LE RETOUR DES MORTS-VIVANTS (Amando de Ossorio)

Horreur
Long métrage espagnol
Ecrit et réalisé par Amando de Ossorio
Avec Tony Kendall, Fernando Sancho, Esperanza Roy…
Titre original : El ataque de los muertos sin ojos
Année de production : 1973

Au XIVème siècle, dans la bourgade de Bouzano, une horde de paysans en colère est réunie pour procéder à l’exécution de chevaliers de l’ordre des Templiers accusés de meurtres rituels et de sorcellerie. Avant d’être aveuglé et de périr par le feu, l’un des chevaliers lance une malédiction sur le village. 500 ans plus tard, les habitants de Bouzano célèbrent toujours ce jour. Persécuté à cause de ses difformités et de sa laideur, Murdo, le gardien du cimetière, décide de se venger. Il sacrifie une jeune femme, réveillant les templiers par cette offrande sanglante…

Imaginée par le réalisateur et scénariste Amando de Ossorio, la tétralogie des templiers morts-vivants (les Blind Dead aux Etats-Unis) est sortie dans les salles obscures espagnoles au rythme d’un film par an, en débutant par La Révolte des Morts-Vivants en 1972. Après Le Retour des Morts-Vivants, Le Monde des Morts-Vivants et La Chevauchée des Morts-Vivants ont suivi respectivement en 1974 et 1975. Il n’y a pas vraiment de continuité au coeur de cette saga horrifique (par exemple, dans le premier long métrage les morts aveugles ont les yeux becquetés par des corbeaux, ici les orbites sont brûlées), chaque épisode pouvant être vu séparément comme autant de variations sur le même thème…

Amando de Ossorio prend d’abord le temps de présenter les différents protagonistes qui gravitent autour de cette fête de village. Il y a notamment le héros, un ancien pompier engagé pour s’occuper des feux d’artifice (l’italien Tony Kendall, vu notamment dans Les 3 Fantastiques Supermen); son amour de jeunesse (campée par Esperanza Roy) promise à un homme qu’elle déteste, le maire Duncan, notable cruel et égoïste interprété par le prolifique second rôle Fernando Sancho (Colorado). Triangle classique qui alimente quelques tensions avant l’arrivée des templiers sur leurs montures également zombifiées.

Malgré un budget à chaque fois très serré, le réalisateur a particulièrement soigné l’atmosphère des scènes avec ses cavaliers relevés de leurs tombes. Certes, ces templiers sont terriblement lents et souvent un peu trop figés mais leur apparence est accrocheuse (avec des visuels qui ne manquent pas d’impact) et l’aspect fantomatique de leurs chevauchées est idéalement souligné par le travail réussi sur l’image et les effets sonores. La première attaque du village est toutefois très répétitive et il faut attendre que la poignée de survivants se barricade dans une église pour que le suspense redevienne intéressant, en exacerbant les inimitiés (les actes ignobles du maire et de son second).

Après quelques longueurs, le huis-clos désespéré à la Nuit des Morts-Vivants assure donc un bon dernier acte…mais le final expédié par Amando de Ossorio tombe complètement à plat…

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