Très sympa, Kajika.
Le héros éponyme est un sale gosse qui a tué un renard pour s’amuser. Mais l’esprit de l’animal lui a jeté un sort : il devient une sorte de garçon-renard (tiens donc) et devra conserver cette forme jusqu’à ce qu’il ait sauvé mille animaux de la mort. L’histoire commence alors qu’il en a sauvé neuf cent quatre-vingt dix. Il croise le chemin de Haya, une jeune femme aux prises avec des tueurs qui veulent récupérer un œuf de dragon censé donner des pouvoirs impressionnants. S’ensuivront des rencontres multiples, avec des alliés qui trahissent, des ennemis qui aident, etc…
Le récit est orienté vers l’aventure, sans réelle dimension parodique à l’image de ce que Toriyama a fait dans Nekomajin. Ici, on retrouve de nombreux motifs de l’auteur, notamment utilisés dans Dragon Ball : le jeune héros sans attache, volontaire mais encore un peu naïf (énième déclinaison du trope percevalien), à demi-humain (ici, une queue de renard et non une queue de singe), qui rencontre une femme débrouillarde, un allié tricheur, un ennemi qui partage avec lui des origines communes, un objet attirant les attentions de tous (un « macguffin », comme disait Hitchcock…). On retrouve donc une structure très familière pour peu qu’on ait lu Dragon Ball.
C’est rapide, enlevé, drôle, avec de chouettes dialogues (et des retournements d’alliances qui vont avec) et de bonnes scènes d’action. Toriyama pose des informations qui viendront relancer, plus tard, l’intrigue. C’est bien troussé et souriant, et personnellement j’en aurais bien repris une tranche.
Jim