UN DRÔLE DE FLIC (Sergio Corbucci)

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REALISATEUR

Sergio Corbucci

SCENARISTES

Sergio Corbucci et Sabatino Ciuffini

DISTRIBUTION

Terence Hill, Ernest Borgnine, Joanne Dru, Marc Lawrence…

INFOS

Long métrage italien/américain/espagnol
Genre : action/comédie/fantastique
Titre original : Poliziotto superpiù
Année de production : 1980

Suite au succès du Superman de Richard Donner, le cinéma d’exploitation européen a surfé sur la vague avec des résultats inégaux. L’espagnol Supersonic Man et l’italien L’Homme Puma ont par exemple fait la joie des amateurs de croustillants nanars. La figure super-héroïque était également idéale pour la formule des comédies d’action à la Bud Spencer et Terence Hill et c’est justement ce dernier qui est à l’affiche de Un drôle de flic (Poliziotto superpiù en V.O.), co-production italo-hispano-américaine réalisée par Sergio Corbucci.

Bien connu pour ses westerns tournés dans les années 60/70 (dont Django et son chef d’oeuvre Le Grand Silence), Sergio Corbucci a ensuite enchaîné les comédies. Cette partie de sa carrière n’a pas toujours eu les honneurs d’une sortie dans les salles françaises à part, bien entendu, les aventures de Terence Hill et Bud Spencer. Corbucci a ainsi signé Pair et Impair en 1978 et Salut l’ami, adieu le trésor en 1981…et entre les deux, le réalisateur a retrouvé Terence Hill en solo pour Un drôle de flic.

Terence Hill joue Dave Speed, un policier qui acquiert des super-pouvoirs après avoir été exposé aux radiations d’une bombe de plutonium rouge (on se croirait dans un comics des années 50). Le scénario suit alors une trame très classique : Speed découvre peu à peu tous ses pouvoirs (qui semblent illimités…force, vitesse, résistance, télékinésie, contrôle mental,vision à travers les murs…et il parle même aux poissons !) dans une suite de saynètes souvent amusantes…et aussi pas toujours très subtiles. Comme Superman, Dave Speed a aussi sa kryptonite, ici la couleur rouge.

Dave Speed fait équipe avec Willy Dunlop, un vieux flic bourru joué par le vétéran Ernest Borgnine. La dynamique entre les deux compères joue dans un premier temps sur le sceptiscisme de Dunlop qui a du mal à comprendre les nouvelles capacités de son jeune co-équipier, l’occasion de quelques situations qui prêtent bien à sourire. Tout changera lorsque leur enquête les mènera sur la trace d’un trafic de faux billets…

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Un drôle de flic n’est pas sans défauts, loin de là. Le métrage est un peu trop long pour son propre bien…1h45, c’est au moins un quart d’heure de trop. Le rythme aurait mérité d’être un peu plus resserré et la mise en scène de Sergio Corbucci est souvent un peu trop mollassone. Certains effets spéciaux sont rudimentaires et le thème musical principal est trop envahissant.

Mais malgré ces points négatifs, j’ai tout de même passé un bon petit moment (comme quand j’étais un ch’tit gars) devant ce divertissement tous publics et sans prétention qui ne s’écarte jamais des recettes qui ont fait le succès des pochades tournées par Terence Hill, avec ou sans son complice Bud Spencer.