LES ARCHIVES DE LA SUICIDE SQUAD t.1-4 (Ostrander / collectif)

Pour ceux qui ont déjà lu la postface de ce volume - dont il est question quelques commentaires avant le mien - ils n’ont pas manqué de constater qu’il est fait référence à une « Crisis of the Souls » ; une mini-série qui s’est métamorphosée, nous dit-on, en une autre, intitulée Legends.

Si certains amateurs sont intéressés (pour en savoir +) sur cette « Crisis of the souls », j’ai écrit un commentaire©™ sur le sujet. :wink:

J’avais oublié que ce quartier apparaissait aussi dans Martha Washington. En revanche en ce qui me concerne l’association mentale s’est tout de suite faite avec Candyman. :wink:

Je sais même pas si j’ai vu un film Candyman en entier, moi.
Mais j’ai découvert la référence il y a quelques mois, en faisant des recherches sur ce quartier.

Jim

C’est une lacune à compléter alors. :wink: (Je parle du premier film ; j’ai des souvenirs plus lointains du 2e et je ne crois pas avoir vu le 3e.) Ce serait encore mieux sans les quelques inserts gore que les producteurs ont imposé a posteriori, mais ce n’est vraiment pas le cœur du film, qui évolue entre l’ancrage sociologique et le conte macabre. Faisant jeu égal avec l’aspect horrifique, il y a toute une réflexion sur la façon dont un groupe ghettoïsé récupère à son compte une image de lui-même terrifiante créée par la société « dominante » (le croquemitaine Candyman lui-même mais aussi plus généralement les gangs), une romance surnaturelle tragique (magnifiquement interprétée par Virginia Madsen et Tony Todd et sublimée encore par la plus belle partition écrite pour le cinéma par Philip Glass), et une dimension de méta-fiction (le Candyman est un mythe qui veut qu’on croie à nouveau en lui). Bref, c’est vraiment très, très bien. 8)

Je suis incapable de le dire devant un miroir ! j’ai dû le voir en étant trop jeune ce film !

Bon, c’est parti, alors !

Jim

Bon je ne viens que de lire le premier épisode introductif, donc je en sais pas encore si c’est significatif, mais plus par rapport aux nombres de bulles, il faut parler de la taille de chacune. Là on est gâté avec ce premier épisode (qui est introductif donc ce n’est pas forcément réprésentatif comme dit au début).

J’entends par là qu’il faut plutôt comparer le nombre de mots en fin de compte car 3 bulles de monologue de 90 mots c’est pire que 19 bulles de 3 mots.

C’est Nemo qui fait les dialogues !

Non Nemo c’est une bulles 1000 mots

Diable.
Et monsieur aime bien Bendis.
Qu’est-ce que ça serait si ce n’était pas le cas.

Jim

Bon, je viens de le (re-)voir.
Quelques scènes me disent quelque chose (l’appartement de la maman, le trou dans le mur avec le graffiti en forme de bouche…), mais dans l’ensemble, ça ne me dit rien : soit j’ai vu la bande-annonce, soit je suis tombé dessus en zappant et je n’ai pas vu en entier.
Je ne serai pas aussi emballé que toi. C’est très bien, y a plein d’idées super, des acteurs formidables (y a aussi Xander Berkeley, que j’aime beaucoup). La parabole sociale est présente, les scènes en extérieur du Cabrini Green sont saisissantes, un cauchemar socio-urbain qui dérape…
Peut-être l’équilibre entre la fable de spectre vengeur et le discours social n’est pas aussi réussi que ce que tu laisses entendre.
Mais c’est effectivement très bien quand même. Disons que tu me l’as trop bien vendu, alors.

En tout cas, si c’est ça le Cabrini-Green (et ça ressemble quand même pas mal aux documentaires que j’ai vus récemment), rien d’étonnant à ce que Martha Washington et Amanda Waller aient désiré en sortir de tout leur être.

Jim

Damn ! :mrgreen:

C’est clair… :confused:

La critique par Blackiruah est disponible sur le site!

Lire la critique sur Comics Sanctuary

C’est surtout qu’il prend son temps afin de présenter l’entourage de l’Escadron. Je ne sais plus trop quels épisodes il y a, mais on croise les toubibs, l’aumônier… autant de personnages qu’on ne voyait pas ailleurs. Et c’est leur interaction avec les vilains qui réhausse ces derniers (ça se sent beaucoup dans la mini consacrée à Deadshot, par les mêmes auteurs, qu’Urban a sortie il y a un an ou deux).

C’est le sel de la série, selon moi. Surtout sur la période McDonnell. Y a notamment un épisode super drôle autour de Captain Boomerang (enfin, presque), qui devrait arriver dans le tome 2, et qui sert de soupape à une série bien tendue.

