LA FIN DE FREDDY - L'ULTIME CAUCHEMAR (Rachel Talalay)

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REALISATRICE

Rachel Talalay

SCENARISTE

Michael DeLuca, d’après une histoire de Rachel Talalay

DISTRIBUTION

Robert Englund, Lisa Zane, Lezlie Deane, Yaphet Kotto…

INFOS

Long métrage américain
Genre : horreur
Titre original : Freddy’s Dead: The Final Nightmare
Année de production : 1991

Suite aux résultats décevants de Freddy 5 - L’Enfant du Cauchemar, la New Line a décidé qu’il était temps de mettre un terme à sa populaire franchise et au personnage qui avait sauvé la société de la faillite dans la première moitié des années 80. Le premier traitement prolongeait l’histoire des personnages des précédents épisodes en faisant de Jacob, le fils de Alice Johnson, le héros du film, idée rapidement rejetée. Le studio avait l’habitude de travailler avec des nouveaux venu à Hollywood et après Renny Harlin et Stephen Hopkins, ce fut au tour du néo-zélandais Peter Jackson, qui n’avait alors à son actif que Bad Taste et Les Feebles, de travailler sur un scénario qui n’a pas été retenu (dans son projet, un Freddy vieillissant n’était plus perçu comme une menace par les adolescents qui prenaient des somnifères pour aller lui botter le cul dans le monde des rêves).

Pour La Fin de Freddy, Robert Shaye n’a donc finalement pas cherché trop loin et a confié le long métrage à des employés de la maison. Le scénariste Michael De Luca avait travaillé sur la série Freddy, le cauchemar de vos nuits. Et Rachel Talalay était présente sur la franchise à divers postes depuis le tout début : elle est passée d’assistante de production sur Les Griffes de la Nuit à réalisatrice de La Fin de Freddy, faisant ainsi ses débuts derrière la caméra (elle n’a mis en scène qu’une poignée de films, dont Tank Girl, avant de devenir une prolifique téléaste).

L’intrigue prend place dix ans après les événements de Freddy 5. Krueger a tué tous les enfants de Springwood, à l’exception d’un seul. Amnésique, ce « John Doe » est emmené dans un refuge pour jeunes où il fait part de ses cauchemars à la psychiatre Maggie Burroughs. Persuadé qu’il est lié à la créature qui hante ses rêves, le jeune homme convainc Maggie de l’emmener à Springwood, sans se douter qu’ils emmènent avec eux dans leur van trois autres ados qui préparent une fugue. Arrivés sur place, l’équipe va se rendre compte qu’il va être très difficile de quitter la ville où tout a commencé…

Il y a quelques bonnes idées dans cet Ultime Cauchemar…mais la façon dont elles sont développées à l’écran en réduit l’impact. Une Springwood désolée, vidée en quelque sorte de sa « force vitale » après la disparition de tous ses enfants, offre un décor idéal dans cette optique de « boucler la boucle ». Mais c’est mal exploité, les scènes manquent d’intensité et les rares adultes croisés par les héros sont au centre de passages ridicules (le caméo de Roseanne Barr et Tom Arnold est gratiné) tant ils sont mal écrits et mal interprétés.

Loin de sa représentation dans Les Griffes de la Nuit, Freddy est ici devenu un personnage de cartoon à part entière (influence revendiquée dans les différentes interviews). Le griffu se transforme en sorcière du Magicien d’Oz, pose des pièges comme Vil Coyote et devient un personnage de jeu vidéo. Un bouffon qui n’est plus qu’à l’affût d’un bon mot. Le récit en révèle également plus sur ses origines, sa famille (Alice Cooper apparaît en père adoptif de Freddy) et la façon dont il a acquis ses pouvoirs, mais ce dernier point n’était pas vraiment nécessaire. Visuellement le métrage est assez laid, le pompon étant atteint lors des 10 dernières minutes tournées à l’origine pour la 3D, un gadget bien inutile.

Dans les dernières secondes, Maggie Burroughs annonce « Freddy est mort » (je ne divulgâche rien, c’est dans le titre). Et pour ce qui est de la saga principale, on peut dire que c’est le cas. Mais Wes Craven n’en avait pas encore terminé avec sa plus célèbre création…

Et pour être complet sur les caméos, Johnny Depp, qui avait débuté dans Les Griffes de la Nuit, fait également une petite apparition surprise :

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