LES MILLE ET UNE NUITS ÉROTIQUES (Antonio Margheriti)

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REALISATEUR

Antonio Margheriti

SCENARISTES

Antonio Margheriti et Luigi Rosso

DISTRIBUTION

Barbara Bouchet, Femi Benussi, Pupo de Luca, Gino Milli…

INFOS

Long métrage italien
Genre : comédie/fantastique/érotique
Titre original : Finalmente le mille e una notte
Année de production : 1972

Touche-à-tout du cinéma transalpin, Antonio Margheriti (qui utilisait régulièrement le pseudonyme américanisé Anthony M. Dawson) s’est essayé à tous les genres (je ne vais pas refaire une liste puisque je l’ai déjà fait dans mon billet sur La Planète des Hommes Perdus) et a même participé à la vague de comédies sexy italiennes très populaires dans les années 70 grâce à des réalisateurs comme Michele Massimo Tarantini (La Toubib se recycle, La Flic chez les Poulets…) et Mariano Laurenti (Les Lycéennes redoublent, L’Infirmière du Régiment…).

Comme son titre français l’indique, Les Milles et une nuits érotiques propose une relecture coquine des célèbres contes dont l’origine s’est perdue dans la nuit des temps. Le film est composé de trois segments reliés par un fil rouge. Le sultan Al Mamun vient de recevoir en cadeau une superbe esclave, Zumurud (jouée par Femi Benussi, que Margheriti dirigera à nouveau dans La Brute, le Colt et le Karaté), qu’il compte bien honorer le soir même. Mais catastrophe, la célèbre vigueur d’Al Mamun a un gros coup de mou. Pour réveiller son minaret en berne, ses conseillers font venir des conteurs d’histoires érotiques…

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La première s’intéresse à l’Empereur Samandar, longtemps considéré comme le meilleur amant de son royaume. Mais c’était avant, car son miroir magique lui révèle un matin qu’il n’est plus le plus grand queutard du pays, ce titre revenant à Abuizé qui affirme qu’il est capable de reconnaître toutes les femmes avec qui il a couché, même dans le noir absolu. Samandar lance alors un défi à Abuizé, ce dernier risquant de perdre la vie s’il ne le réussit pas. Une partie un peu répétitive, avec des acteurs qui n’ont pas peur d’en faire des caisses, mais la chute est savoureuse.

Dans la deuxième histoire, on retrouve Aladdin. Le jeune voleur aime la princesse Mariam (la superbe Barbara Bouchet, vue notamment dans La Tarentule au ventre noir et La Longue Nuit de l’Exorcisme) mais l’objet de ses désirs est mariée à un vieux notable. Pour pouvoir l’approcher en secret, Aladdin réveille le génie de la lampe (à l’accent provençal dans la version française) qui lui fournit plusieurs moyens : une potion d’invisibilité et un tapis volant sur lequel les deux amants ne vont pas faire que chanter « ce rêve bleu ». L’humour n’est certes pas léger et les effets spéciaux sont datés mais les gags sont assez amusants (notamment les bruitages anachroniques) et le charme de Barbara Bouchet est pour beaucoup dans l’attrait de ce second récit.

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Les deux premiers contes n’ont pas réveillé l’ardeur du sultan, il en reste donc un à raconter, celui de la princesse nymphomane Aziza qui organise chaque année un concours : un homme doit lui faire l’amour treize fois en une nuit et s’il n’y arrive pas, le marathonien du sexe est mis à mort. Un nouveau prétendant se présente et dit à Aziza « je te veux si tu veux de moi » (oh oh oh). Le bonhomme est une parodie de l’Homme sans Nom à la Clint Eastwood…et il a beaucoup de munitions en réserve. La dynamique de ce dernier sketch ne faiblit pas jusqu’à la révélation finale (et là encore la chute est réussie).

Antonio Margheriti a visiblement bénéficié d’un peu plus de moyens que les polissonneries italiennes habituelles, avec des décors et des costumes soignés (même si ces dames ne restent pas habillées très longtemps). L’érotisme est plutôt sage, le ton est bon enfant et les situations frôlent de temps en temps la vulgarité sans s’y vautrer totalement. Bref, une sympathique curiosité !

1 « J'aime »

2+1 = 1001 ?

J’ai l’impression que ce n’est pas un film de matheux (mais peut-être plutôt de mateurs).

Tori.