LE LIVRE DE LA JUNGLE (Wolfgang Reitherman)

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REALISATEUR

Wolfgang Reitherman

SCENARISTES

Collectif Disney, d’après l’oeuvre de Rudyard Kipling

INFOS

Long métrage américain
Genre : animation/aventures
Titre original : The Jungle Book
Année de production : 1967

Walt Disney est décédé le 15 décembre 1966 à l’âge de 65 ans des suites d’un cancer du poumon. Le Livre de la Jungle est donc le dernier Classique de l’Animation qu’il a en partie supervisé de son vivant. Oncle Walt s’était un peu éloigné de cette activité depuis la première moitié des années 50, occupé par différents projets, comme les longs métrages en prises de vues réelles, les émissions de télévisions et bien entendu la conception de son « Royaume Enchanté », Disneyland. Cette période fut également marquée par l’échec de La Belle au Bois Dormant qui a entraîné des coupes budgétaires pour la section animation de Disney.

Seuls 3 films d’animation sont sortis des studios Disney dans les années 60 : Les 101 Dalmatiens, Merlin L’Enchanteur et Le Livre de la Jungle. Et c’est l’accueil mitigé réservé aux aventures du futur roi Arthur qui a poussé Walt Disney à s’investir un peu plus dans la production du Livre de la Jungle. Dans les premières phases du développement, Bill Peet, qui était l’un des principaux scénaristes des films Disney depuis les années 40 (il a débuté avec Pinocchio), avait l’intention d’être fidèle au ton résolument plus sombres des deux recueils de nouvelles de Rudyard Kipling (Le Livre de la Jungle et Le Second Livre de la Jungle…que je n’ai jamais lus, je le précise) tout en piochant des éléments dans les différentes histoires de l’écrivain britannique pour construire son scénario.

Mais ce ne fut pas du goût de Walt Disney qui préconisait un spectacle plus familial. Bill Peet claqua donc la porte (pour se reconvertir dans l’écriture) et le collectif qui lui a succédé a suivi l’approche voulue par Disney. Le résultat final s’est donc éloigné du matériel de base pour proposer une histoire linéaire, simple et divertissante. Il n’y a pas de véritable sensation de danger qui se dégage du périple du petit Mowgli, que la panthère Bagheera et l’ours Baloo tentent de ramener vers la civilisation.

Les adversaires que sont le serpent Kaa et Louie, le roi des Singes, sont là pour l’effet comique (que je trouve réussi) et le suave tigre Shere Khan arrive tout de même un peu trop tard dans le déroulement du récit pour imposer une présence assez forte. Ce sont des éléments que Jon Favreau a judicieusement modifié pour ajouter plus d’intensité à son remake « live » de 2016.

Si Le Livre de la Jungle fonctionne toujours, c’est principalement grâce à l’alchimie qui existe entre les personnages principaux. Le trio formé par Mowgli, Bagheera et Baloo est attachant et source de situations savoureuses et de numéros musicaux qui ont résisté à l’épreuve du temps. Les fameux « Il en faut peu pour être heureux » et « Etre un homme comme vous » filent la pêche et la deuxième chanson en particulier est au centre de l’une des meilleures scènes du film, une cavalcade d’action et de gags endiablés.

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Des 3 Classiques de l’Animation sortis dans les années 60, Le Livre de La Jungle est le plus riche visuellement, avec plus de détails et une belle palette de couleurs (même si j’aime aussi beaucoup le rendu de l’animation des 101 Dalmatiens et de Merlin l’Enchanteur). L’ensemble du casting vocal est également excellent, que ce soit en version originale (avec, entre autres, George Sanders en Shere Khan et Louis Prima pour le roi Louis) et en version française (pour laquelle on retrouve notamment Claude Bertrand en Baloo et Roger Carel en Kaa).

Le Livre de la Jungle a donc été terminé après la mort de Disney et est sorti en 1967, pour devenir l’un des films les plus rentables de cette année-là. Mais la disparition de son fondateur a aussi été l’élément déclencheur d’une période difficile pour Walt Disney Pictures…une autre histoire racontée dans les différentes chroniques de ces colonnes consacrées aux Classiques de l’Animation.

Il en faut peu pour être heureux
Vraiment très peu pour être heureux
Il faut se satisfaire du nécessaire
Un peu d’eau fraîche et de verdure
Que nous prodigue la nature
Quelques rayons de miel et de soleil.

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J’adore Le Livre de la Jungle, un de mes Disney préféré. Pas pour l’histoire, mais pour les musiques. Je ne peux pas résister à « Il en faut peu pour être heureux ». Et comme le dit Le Doc, la musique comme la séquence de « Etre un homme comme vous » est irrésistible.

C’est un film que je me repasse régulièrement, car rien que d’entendre les musiques il me donne la banane jusqu’aux oreilles !

La même. Je crois que c’est là toute l’originalité du film !
J’adore ce film et pour ces séquences (et pour Bagheera !)

Je reconnais avoir un faible pour Kaa et ses yeux hypnotiseurs.
J’avoue avoir beaucoup chanté « Aies confiance, crois en moi… » dans le cadre professionnel après les classiques séances de vœux de la direction ou de présentations de bilans annuels où tout va toujours très bien!

A part « il en faut peu pour être heureux… », il y a une autre chanson que j’aime bien (même si j’en ai oublié les paroles) : celle du quatuor de vautours sur l’importance des amis.

Comme Alexa, c’est un de mes Disney préférés.

Una anecdote marrante à propos de ce film : j’étais allé le voir au cinéma avec mes frères et sœurs et, derrière nous, un petit garçon demandait régulièrement à son papa : « On s’en va? »… et le papa, passionné par le film, lui répondait invariablement : « Chut, attends, le film n’est pas fini. »… Qui a dit que les dessins animés de Disney étaient faits pour les petits??

On doit être un paquet à avoir fait ça !:yum:

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Olly Moss :

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Daniel Govar