L'ÎLE AU TRÉSOR (Byron Haskin)

REALISATEUR

Byron Haskin

SCENARISTE

Lawrence Edward Watkin, d’après Robert Louis Stevenson

DISTRIBUTION

Bobby Driscoll, Robert Newton, Basil Sydney, Finlay Currie…

INFOS

Long métrage britannique/américain
Gene : aventures
Tite original : Treasure Island
Année de production : 1950

Suite à des restrictions imposées après la Seconde Guerre Mondiale, Walt Disney n’a pas pu récupérer des fonds provenant des recettes de ses films en Grande-Bretagne. Comme il n’y avait pour lui pas assez d’animateurs chevronnés en Angleterre, il décida alors d’ouvrir une filiale de son studio afin de produire des longs métrages avec cet argent bloqué. Disney avait déjà mélangé animation et véritables acteurs mais là il s’agissait là de développer pour la première fois des projets en prises de vues réelles.

Adaptation du classique de Robert Louis Stevenson, L’Île au Trésor fut donc le premier film entièrement live des studios Disney…et la première version cinématographique du roman en couleurs (il y en avait déjà eu dès l’époque du muet en 1918). Ce fut un succès…ce qui n’a pas vraiment été le cas des co-productions britanniques suivantes. L’expérience fut de courte durée, Disney transférant ce département aux U.S.A. pour poursuivre la création de grands films d’aventures dès 1954 avec l’excellent 20.000 lieues sous les mers.

Comme de nombreux classiques de la littérature, je ne connais L’Île au Trésor de Robert Louis Stevenson que par ses multiples déclinaisons cinématographiques et télévisuelles et celle réalisée par Byron Haskin est une de mes préférées. Ancien spécialiste des effets spéciaux, Haskin avait déjà signé quelques films tombés dans l’oubli. C’est L’Île au Trésor qui l’a vraiment fait remarquer, déclencheur de sa réputation de spécialiste du divertissement tous publics, principalement dans les domaines de l’aventure et de la science-fiction (Quand la Marabunta gronde, La Guerre des Mondes, La Conquête de l’Espace…).

Byron Haskin pouvait se révéler inégal selon les entrées de sa filmographie mais ici sa mise en scène est maîtrisée, aussi bien dans les scènes d’exposition à l’auberge qui permettent de poser d’emblée l’atmosphère et la situation que dans les rebondissements de la deuxième moitié de l’aventure initiatique du jeune Jim Hawkins. Tous les ingrédients classiques du récit de pirates sont là : mystères, action, gunfights, trahisons (les coups de poignard dans le dos ne manquent pas) prennent place dans de superbes décors exotiques.

Dans une distribution remplie de tronches patibulaires (on peut même reconnaître Patrick Troughton, futur Doctor Who) se distingue principalement Robert Newton dans le rôle du pirate unijambiste Long John Silver. Sa prestation mémorable fut si appréciée qu’il a repris le costume du personnage à deux reprises : dans le long métrage Long John Silver en 1954 (à nouveau réalisé par Byron Haskin mais ce n’est pas une suite de L’Île au Trésor) et dans une série télévisée, The Adventures of Long John Silver, qu’il tourna en 1956 juste avant de nous quitter à l’âge de 50 ans des suites d’une crise cardiaque.

Ci-dessous, la première page de l’adaptation du scénario en comic-book, publiée par Dell Comics et dessinée par John Ushler :

1 « J'aime »