Science-fiction/horreur
Long métrage américain
Réalisé par Fred OIen Ray
Scénarisé par Fred Olen Ray et T.L. Lankford
Avec Charles Napier, Ann Turkel, Ron Glass, Bo Svenson, Julie Newmar…
Titre original : Deep Space
Année de production : 1988
Tâcheron stakhanoviste du B et du Z ricain (avec plus de 160 titres à son actif), Fred Olen Ray a débuté sa carrière à la fin des années 70 avec un film amateur intitulé The Brain Leeches avant d’enchaîner les petites productions fauchées et mal fichues souvent destinées directement au marché de la vidéo…mais pas toujours puisque des longs métrages comme Star Slammer : La Prison des Etoiles, Hollywood Chainsaw Hookers et Bad Girls from Mars ont eu droit à des exploitations cinématographiques limitées. Son autre passion est le catch et il a combattu sous le nom de Fabulous Freddie Valentine.
Les budgets de Fred Olen Ray vont généralement de moins de 100.000 dollars à 500.000 dollars. En une rare occasion, il a pu disposer d’un peu plus de 1 millions de dollars (une fortune pour lui)…bon, ça reste cheap, faut pas déconner non plus, c’est toujours le mec de Beverly Hills Vamp et Alienator derrière la caméra paresseuse. L’Invasion des Cocons (Deep Space en V.O.) est le genre de genre de pelloche bis que l’on pouvait regarder en prime-time à la fin des années 80 sur la défunte Cinq (c’est d’ailleurs sur cette chaîne que je l’ai vu à l’époque).
Le scénario co-écrit par Fred Olen Ray pioche un peu partout et plonge un flic dur-à-cuire dans l’enquête la plus étrange de sa carrière puisqu’il va devoir affronter une créature qu’il imagine venir d’une autre planète alors qu’il s’agit en fait d’une arme biologique incontrôlable créée pour les besoins de l’armée américaine. L’exposition reprend tous les clichés des bisseries de S.F. américaines des années 50 et déroule en fait la même idée que le remake du Blob sorti la même année.
Le directeur de la photographie est aux abonnés absents et le rythme est pantouflard entre deux attaques saignantes. L’Invasion des Cocons vaut surtout pour la décontraction du bourru Charles Napier, dont on a vu la ganache dans des centaines de films et de séries TV, aussi bien chez Russ Meyer que chez Stallone et les Blues Brothers. Malgré ce que prétend le titre français, il n’y a pas vraiment d’invasion puisqu’il n’y a que trois cocons et donc autant de bébêtes, deux petites qui se prennent pour les facehuggers d’Alien et une géante qui n’a pas une gueule de porte-bonheur.
Grâce aux appels d’une médium jouée par Julie « Catwoman » Newmar (les policiers n’ont pas d’indices, fallait bien faire avancer le schmilblick avec cette solution bien fainéante), le héros accompagné de sa petite amie fliquette retrouve la trace du monstre en chef, un truc pataud et tout en dents qui ont poussé de manière anarchique dans sa grande gueule. C’est mal torché mais L’Invasion des cocons a aussi ses moments nanar savoureux et le combat à la tronçonneuse du final bien gore en fait partie (la scène de drague avec la cornemuse est aussi pas mal dans son genre).