L'HOMME PUMA (Alberto De Martino)

affiche

REALISATEUR

Alberto De Martino

SCENARISTES

Massimo De Rita et Luigi Angelo, d’après une histoire de Alberto De Martino

DISTRIBUTION

Walter George Alton, Donald Pleasence, Miguel Ángel Fuentes, Sydne Rome…

INFOS

Long métrage italien
Genre : action/science-fiction
Titre original : L’uomo puma
Année de production : 1980

Perlouze bien grâtinée du bis italien, L’Homme Puma fait partie de ces nombreux sous-super-héros du cinéma d’exploitation apparus après le succès du Superman de Richard Donner en 1978. Son réalisateur, Alberto De Martino, est surtout connu pour avoir dirigé Kirk Douglas dans Holocaust 2000, qui capitalisait quant à lui sur la vague de films sur l’Antéchrist apparue après La Malédiction de Richard Donner (oui, encore lui).

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C’est un oiseau ? C’est un avion ?

Cette vieille baderne de Donald Pleasence a un jour affirmé que L’Homme Puma était le plus mauvais film qu’il ait jamais tourné. Bon, je n’ai pas tout vu, tant le bonhomme était prolifique, mais je ne vais certainement pas le contredire : L’Homme Puma cumule toutes les tares et absolument tous les aspects de la production fleurent bon le nanar haut de gamme.

Il y a très longtemps, des extra-terrestres sont venus sur Terre (chez les Aztèques il paraît, mais on les voit surtout au dessus d’un Stonehenge low-cost) dans une énorme boule à facettes pour laisser à l’humanité deux présents : un masque d’or capable de contrôler les esprits (quelle idée !) et les graines d’une lignée de « dieux blancs » chargés de surveiller le masque et protéger la planète : Les Hommes Pumas.
Des siècles plus tard, le masque est bien évidemment tombé entre de mauvaises mains, celle du Dr Kobras, qui va utiliser son pouvoir pour dominer le monde (what else ?).
Seul obstacle sur son chemin : L’Homme Puma. Pour retrouver le nouvel Homme Puma, Kobras envoie ses hommes identifier les suspects avec un plan infaillible : les jeter par la fenêtre pour voir s’ils retombent sur leurs pattes (parce que c’est bien connu, les félins retombent toujours sur leurs pattes).

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Fais comme l’oiseau…

Heureusement pour l’Homme Puma nouvelle génération (qui se révèlera être un étudiant en paléontologie nommé Tony Farms), un indien immense, Vadino, l’envoyé des dieux, le retrouve avant les sbires de Kobras. Il le balance d’abord par la fenêtre (ben oui, histoire d’être sûr) et quand Tony en réchappe sans une égratignure, il lui révèle alors toute la vérité sur son destin. D’abord incrédule (faut dire qu’il est pressé de retrouver Jane, en fait une espionne de Kobras, obligée de travailler pour le maître du mal sous l’influence du masque), Tony suivra les conseils de Vadino quand Kobras s’en prendra à nouveau à lui. Et à partir de là, c’est un véritable festival qui s’offre aux regards ébahis.

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L’Homme Puma cumule les pires effets spéciaux jamais vu de mémoire de cinéphile déviant (et j’en ai vu, des bouses). Les transparences sont affreuses (la photo aussi) et ne respectent même pas les proportions entre le héros et les éléments avec lequels il interagit (la scène de l’hélicoptère est un modèle du genre). Quand l’Homme Puma vole, il est tordu en deux et a bien du mal à garder son équilibre, gêné par le harnais qui est censé reproduire l’illusion
du vol.
Lorsqu’il attaque ses adversaires, c’est en bondissant partout sur un trampoline en brandissant ses mains en forme de griffes (mais il n’a pas de griffes, en fait). Le bonhomme a même le pouvoir de traverser les murs, effet souligné par une stridulation au synthé qui vrille les tympans. Et en parlant d’oreilles qui saignent, l’illustration musicale au Bontempi n’est pas en reste.

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Au milieu de têtes inconnues, le seul acteur expérimenté est donc Donald Pleasence qui cachetonne ici entre deux John Carpenter (Halloween et New York 1997). Boudiné dans une combinaison cuir tel un vieux pervers SM, Pleasence n’essaye même pas de cabotiner et a l’air de s’ennuyer comme un rat mort à chacune de ses apparitions.

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Ben alors, tu viens plus aux soirées…?

Bref, tout est collector dans ce monument du nanar transalpin…on est pas loin du niveau de son illustre cousin ibérique, Supersonic Man !

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Ils préfèrent l’amour en l’air…

Les imitations mal faites de Stonehenge ça me donne toujours envie de revoir Spinal Tap…

Et pour les oreilles averties, le thème musical de L’Homme Puma :

Franchement Doc, comment tu fais pour voir de tels trucs?

Une insatiable curiosité (même si j’ai quand même mes limites^^)…ou alors pour reprendre les propos de Jim :

[quote=« Jim Lainé »]Oh ça ne m’étonne pas : pour paraphraser le colonel Trautman, tu es capable de regarder des choses qui feraient vomir un bouc.
[/quote]

:mrgreen: