LE CHOC DES TITANS (Desmond Davis)

Aventures/fantastique
Long métrage britannique/américain
Réalisé par Desmond Davis
Scénarisé par Beverley Cross
Avec Harry Hamlin, Judi Bowker, Burgess Meredith, Laurence Olivier, Claire Bloom, Maggie Smith, Ursula Andress…
Titre original : Clash of the Titans
Année de production : 1981

Le scénariste Beverley Cross avait déjà travaillé à deux reprises avec le duo formé par le producteur Charles H. Schneer et le magicien des effets spéciaux Ray Harryhausen puisqu’on le retrouve au générique de Jason et les Argonautes en 1963 et Sinbad et l’oeil du tigre en 1977. C’est lui qui a amené l’idée de transposer à l’écran la légende de Persée dès la fin des années 60 mais le projet ne décollera vraiment qu’au milieu des années 70, après la sortie de l’excellent Le Voyage Fantastique de Sinbad. Les studios finançaient de moins en moins de longs métrages aux effets spéciaux principalement basés sur la technique de l’animation image par image, coûteuse et chronophage en post-production (les trucages du Choc des Titans ont demandé 18 mois pour être complétés).

Ray Harryhausen a donc vu sa production réduire dans les années 70, seulement deux films contre six dans les années 60, et Le Choc des Titans marqua la fin de sa carrière. Il n’y a pas vraiment eu d’échec au box-office (70 millions de dollars de recettes pour un budget d’environ 10 millions) mais on était très, très loin des résultats des Aventuriers de l’Arche Perdue sorti le même jour. Spielberg, Lucas, Star Trek ou encore Superman représentaient la nouvelle génération du grand spectacle au cinéma et malgré ses qualités (la stop-motion conserve pour moi tout son charme), Le Choc des Titans semblait venir d’un autre temps, celui des péplums aux héros en jupette et sandales…

J’ai souvent regardé Le Choc des Titans dans ma jeunesse et je l’apprécie toujours autant (et je le préfère nettement à son remake de 2010). Le scénariste a signé une version libre des aventures du héros mythologique Persée, en piochant certains éléments (Danae et le bébé Persée jetés à la mer, les trois sorcières aveugles, la quête pour ramener la tête de Méduse…) tout en les agrémentant de références à Hans Christian Andersen (la malédiction de la princesse rappelle une idée similaire dans Le Compagnon de Route) et William Shakespeare (le monstrueux Calibos est inspiré par le Caliban de La Tempête). Beverley Cross a ainsi construit une histoire riche en rebondissements qui font la part belle aux créatures imaginées par Ray Harryhausen.

Entre deux déchaînements du Kraken, le rythme ne faiblit pas. Avec un coup de pouce des Dieux (ce qui le différencie d’un Jason), Persée affronte de nombreux dangers dans sa quête pour sauver sa belle Andromède. La touche de légèreté est apportée par la chouette mécanique Bubo (certains y ont vu une réponse aux droïdes de Star Wars mais Harryhausen a déclaré que les premiers designs de Bubo datent d’avant la sortie de La Guerre des Etoiles) et le récit sait aussi se montrer efficace dans ses passages horrifiques, comme l’antre des sorcières cannibales, l’atmosphère surréelle de la traversée du Styx et le combat palpitant contre Méduse.

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Le rôle de Persée a été confié au débutant Harry Hamlin. La jolie Judi Bowker, qui joue Andromède, a principalement fait sa carrière sur les planches et à la télévision. Il a souvent été dit que les vraies « stars » des films de Ray Harryhausen étaient les monstres…et ce n’est pas faux…mais il fallait bien un monstre sacré pour incarner Zeus et ici c’est Laurence Olivier (Hamlet, Marathon Man…) qui personnifie un père des Dieux qui ne manque pas d’ironie et de mauvaise foi face au reste du Panthéon. A ses côtés, il y a notamment Claire Bloom (Hera), Maggie Smith (Thetis), Ursula Andress (Aphrodite) ou encore Pat Roach (Hephaïstos).

Une certaine mélancolie se dégage de la toute dernière scène, dans laquelle Zeus inscrit à tout jamais Persée et ses camarades dans l’infini étoilé…une belle façon de refermer la page de l’imaginaire fantastique déployé pendant les quarante ans de carrière de celui qui a été surnommé « le Titan des Effets Spéciaux »

2 « J'aime »

Punaise … un film de Noël !

C’est vrai qu’il passait souvent pendant les fêtes à l’époque…^^

Et je m’en lassais pas, de ce genre de film.

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Un aperçu de l’adaptation en BD dessinée par Dan Spiegle :

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Une affiche par les Hildebrandt :

Chris Achilleos (ça s’invente, un truc pareil)

Andrew McLean

Bruno Napoli

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John K. Snyder III (mash up)

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Allan Otero

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Excellent !

Cliff Chiang

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Première et quatrième de couv’ de l’édition française :

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J’ai du le lire à l’époque, ça me dit quelque chose…

Le Kraken par Charlie Adlard :

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Sans l’une des rares BDs tirées d’un film que je trouve réussi.

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Francesco Francavilla :

Tout à fait d’accord avec toi pour le remake… mais ma jeunesse était déjà lointaine à la sortie!

C’est un film que j’aime bien avec Bubo en particulier.

ginevra