C’est aussi qu’Ostrander utilise beaucoup les dialogues. Il faut savoir qu’il vient du théâtre, c’est un dramaturge avant d’être un scénariste de BD.
Chose intéressante, si tu as le temps de comparer, c’est l’écriture de Legends (chez Urban, c’est un truc genre « la Légende de Darkseid » ou un titre du genre, sais plus, j’ai la flemme de chercher). C’est Ostrander qui a découpé le récit, mais c’est Len Wein qui a écrit les textes. Et Len Wein, c’est l’école Marv Wolfman, à laquelle tu n’es pas sensible. Si tu as l’occasion, compare.

Ce recueil commence avec le Secret Origins. C’est une bonne idée, mais personnellement, j’aurais commencé avec le premier numéro de la série régulière, qui est bien rentre-dedans. Le Secret Origins, il est nettement plus bavard, car sa fonction est de poser les repères.

McDonnell, en France, les vieux lecteurs l’ont connu comme illustrateur des Iron Man de Denny O’Neil. Assez raides (l’encrage de Steve Mitchell, que j’aime beaucoup, n’aide pas), plein de recherches formelles, ça a fait un choc chez les lecteurs, qui sortaient de la période Romita Jr. Donc il a mauvaise presse, McDonnell. Alors qu’en fait, c’est quand même un super narrateur, limpide et fluide. Kesel lui convient parfaitement, c’est discret, souple, clair. Et sur la mini Deadshot, McDonnell s’encre lui-même, et c’est vachement chouette.

Ahahahahahahaha.
J’t’adore.

Jim

Totalement (c’est ce que j’ai fait sur tes conseils d’ailleurs). Le secret-origins est sympa mais trop « lourd », trop d’info, trop de retour sur le passé. C’est pas un défaut d’ailleurs, ca permet de développer le personnage de Rick Flagg, de mieux comprendre le passif avec son ex mais pour une ouverture c’est contre-productifs.

Alors que le premier numéro de Suicide Squad c’est un modèle avec une première scène qui tétanise (et pour ma part surement plus aujourd’hui que si je l’avais lu à l’époque) et une excellente présentation du groupe (le coté culte du secret puis organisation de la mission. Ca m’a rappelé Men In Black et n’ayant jamais lu la bd je me demande dans qu’elle mesure il n’y a a pas influence de Suicide Squad sur le film MIB).

Ouais pour le coup je trouve dommage de proposer le Secret Origin en premier épisode. Surtout que le reste du sommaire est très bien. J’ai bien aimé comparer la différence de tonalité entre JLI et SQ d’ailleurs

C est Oz avant l heure… mais surtout… je relisais des Cap de Gruenwald ce week-end (le epic collection streets of poison) et on peut penser qu il s en est inspiré… car a partir de 1989/1990; l entourage des avengers grandit mais à partir de al série Captain America avec l apport de Peggy carter, M. O’BRien ou John Jameson pour porter main forte à Jarvis. Et dans cap ils prennent pas mal de place…
Un entourage que gru n avait pas mis avant (il avait même eliminé les voisins de Brooklyn)

Oui, et peu de scénaristes d’AVENGERS ont creusé dans cette voie. Il n’y a que Larry Hama qui me vient à l’esprit. Sous sa plume, les Vengeurs étaient une vraie organisation avec pas mal d’employés. Malheureusement, Harras, malgré tout le bien qu’on peut penser de son run, a évacué tout ça, ne laissant que Jarvis ( et introduisant Marilla, mais c’est une autre histoire). Il y a bien que STORMWATCH qui a joué -modestement- avec cette idée qui me paraissait intéressante.

Harras l a pas devloppé mais pourtant durant son run, Gruenwald utilise toujours tous le monde…
D ailleurs y a eu un annual ou un truc comme ceal, il me semble qui traitait justement du devenir de Peggy Carter, O’Brien et tout apres Onslaught…

Déjà à l’époque (enfin, j’ai dû lire ça au tout début des années 1990, pour ma part, donc un peu après, mais dans un contexte très proche), j’ai trouvé ça saisissant. De la real politik dans sa pire acception. C’est couillu. Et comme tu le soulignes, assez prophétique.

C’est l’un des charmes du catalogue DC de l’époque : ils tentaient de rajeunir l’ensemble de la production. Alors on a toujours en tête les exemples du Superman de Byrne, tout ça, mais il faut voir qu’ils sont parvenus à dépoussiérer pas mal de titres sans pour autant s’emprisonner dans un schéma. Il y a des choses très sombres, mais pas seulement. C’était très varié, très vivifiant, DC, à cette période-là.
Et je vais encore ressasser les mêmes rengaines, mais si Lug-Semic avait sauté sur l’occasion, on aurait eu de chouettes mensuels VF, à la fin des années 1980. Grâce à Urban, le public français commence à avoir un aperçu de ce à côté de quoi ils sont passés, à l’époque.

Jim

Je me suis taté à le prendre, je verrai si l’occasion se présente de l’avoir à pas cher.

Je comprends ton avis mais pour le coup je ne suis pas d’accord. Ce premier épisode même s’il est assez lourd à lire pose quasiment 70% des enjeux principaux de tout le volume, donc qu’il arrive au début est justifié et même nécessaire mais après bon… Faut passer ce moment et puis voila.