LE TEMPLE D'OR (Jack Lee Thompson)

Comédie/aventures
Long métrage américain
Réalisé par Jack Lee Thompson
Scénarisé par Robert Gosnell, d’après une histoire de Robert Gosnell, Jeffrey Rosenbaum et Norman Aladjem
Avec Chuck Norris, Louis Gossett Jr, Melody Anderson, Will Sampson, Sonny Landham, John Rhys-Davies…
Titre original : Firewalker
Année de production : 1986

Sous contrat avec la Cannon depuis le succès de Portés Disparus en 1984, Chuck Norris a enchaîné les tournages pour la société de Menahem Golan et Yoram Globus à un rythme stakhanoviste avec quatre films d’action en un an (Portés Disparus 2, Sale temps pour un flic, Invasion U.S.A., Delta Force). Productions calibrées pour le viril barbu dont le jeu ne dépasse pas les deux expressions…dans ses bons jours. Après autant d’explosions, de gunfights et de gangsters et de terroristes qui lui bavaient un peu trop sur les rouleaux, Chuck Norris a ensuite eu envie de changer de registre pour s’attaquer à quelque chose de plus léger…et pourquoi pas de s’aventurer sur le terrain de la comédie…

Chuck Norris a alors été mis en contact avec le scénariste Robert Gosnell (qui n’avait travaillé jusque là que pour la télévision) qui lui a proposé le scénario de Firewalker (Le Temple d’Or) dont il voulait faire son ticket pour le grand écran. Séduit par le mélange d’action et d’humour, Norris a proposé le projet à Menahem Golan qui s’est d’abord montré sceptique. Mais comme les films de Norris remplissaient les tiroirs-caisses de la Cannon, il a fini par donner son feu vert. Et au final, si Le Temple d’Or s’est avéré rentable, les recettes furent tout de même moins importantes que pour les Norrisseries habituelles…

Dans Le Temple d’Or, Chuck Norris et Louis Gossett Jr (Officier et Gentleman, Aigle de Fer…) incarnent Max Donegan et Leo Porter, deux aventuriers malchanceux qui comptent plus d’échecs que de réussites. Alors qu’ils ruminaient le flop de leur dernière entreprise dans un bar miteux, ils sont engagés par Patricia Goodwin (la jolie Melody Anderson, la Dale Arden du Flash Gordon de Mike Hodges), une jeune femme un peu médium qui a besoin de leur aide pour mettre la main sur un trésor aztèque…

Sans surprise, l’histoire recycle aussi bien les aventures d’Indiana Jones que À la poursuite du Diamant Vert de Robert Zemeckis. La Cannon avait déjà sorti un an plus tôt son sous-Indy avec Allan Quatermain et les Mines du Roi Salomon, dans lequel on retrouvait déjà John Rhys-Davies…également à l’affiche du Temple d’or (pas de film d’aventures exotique sans l’interprète de Sallah, on dirait). Les deux longs métrages partagent également le même réalisateur, le vétéran Jack Lee Thompson (Les Canons de Navarone) qui a terminé sa carrière chez Golan & Globus avec plusieurs Bronsoneries.

Même si elle souffre d’un gros ventre mou dans son deuxième acte, Le Temple d’Or est une sympathique série B qui se montre amusante quand elle ne se prend absolument pas au sérieux. Si Chuck a un timing comique (très, très) limité (c’est qu’il a du mal à desserrer la mâchoire), il sait tout de même se moquer de lui-même (notamment dans les scènes où son personnage montre qu’il ne sait pas nager et tirer au pistolet) et son trio avec Louis Gossett Jr et Melody Anderson fonctionne bien. Leur adversaire est interprété par ce grand taré de Sonny Landham (Predator…et un de ces rares acteurs de porno à avoir réussi sa reconversion dans le mainstream), en méchant borgne de bande dessinée (on l’aperçoit même en train de lire des comics Marvel)…dont le bandeau sur l’oeil a visiblement du mal à rester à la même place d’une scène à l’autre…

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