LE PIC DE DANTE (Roger Donaldson)

Film catastrophe
Long métrage américain
Réalisé par Roger Donaldson
Scénarisé par Leslie Bohem
Avec Pierce Brosnan, Linda Hamilton, Charles Hallahan, Grant Heslov…
Titre original : Dante’s Peak
Année de production : 1997

Dans les années 90, les studios développaient de temps en temps des projets rivaux et c’était à celui qui sortirait son long métrage le premier. En 1991, il y a eu par exemple deux Robin des Bois, le premier oublié (et flop) avec Patrick Bergin et le deuxième avec Kevin Costner (qui fut un énorme succès). Dans le registre du film catastrophe, redevenu brièvement à la mode grâce à Twister en 1996, se distinguent le doublé Deep Impact/Armaggedon et l’année précédente deux films de volcans sortis à deux mois d’écart, Le Pic de Dante de Roger Donaldson et Volcano de Mick Jackson.

Le bon faiseur Roger Donaldson (Sens Unique, La Mutante…) débute Le Pic de Dante par des images fortes, une éruption volcanique en Colombie pendant laquelle le volcanologue Harry Dalton (campé par un Pierce Brosnan à la coiffure toujours impeccable) perd sa compagne, scène-choc très efficace. Quatre ans plus tard, Harry travaille pour un observatoire de l’Etat de Washington. Son service l’envoie effectuer une mission de routine au Pic de Dante, volcan réputé éteint depuis des siècles qui montre pourtant de légers signes d’activité. Harry rencontre la maire Rachel Wando (interprétée par Linda « Sarah Connor » Hamilton) qui lui sert de guide.

Après la découverte de deux corps ébouillantés dans une source d’eau chaude, Harry Dalton se doute que quelque chose ne va pas et préfère en faire part aux autorités. Mais son patron souhaite éviter la panique et recueillir plus de preuves. Le premier acte n’échappe pas au déjà-vu, avec la figure du « lanceur d’alertes » que personne n’écoute pour des raisons économiques (des projets immobiliers sont prévus dans cette bourgade idyllique). Pendant une heure, ça ronronne un peu et si l’ensemble est bien joué, avec une distribution solide, la bande de spécialistes des volcans a moins de personnalité(s) que les chasseurs de tornades de Twister.

Et puis le pic de Dante se réveille, déclenchement d’une quarantaine de minutes d’action quasi non-stop et toujours spectaculaires grâce à des effets spéciaux de qualité. La petite ville de campagne si tranquille est en proie au chaos et à la destruction, le suspense est bon et le scénario enchaîne les péripéties. Leslie Bohem avait déjà signé celui de Daylight (1996) avec Sylvester Stallone et le bonhomme n’a pas pu s’empêcher de refaire le coup du bon toutou que tout le monde croit mort avant de réapparaître par surprise et d’être sauvé à la fin.

Si le court revival du film catastrophe des années 90 a eu son lot de succès financiers (Twister, Independence Day, Deep Impact, Armageddon…et bien évidemment Titanic), ce ne fut pas le cas des deux films de volcans de 1997, dont les résultats furent décevants par rapport aux budgets investis.

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