akira Toriyama les ingrédients qui ont fait son succès: l’humour, l’action, les dessins, les personnages… tout est vraiment typique de l’auteur, ce qui rend le tout agréable à suivre.
Mais à cause de ça (ou grâce à ça), Kajika rappelle beaucoup trop Dragon ball, jusque dans son scénario très convenu.
On a vraiment l’impression d’avoir ici affaire à un ersatz de l’oeuvre phare de Toriyama.
Pour les fans de Dragon ball, ce sera sans doute excellent. Mais en ce qui me concerne, je crois que j’oublierai assez rapidement cette lecture.
Très sympa, Kajika.
Le héros éponyme est un sale gosse qui a tué un renard pour s’amuser. Mais l’esprit de l’animal lui a jeté un sort : il devient une sorte de garçon-renard (tiens donc) et devra conserver cette forme jusqu’à ce qu’il ait sauvé mille animaux de la mort. L’histoire commence alors qu’il en a sauvé neuf cent quatre-vingt dix. Il croise le chemin de Haya, une jeune femme aux prises avec des tueurs qui veulent récupérer un œuf de dragon censé donner des pouvoirs impressionnants. S’ensuivront des rencontres multiples, avec des alliés qui trahissent, des ennemis qui aident, etc…
Le récit est orienté vers l’aventure, sans réelle dimension parodique à l’image de ce que Toriyama a fait dans Nekomajin. Ici, on retrouve de nombreux motifs de l’auteur, notamment utilisés dans Dragon Ball : le jeune héros sans attache, volontaire mais encore un peu naïf (énième déclinaison du trope percevalien), à demi-humain (ici, une queue de renard et non une queue de singe), qui rencontre une femme débrouillarde, un allié tricheur, un ennemi qui partage avec lui des origines communes, un objet attirant les attentions de tous (un « macguffin », comme disait Hitchcock…). On retrouve donc une structure très familière pour peu qu’on ait lu Dragon Ball.
C’est rapide, enlevé, drôle, avec de chouettes dialogues (et des retournements d’alliances qui vont avec) et de bonnes scènes d’action. Toriyama pose des informations qui viendront relancer, plus tard, l’intrigue. C’est bien troussé et souriant, et personnellement j’en aurais bien repris une tranche.
Ah, ouais, j’oubliais : j’aime bien le travail sur les onomatopées : le bouquin date de janvier 2001, donc il a été travaillé en 2000, et à l’époque les éditeurs semblaient retoucher les habillages sonores, sans doute en recouvrant les effets japonais. Ce qui rend les onomatopées françaises assez envahissantes, mais personnellement, j’aime bien, ça rend bien palpable le fracas des bastons, pour un œil français.
Le problème, c’est que dans certains cas, ça recouvrait l’action, rendant le tout illisible (le paroxysme étant atteint dans la première version de Kenshin le vagabond.
Ouais, les onomatopées japonaises prennent beaucoup de place (et d’importance) et si on ne dispose que de scanns, ce n’est pas toujours facile de recréer ce qu’il y a en dessous : recouvrir devient une solution (de facilité, certes) et si c’est fait à la truelle…
Ici, je n’ai pas eu de sensation de gêne, tout cela m’a bien paru fluide.